Contribuables Associés

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On risque ici de choquer les internautes qui considèrent que les migrants étant des victimes et des déshérités, on n’a rien à exiger d’eux. On rappellera néanmoins que ces mêmes migrants ont trouvé les moyens nécessaires pour payer entre 3000 et 10.000 euros leur passage, ce qui laisse entendre que quelques dizaines ou centaines d’euros ne leur sont pas une charge insupportable.

 

Au Danemark, une loi a même été votée le 26 janvier 2016 donnant pouvoir aux policiers de saisir les biens et les liquidités des demandeurs d’asile excédant 1340 euros, afin de couvrir leurs besoins en alimentation et en hébergement.

À cela s’ajoute un argument plus politique. Les positions anti-immigrationnistes ou xénophobes s’expliquent largement par l’idée qu’on serait passé de la « préférence nationale » à la « préférence étrangère » en matière de prescriptions médicales, d’attribution de logements, d’aide aux associations ou de dépenses concernant l’éducation ou la politique de la ville. Qui n’a pas entendu ce leitmotiv : « Ils ont tous les droits » alors que « nous qui travaillons, devons payer pour eux » ?

Si les migrants contribuaient financièrement, ne serait-ce qu’en partie, aux efforts que la communauté nationale consent pour eux, ce slogan perdrait beaucoup de sa force.

Deux exemples : l’AME, les déboutés

C’était, par exemple, le choix fait pour les bénéficiaires de l’AME quand, sous l’impulsion de Claude Goasguen et sous l’ère Sarkozy, il leur avait été demandé une contribution de 30 euros.

À l’époque, sur 224.000 migrants en situation irrégulière ayant eu recours annuellement à l’aide médicale, cette participation ne représentait que 6,7 millions d’euros, à peine 1% du coût de l’AME.

C’était encore trop pour la fraction idéologique de la gauche qui, dès son arrivée au pouvoir, s’est empressée de supprimer cette cotisation, accréditant l’idée que la médecine était gratuite pour les migrants irréguliers et payante pour les autochtones, un argument dont s’est emparée l’extrême droite et qui maintenant est partagé par 61% des Français.

Si la participation forfaitaire à l’AME était rétablie, outre la possibilité d’enregistrer ceux qui y ont recours, de traquer les fraudes et en même temps de pratiquer un suivi médical des populations, une cotisation de 50 euros, prélevée à la première consultation en échange d’une carte, aurait rapporté pour les 263.962 utilisateurs de l’année 2013 plus de 13 millions d’euros. En revanche, elle n’aurait pas d’effet dissuasif car la très grande majorité des utilisateurs de l’AME en font usage parce qu’ils en ont besoin.

Allocation temporaire d’attente

Autre exemple. Plus de 80% des recours à l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) et à la CNDA (Cour nationale du droit d’asile) sont rejetés. Or, si l’on cumule le coût d’hébergement des actuels déboutés qui restent en toute illégalité dans les CADA (centres d’accueil de demandeurs d’asile), soit 7,59 millions d’euros, et celui des futurs déboutés hébergés en CADA, ou percevant une allocation temporaire d’attente (ATA) soit 109,36 millions d’euros, on atteint une somme de 116,95 millions d’euros qui pourrait être en partie économisée.

Supposons que toute personne déboutée en première instance soit appelée à verser une caution de 200 euros, laquelle lui serait remboursée si la décision est favorable. Le tableau en Annexe 2 montre que la somme ainsi versée aurait représenté, en 2014, 7,47 millions d’euros dont 1,17 seraient rendus aux bénéficiaires d’une décision positive, soit une économie pour l’État de 6,3 millions d’euros par an. Somme dérisoire sur le plan financier. Mais pas sur le plan politique car cela montrerait que les migrants contribuent, ne serait-ce que symboliquement, aux frais engagés pour eux.

Réduire les frais de fonctionnement des centres d’accueil de demandeurs d’asile

De plus cette contribution dissuaderait sans doute un certain nombre d’entre eux de faire appel à des instances juridiques dont le fonctionnement est très coûteux, raccourcirait la durée entre l’appel et la décision finale, donc les frais de fonctionnement des CADA pour les futurs déboutés, libérant ainsi des places pour les autres demandeurs d’asile dont certains dorment dans la rue.

Selon notre estimation de 2011, le surcoût généré par les recours devant la CNDA (186,78 millions d’euros) auquel il faut ajouter les recours devant les tribunaux administratifs chargés de juger les contentieux (61,67 millions d’euros), l’aide juridictionnelle (5,6 millions d’euros) et la part de la justice pénale consacrée aux contentieux concernant les migrations irrégulières (15,73 millions d’euros), représentait un montant de 269,78 millions d’euros.

Imaginons simplement que 20% d’entre eux y renoncent. L’économie serait d’environ 54 millions d’euros qui s’ajouteraient aux 6,3 millions évoqués plus haut. Et cela contribuerait sans doute à pacifier le climat entourant la question des migrants

Jean-Paul Gourévitch, consultant international sur l’Afrique et les migrations

Article extrait de « Les migrations méditerranéennes en 2015. Chiffres et coûts, les réalités du présent, les scénarios du futur » par Jean-Paul Gourévitch. Étude n°34 de Contribuables Associés. À télécharger gratuitement sur notre boutique en ligne

La taxe d’habitation sur les résidences principales disparaît complètement cette année pour 80 % de la population et s’estompera progressivement sur trois ans pour les foyers plus aisés (exonération de 30 % en 2021, 65 % en 2022 et totale en 2023). Nous ne pouvons que nous en réjouir pour notre porte-monnaie. Sauf si la bonne nouvelle n’est que l’amorce d’un bouleversement tel de la fiscalité locale que le contribuable ne sera plus en mesure de voir s’il y gagne ou non.

 
Ainsi, il est prévu de compenser dès 2021 le manque à gagner par un transfert vers les communes de la part départementale de la taxe foncière. Et si cela ne suffit pas, l’Etat prévoit d’abonder les recettes de la commune à l’aide des frais de gestion qu’il perçoit au titre des taxes foncières.

Le dispositif sera forcément complexe car il faudra échanger un taux unique départemental contre une multitude de taux communaux et le recours à un « mécanisme correcteur » visant à éviter qu’il n’y ait des gagnants et des perdants laisse un peu perplexe.

En effet, le dispositif prévoit que les communes gagnantes subiront une retenue sur les sommes qui leur sont normalement dues, tandis que les communes perdantes bénéficieront d’un versement complémentaire. Autrement dit,

 Les communes perdront encore un peu plus leur autonomie fiscale vis-à-vis de l’Etat.


Pour les départements, il en va de même puisque la recette perdue en taxe foncière sera remplacée par la fraction d’un impôt national, à savoir la TVA. Ainsi, non seulement la dépendance des départements à l’égard de l’Etat est renforcée mais comme en plus il n’y a pas d’impôt plus indolore et plus complexe que la TVA, tout sera prêt pour une majoration en douceur de la fiscalité locale.

Quant aux régions, on a oublié qu’elles vivaient en partie sur une rétrocession des frais de gestion de la taxe d’habitation par l’Etat à leur profit. Ce qui était en soi paradoxal puisque ces frais de gestion étant proportionnels aux impôts recouvrés, les régions dépendaient ainsi à la fois des communes qui fixaient leur taux de taxe d’habitation et de l’Etat en charge du recouvrement.

La suppression de la taxe d’habitation fait donc disparaître une recette pour les régions, remplacée dans la loi de finances par une dotation pure et simple de l’Etat.

Ce qui clarifie bien entendu la situation mais renforce encore une fois la dépendance des régions à l’égard de l’Etat.

La suppression de la taxe d’habitation crée donc une réaction en chaîne : les communes prennent sur les départements, qui prennent sur l’Etat… qui prendra sur qui ?

Cela n’est pas annoncé mais il est clair qu’il faudra bien que l’Etat finance les impôts qu’il rétrocède aux collectivités locales. Pourquoi pas en augmentant ces mêmes impôts ?

D’autant que ceux servant à financer les collectivités locales sont souvent opaques, qu’il s’agisse aujourd’hui des taxes d’assurance ou sur l’énergie, demain de la TVA et, qui sait, après-demain de la CSG ?

La révision des évaluations foncières des habitations.

En outre, la disparition médiatisée de la taxe d’habitation sur la résidence principale occulte une autre mesure qui ne sera pas non plus sans impact pour les foyers : la révision des évaluations foncières des habitations.

Tout le monde sait qu’à défaut de réévaluation sérieuse de la valeur cadastrale des immeubles depuis un demi-siècle, les assiettes servant à calculer les impôts locaux sont aujourd’hui totalement fantaisistes. La remise à plat de ces valeurs constituait donc un serpent de mer qui revenait régulièrement sur le devant de la scène. Or,

La disparition de la taxe d’habitation semble finalement devenir le point de déclenchement de la réforme tant attendue.

En effet, en même temps qu’elle acte la disparition programmée de la taxe d’habitation, la loi de finances annonce le début des travaux visant à redéfinir l’évaluation cadastrale des immeubles d’habitation en vue d’établir les impôts locaux, et notamment la taxe foncière. Les études sont prévues pour commencer en 2023 avant une entrée en vigueur en 2026.

La méthode actuelle de calcul basée sur la notion de local de référence serait abandonnée au profit d’une méthode tarifaire basée sur le marché locatif réel. La nouvelle solution serait donc plus concrète mais tout laisse à penser qu’elle sera aussi complexe que l’ancienne et réservera bien des surprises, en bien ou en mal, aux foyers propriétaires.

Il est certes prévu des coefficients de neutralisation ou des mécanismes de lissage pour atténuer le choc fiscal à venir, mais il faudra surtout surveiller que les nouvelles bases de taxe foncière ne soient pas là non plus une manière déguisée de remplacer feue la taxe d’habitation.

Olivier Bertaux, expert fiscal olivier bertaux contribuables associes

La société Eon Reality, filiale d’un groupe californien spécialisé dans la réalité virtuelle, s’est installée à Laval en 2014 grâce aux aides publiques. Depuis juin 2019, cette entreprise est en liquidation judiciaire sans poursuite d’activité. 

 

C'est sans espoir pour les collectivités locales de récupérer les fonds distribués.

Déjà à Clermont-Ferrand en 2008, Eon Reality n’avait pas tenu sa promesse d’équiper un centre de réalité virtuelle.

Pour le site d'Eon Reality à Laval, l’État a versé 298 000 euros pour la création d'emplois : 55 CDI ont vu le jour contre 150 emplois promis.

Laval Agglomération a contribué à l’achat de matériel aux États-Unis, avec une subvention à hauteur de 402 000 euros.

La Région Pays-de-la-Loire a octroyé un prêt de 3.1 millions d'euros, sans aucune garantie, et versé une subvention de 900 000 euros, sans en préciser la destination, ce qui rend tout détournement de fonds impossible à prouver… 

L'addition pour le contribuable : 4,67 millions d'euros

Voilà un bel exemple de nouvelle taxe déguisée, au motif de lutter contre le blanchiment de l’argent sale !

 

Rien que pour le greffe du tribunal de Lille, 25000 dirigeants de SCI et sociétés commerciales sont rappelés à l’ordre pour produire un formulaire de déclaration de bénéficiaire effectif avec à la clé un paiement de frais de 93 euros pour tout le monde.

Un calcul rapide permet d’évaluer que cette opération coûtera aux entreprises 25 000 x 93 euros, soit 2 325 000 euros. Et cette somme ne concerne que les 25 000 sociétés inscrites au registre du commerce de Lille, défaillantes dans la souscription d’un document à aller chercher sur internet et particulièrement illisible.

Imaginer au niveau national le rapport de cette nouvelle obligation pour toutes les SCI et sociétés commerciales ; cela se chiffre en dizaines ou centaines de millions d’euros. Cette nouvelle taxe rapportera certainement beaucoup plus que la prétendue chasse au blanchiment de l’argent sale !

Tout cela est d’autant plus surprenant et navrant que pour les sociétés de personnes, une déclaration annuelle des résultats avec la répartition du capital est produite auprès des services fiscaux. Il suffirait d’un rapprochement avec ces services pour obtenir tous les renseignements nécessaires sans avoir à importuner les dirigeants des sociétés. Mais bien sur cela n’aurait rien rapporté à l’Etat.

Bravo à nos Énarques et Polytechniciens de Bercy ! Que n’inventeraient-ils pas pour renflouer les caisses ! A moins que ce ne soit tout simplement de l’incompétence ou de l’ignorance du fonctionnement des services de l’État, ce qui serait encore plus grave !!! 

François Brabant, membre de Contribuables Associés

Les usagers des bus à Nantes sont pris au piège des gabegies de leurs élus. 

 

La nouvelle manie des maires des grandes villes est de développer et surtout d’imposer des transports en commun prétendument écologiques mais à l’efficacité douteuse et au coût astronomique pour les contribuables.

 Dernier exemple en date à Nantes où des bus électriques sur rails – nommés e-Busway – entrés en service à l’automne 2019 ne cessent de tomber en panne à tel point que début janvier ils avaient été retirés provisoirement de la circulation.

Ils sont encombrants de plus et s’avèrent très difficiles à manier quand ils ne circulent pas sur une ligne droite. Aux heures de pointe ils sont vite surchargés de passagers.

E-Busway : le coût pour les contribuables

Un choix absurde qui a déjà coûté 53 millions d’euros : à savoir le coût d’achat (22 véhicules à 1,2 million d’euros l’unité, soit au total 26,4 millions d’euros), le coût des travaux (notamment d’importants travaux d’aménagement aux terminus de la ligne) ou le recours à 22 artistes pour habiller chacun un véhicule…

C’est aussi et surtout un nouvel exemple de dépassement de budget d’un chantier public. En effet, comme l’indique le site Breizh-Info, « le coût original prévu en 2017, à la commande, était de 43 millions d’euros et a déjà dérapé (+23 %). »

Une gabegie d’argent public décidée à l’époque de Jean-Marc Ayrault quand ce dernier était encore maire de Nantes, au motif que le montant des subventions était plus important que pour un projet de tramway !

Réforme des retraites. Alain Mathieu, président de Contribuables Associés, était l'invité de l'émission « Le Face à Face » sur Russia Today, lundi 6 janvier 2020.

Vous pouvez regardez l'émission en bas de cet article.

 

Alain Mathieu a d’emblée mis les pieds dans le plat en affirmant que le gouvernement ne disait pas la vérité sur les retraites. Il a notamment expliqué que les régimes spéciaux de retraite ne concernaient pas seulement la SNCF ou la RATP, mais beaucoup de fonctionnaires et d’agents d’entreprises publiques.

Débattant avec le responsable des cheminots communistes, il a ainsi indiqué que le personnel roulant de la SNCF peut partir à 53 ans et le personnel non-roulant à 58 ans. Un véritable privilège quand on compare à l’âge moyen de départ à la retraite des autres salariés : 63 ans. De 5 à 10 ans de différence !

Et le niveau de pension des fonctionnaires est quasiment le double des salariés, là aussi une véritable injustice. Pour Alain Mathieu, si les agents des services publics font autant grève c’est parce qu’ils savent qu’ils bénéficient de privilèges et qu’ils comptent les garder. Et ce au détriment des salariés du privé, s’il le faut.

Le président de Contribuables Associés a regretté qu'aucun ministre n’ait encore dit la vérité sur les privilèges dont bénéficie le secteur public - à part une fois avec Agnès Buzyn.

Retraites par capitalisation et système par répartition

Alain Mathieu a démontré en quoi les retraites par capitalisation sont bien meilleures que le système par répartition. Par exemple, une cotisation sur 30 ans avec 5% d’intérêt rapporte 4,5 fois le montant initial ! Or, le gouvernement ne veut pas en entendre parler. Raison pour laquelle Alain Mathieu explique que ce dernier ment aux Français.

Pourtant, là encore les fonctionnaires sont privilégiés puisqu’il existe une retraite par capitalisation pour leurs primes.

Alain Mathieu a également précisé, à l’appui d’un rapport de la Cour des comptes, que les agents roulants de la SNCF étaient déjà privilégiés avant d’être à la retraite. En moyenne, ils touchent 3 083 euros brut de salaire contre 1 900 euros brut pour des chauffeurs routiers, aux conditions de travail bien plus pénibles, soit 36 % de plus !

 Vous pouvez regardez l'émission en bas de cet article.

Le MEDEF ouvre son université d'été 2016 ce mardi 30 août. A l'instar des syndicats de salariés, ce syndicat patronal vit encore trop largement de subventions publiques.

 

En application du décret du 28 décembre 2009, la publication des comptes annuels est obligatoire pour les organisations syndicales et professionnelles. Contribuables Associés a étudié les 66 pages de comptes du MEDEF.

En 2015, le MEDEF a perçu 13,8 millions d’euros de subventions, près de 36% de ses ressources.

MEDEF subventions

Par ailleurs, comme nous l’avons déjà évoqué, a été institué à compter du 1er janvier 2015 une contribution obligatoire de 0,016 % du salaire brut qui est prélevée sur la fiche de paie et reversée aux syndicats de salariés et syndicats d’employeurs.

Si le taux peut sembler homéopathique, le montant final, lui, est très généreux : plusieurs dizaines de millions d’euros par an que se partagent les huit centrales au sein de l’Association de Gestion du Fonds Paritaire National (AGFPN).

Pour l’année 2015, le MEDEF devrait ainsi recevoir 5,4 millions d’euros grâce à cette « contribution patronale obligatoire au financement des organisations syndicales ».

taxe syndicale MEDEF

Étudiés sur l’exercice comptable 2015, ces chiffres corroborent l’étude de la chaire « Mutations, Anticipations et Innovations » de l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Paris, qui avait a publié en décembre 2014 une étude sur le financement des syndicats.

Réalisée en partenariat avec le cabinet d’audit-conseil Audisol, cette étude intitulée « La transparence financière des organisations syndicales et patronales » démontrait qu’ 1/3 des ressources du MEDEF étaient des subventions.

Pour Contribuables Associés, la réduction des dépenses publiques nécessite la mobilisation de toute la société.

Contribuables Associés milite pour que les syndicats ne soient plus financés par l’argent public, mais par les cotisations de leurs adhérents. Il est urgent et indispensable de mettre fin au financement public des syndicats, qu’il provienne de l’argent de nos impôts ou de la « taxe syndicale » obligatoire.

Comme tous les syndicats, le MEDEF gagnerait en liberté et légitimité en se libérant de sa dépendance aux subventions étatiques

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A la différence des syndicats subventionnés, Contribuables Associés ne vit que de la générosité et de l’engagement de ses membres. Défendant les contribuables avec acharnement depuis 25 ans, notre association est la preuve vivante que l’on peut avoir une vraie pérennité, sans réclamer un seul sou d’argent public.

 

 

La Cour des comptes a rendu public, le 14 septembre 2016, un rapport sur la gestion de l’Opéra national de Paris de 2005 à 2014. Parmi les perles relevées par les magistrats financiers : 100 000 euros ont été dépensés en frais de taxi en 2014 par une dizaine de cadres dirigeants de l'Opéra.

A l’Opéra national de Paris, l’établissement public qui contrôle le Palais Garnier et l’Opéra Bastille, on aime les dorures mais aussi le confort moelleux des sièges en cuir des taxis parisiens, du moment que c’est le contribuable qui paye…

Une dizaine de cadres dirigeants ont dépensé pour 93 349,38 euros exactement en frais de taxi en 2014. 1000 euros de taxi par mois et par directeur…

Encore plus scandaleux, Le Parisien précise que « l’un des dirigeants de l’Opéra les plus dépensiers disposait pourtant… d’un véhicule avec chauffeur ! »

Décidément, les hauts fonctionnaires de la culture ne cessent de se tirer la bourre quand il s’agit de dilapider l’argent public… Car cette affaire n’est pas sans rappeler le cas d’Agnès Saal (40 000 euros de frais de taxi en 10 mois), l’ex-patronne de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), qui avait dû démissionner de son poste avant d’être recasée, bien sûr.

Rappelons que l’actuel directeur de l’Opéra de Paris, Stéphane Lissner, est l’un des fonctionnaires, si ce n’est LE fonctionnaire le mieux payé de la République …

Le montant des frais de bouche a explosé

Cette gabegie était connue de longue date à l’Opéra puisque un note interne d’avril 2014 rappelait à l’ordre les directeurs et chefs de service quant à leur addiction aux taxis de la société G7 : « Les dépenses relatives aux déplacements en taxis ont connu depuis 2010 une très forte progression, avec en moyenne une hausse de 25 % par année. Comme vous le savez le budget de l’établissement n’est plus en mesure d’absorber de telles augmentations et des économies doivent absolument être réalisées. ».

Les frais de représentation (frais de bouche essentiellement) et de réception ont également explosé ces dernières années, démontre un rapport de la Cour des comptes qui porte sur les années 2005 à 2014.

L’actuelle direction, en place depuis 2014, dit avoir serré la vis depuis sur certaines de ces dépenses. On aimerait tant qu’elle dise vrai…

Ce n’est pas la première fois que l’Opéra de Paris se signale auprès des contribuables pour des dépenses publiques inconsidérées. En 2015, un délégué syndical FSU de l’établissement public avait dépensé 52 000 euros en frais de téléphone pour relayer… un appel à la grève depuis l’Espagne !!

Jean-Baptiste Leon

Une grève ne devrait être licite que pour défendre des « revendications professionnelles », excluant ainsi les grèves politiques et de « solidarité ». Une grève ne devrait être licite qu’après un vote majoritaire à bulletins secrets, comme cela se pratique dans les pays voisins. Les syndicats devraient pouvoir être condamnés à réparer les préjudices causés par une grève illicite. Il faudra donc supprimer l’insaisissabilité de leurs biens inscrite dans la loi.


Comme l’ont rappelé les récents blocages de livraison de carburants et l’an dernier (loi El Khomri), les syndicats savent montrer leur pouvoir de nuisance en bloquant le pays.

Depuis le renoncement du gouvernement Chirac à la sélection à l’entrée dans les universités (loi Devaquet de 1986), toutes les réformes importantes ont été contestées par les syndicats, annulées ou fortement édulcorées :

Le SMIC- Jeunes abandonné (CIP de Balladur et CPE de Villepin).
L’autonomie des universités rognée.
Le statut des chercheurs publics voulu par la secrétaire d’Etat Claudie Haigneré abandonné.
L’alignement sur le secteur privé de la durée de cotisation pour la retraite des nouveaux cheminots abandonné (Alain Juppé – décembre 1995) puis repris par Nicolas Sarkozy en décembre 2007 mais au prix de concessions qui suppriment les économies attendues.
Un nouveau régime d’allocations-chômage des intermittents du spectacle abandonné.
L’écotaxe sur les camions supprimée, etc.
Les manifestations dans les rues ne sont qu’un moyen secondaire pour obtenir le blocage syndical des réformes. En 2013 des manifestations monstres, autorisées le dimanche et ne gênant donc presque personne, n’ont rien changé à la loi sur le « Mariage pour tous ». François Hollande n’a pas modifié une ligne de cette loi.

Les blocages les plus efficaces résultent d’une utilisation abusive du droit de grève

Le préambule de la Constitution prévoit que « le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent ». Ces lois n’ont été votées que partiellement :

Interdiction de la grève pour certains fonctionnaires (militaires, magistrats, etc).
Obligation d’un préavis général de cinq jours en cas de grève.
Service minimum dans les transports publics (réduit à la seule obligation pour chaque gréviste de se déclarer 48 heures à l’avance).
La jurisprudence a en partie suppléé à l’absence de loi. Le Conseil constitutionnel l’a rappelé en 1979 : « Le droit de grève est un principe de valeur constitutionnelle, […] mais le législateur [peut] apporter à ce droit les limitations nécessaires en vue d’assurer la continuité du service public qui, tout comme le droit de grève, a le caractère d’un principe de valeur constitutionnelle ».

La Cour de cassation a jugé qu’une grève n’est justifiée que par des « revendications professionnelles », ce qui exclut les grèves de solidarité ou s’opposant à une loi votée par le Parlement.

Le Conseil d’Etat a estimé que la fourniture d’électricité est « un besoin essentiel du pays » qui permettait à la direction d’EDF de réquisitionner son personnel. Mais aucune loi n’a défini ces « besoins essentiels », qui devraient être : électricité, gaz, eau, produits pétroliers, ramassage des ordures, transports publics, écoles, hôpitaux.

Les syndicats devraient pouvoir être condamnés à réparer les préjudices causés par une grève illicite

Les « limitations nécessaires » posées par les tribunaux à l’occasion de cas particuliers ne peuvent remplacer celles qu’apporte une loi, dont le caractère général et permanent assure la force. Cette loi devrait comprendre :

La définition ci-dessus des « besoins essentiels ». Le droit de réquisition devrait être assorti de sanctions allant jusqu’au licenciement sans indemnité si l’ordre de réquisition n’est pas respecté.
Une grève ne devrait être licite que pour défendre des « revendications professionnelles », excluant ainsi les grèves politiques et de « solidarité ».
Une grève ne devrait être licite qu’après un vote majoritaire à bulletins secrets, comme cela se pratique dans les pays voisins.
Un véritable service minimum dans les services publics devrait être institué, comme celui qui avait été annoncé pendant la campagne présidentielle de 2007, sur le modèle italien : pas de grève des transports publics aux heures de pointe (trois heures le matin et trois heures le soir).
La participation à une grève illégale devrait constituer une faute grave, la sanction pouvant aller jusqu’au licenciement sans indemnité.
Les syndicats devraient pouvoir être condamnés à réparer les préjudices causés par une grève illicite. Il faudra donc supprimer l’insaisissabilité de leurs biens inscrite dans la loi.

Quelle que soit la bonne volonté réformatrice du gouvernement, ses réformes seront vouées à l’échec tant que la loi demandée par la Constitution n’aura pas été votée. La réforme de la législation sur le droit de grève est la mère de toutes les réformes.

Alain Mathieu, président d’honneur de Contribuables AssociésAlain Mathieu Contribuables Associes

mercredi, 08 janvier 2020

Décès de l'économiste Georges Lane

Nous avons appris avec tristesse, le 7 janvier 2020, le décès de l'économiste Georges Lane.

 Docteur d'État en sciences économiques depuis la soutenance d'une thèse d'État sur « l'inflation et la demande de réserves internationales » et maître de conférences à l'université Paris Dauphine, il a aussi enseigné l'analyse monétaire à l'Institut catholique d'études supérieures (ICES) de La Roche-sur-Yon.

Il était membre du « Centre de recherche de théorie économique Jean-Baptiste Say », ainsi qu'administrateur et trésorier de l'ALEPS (Association pour la liberté économique et le progrès social).

Il fut le collaborateur et exécuteur testamentaire de l'économiste et académicien Jacques Rueff. 

En octobre 2009, il avait reçu un "prix spécial 2008 pour l'ensemble de son oeuvre" en relation avec le Prix du livre libéral.

Auteur de nombreux ouvrages (dont "Futur des retraites et retraites du futur" avec Jacques Garello en 2008), Georges Lane avait rédigé pour Contribuables Associés l'étude "Combien nous coûte, à vous et moi, la Sécurité sociale ?" (novembre 2007). Téléchargez cette étude en dessous de cet article.

cout securite sociale contribuables associes georges lane

" Nous devrions pouvoir aisément répondre à cette question, et pourtant… La présentation complexe de nos feuilles de paye décourage trop souvent la curiosité des assurés sociaux. Georges Lane, professeur à l’université de Paris-Dauphine, calcule ici ce que paient à la Sécu – tant en contributions qu’en cotisations, parts « salariale » et « patronale » cumulées – des salariés assujettis au régime général, gagnant respectivement une, deux, quatre ou huit fois le SMIC. Il en ressort, par exemple, qu’un salarié gagnant deux fois le SMIC verse 60,2 % de son salaire net disponible à la Sécurité sociale, et plus du quart à la seule branche maladie ! "