A l’Opéra national de Paris, l’établissement public qui contrôle le Palais Garnier et l’Opéra Bastille, on aime les dorures mais aussi le confort moelleux des sièges en cuir des taxis parisiens, du moment que c’est le contribuable qui paye…
Une dizaine de cadres dirigeants ont dépensé pour 93 349,38 euros exactement en frais de taxi en 2014. 1000 euros de taxi par mois et par directeur…
Encore plus scandaleux, Le Parisien précise que « l’un des dirigeants de l’Opéra les plus dépensiers disposait pourtant… d’un véhicule avec chauffeur ! »
Décidément, les hauts fonctionnaires de la culture ne cessent de se tirer la bourre quand il s’agit de dilapider l’argent public… Car cette affaire n’est pas sans rappeler le cas d’Agnès Saal (40 000 euros de frais de taxi en 10 mois), l’ex-patronne de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), qui avait dû démissionner de son poste avant d’être recasée, bien sûr.
Rappelons que l’actuel directeur de l’Opéra de Paris, Stéphane Lissner, est l’un des fonctionnaires, si ce n’est LE fonctionnaire le mieux payé de la République …
Cette gabegie était connue de longue date à l’Opéra puisque un note interne d’avril 2014 rappelait à l’ordre les directeurs et chefs de service quant à leur addiction aux taxis de la société G7 : « Les dépenses relatives aux déplacements en taxis ont connu depuis 2010 une très forte progression, avec en moyenne une hausse de 25 % par année. Comme vous le savez le budget de l’établissement n’est plus en mesure d’absorber de telles augmentations et des économies doivent absolument être réalisées. ».
Les frais de représentation (frais de bouche essentiellement) et de réception ont également explosé ces dernières années, démontre un rapport de la Cour des comptes qui porte sur les années 2005 à 2014.
L’actuelle direction, en place depuis 2014, dit avoir serré la vis depuis sur certaines de ces dépenses. On aimerait tant qu’elle dise vrai…
Ce n’est pas la première fois que l’Opéra de Paris se signale auprès des contribuables pour des dépenses publiques inconsidérées. En 2015, un délégué syndical FSU de l’établissement public avait dépensé 52 000 euros en frais de téléphone pour relayer… un appel à la grève depuis l’Espagne !!
Jean-Baptiste Leon
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