Contribuables Associés

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Selon Jérôme Chartier, député UMP, rapporteur de la mission « Pouvoirs publics », une partie du budget élyséen est supporté par d’autres ministères, dont la Défense et l’Intérieur.

 

Sans lever de gros lièvre, le rapport de Jérôme Chartier relève toutefois un certain nombre d’anicroches budgétaires depuis que François Hollande a pris les clés de l’Elysée.

Si la dotation globale du palais républicain dégonfle de 5 % en 2013, c’est notamment parce que la transparence budgétaire n’est pas au rendez-vous.

Un certain nombre de dépenses de l’Élysée sont supportées par d’autres ministères, comme la Défense et l’Intérieur, ce qui allège artificiellement la dotation globale, souligne le député UMP.

La publication de ce rapport a provoqué un tollé au 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré alors que René Dosière, grand spécialiste du budget élyséen, reproche au document « son ton outrageusement polémique ». Le député PS a indiqué qu’il tiendra un point de presse  « pour rétablir la réalité du budget de l’Elysée ».

Dans le détail, Jérôme Chartier pointe du doigt un certain nombre de dépenses concernées par la politique de ricochets budgétaires de l’Elysée. Voici les plus significatifs :

Avion présidentiel : la Défense paie la note

Baptisé « Sarko One », dorénavant surnommé « Hollande Two », l’A 330 frappé de la cocarde nationale est un gouffre financier. Acheté et réaménagé pour 259,5 millions d’euros en 2010, son coût de fonctionnement n’est pas pris en compte dans le budget de l’Elysée mais il dépasserait 23 millions d’euros par an, selon les calculs du député UMP.

Cet argent public est vaporisé : du fait se sa « normalité » , le chef de l’Etat a pris l’habitude de se déplacer en train ou en voiture. Du coup l’Airbus ne vole que rarement et souvent à vide, pour que les pilotes gardent la main (158 heures recensées).

Au total, le coût de cet avion qui prend racine serait 10 fois supérieur à celui qui serait occasionné par son utilisation. 

A ces frais de parking, s’ajoutent les frais de déplacement ferroviaire de la cohorte présidentielle quand elle se met à labourer la France ou l’Europe.

« Lorsque le président de la République emprunte le Thalys pour se rendre à Bruxelles, il applique la double peine à la dépense publique », résume Jérôme Chartier.

Titillé à propos de ce defossage budgétaire, l’Elysée a répliqué que l’avion n’est pas la propriété du Président et que d’autres ministres peuvent l’utiliser.

« Votre Rapporteur spécial estime (…)  qu’il est temps de mettre fin aux faux-semblants et d’assumer que l’Airbus A 330 présidentiel est bien l’avion du Chef de l’État », assure le député UMP en s’appuyant sur un travail récent de la Cour des comptes.

L’appartement privé du chef de l’Etat

Jérôme Chartier déplore aussi l’absence d’informations financières relatives aux déplacements du chef de l’État en province. Leur charge est reportée sur le budget du ministère de l’Intérieur.

De même, le député UMP n’est pas parvenu à se procurer les coûts engagés pour sécuriser l’appartement privé du chef de l’État, dans le 15e arrondissement de Paris où le couple présidentiel préfère dormir.

« Aucune dépense n’a été engagée pour la sécurisation de l’appartement du chef de l’État, » affirme le premier cercle de l’Etat en admettant toutefois qu’un dispositif de surveillance et de garde a été mis en place selon des modalités confidentielles.

Jugé vulnérable du fait ses grandes baies vitrées, l’appartement du chef de l’Etat a pourtant été sécurisé, précaution nécessaire puisque l’on totalise de nombreuses allées et venues dans cette copropriété à laquelle on peut accéder par 3 entrées différentes.

« Le souhait du président de la République de continuer à résider ailleurs que dans son appartement de fonction engage des dépenses supplémentaires dans des conditions qui ne sont pas précisées par la présidence de la République ni retracées dans son budget », déplore Jérôme Charlier.

Le coût des sondages reportés sur le Service d’Information du Gouvernement

À la ligne « honoraires divers », « la dotation consacrée aux conseils, études et sondages a été supprimée », relève le rapporteur. Mais « personne n’est dupe néanmoins sur une prétendue volonté de gouverner sans enquêtes d’opinions ».

Le coût de ces sondages est désormais assumé par le Service d’Information du Gouvernement (SIG). Il pourrait, là aussi, s’agir d’un pare-feu permettant d’alléger le budget de l’Elysée selon un jeu de vases communicants, soupçonne Jérôme Chartier.

Le député indique ne pas être parvenu à savoir qui serait le réel ordonnateur des sondages, celui qui valide les questions.

« Si la décision émane  (…) de façon directe ou indirecte d’un collaborateur du président de la République, alors il s’agirait d’une nouvelle opération de débudgétisation face à laquelle votre rapporteur spécial ne manquerait pas de s’élever au nom de l’impérieuse nécessité de sincérité des comptes publics », prévient le député UMP.

Rendez-vous, donc, d’ici un an, Monsieur le rapporteur.

DL

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

Relayé au second plan après le rapport Gallois sur la compétitivité, le rapport Jospin sur la rénovation et la déontologie de la vie publique est pourtant au moins aussi important. En effet, la grogne monte chez les Français qui ne se sentent plus représentés par une classe politique qui propose la rigueur à coup d’augmentation de taxes. Dans ce contexte, certaines des mesures proposées par l’ancien Premier ministre vont dans le sens des recommandations de Contribuables Associés.

 

Selon nous, la question du cumul des mandats des parlementaires (députés et sénateurs) ainsi que les règles concernant les incompatibilités professionnelles avec un mandat sont essentielles pour voir enfin baisser la dépense publique. En effet, le mal qui ronge l’économie française et assomme les entreprises et les Français de taxes, est celui d’une dépense publique incontrôlable. Et, la mission première des Parlementaires est justement de contrôler le gouvernement et l’emploi de l’argent public !

Or, le cumul des mandats locaux avec celui de Parlementaire crée une incitation dangereuse à l’augmentation de la dépense : un parlementaire cumulard est ainsi en situation de schizophrénie, son rôle local le pousse à la dépense quand son rôle national doit l’inciter à la réduire. Que dit le rapport ? Que seuls les mandats simples et non exécutifs (simple conseiller municipal, général, ou régional) peuvent être compatibles avec le métier de parlementaire. L’originalité de la proposition réside dans le fait qu’elle soit assortie d’une interdiction de cumul des rémunérations ! Liberté au parlementaire d’avoir une implantation locale en tant qu’élu, mais avec les seules indemnités de député ou de sénateur ! C’est exactement ce que proposait notre Président Alain Mathieu dans sa lettre adressée à Monsieur Jospin lors de la constitution de la commission en juillet 2012.

L’autre point qui nous semble important est celui de l’incompatibilité de certaines professions avec le métier de parlementaire. Il nous semble qu’avec plus de 40 % de fonctionnaires y siégeant, les deux chambres laissent la part belle à ceux qui votent les budgets qui les font vivre. Il faudrait donc obliger les députés à démissionner de la fonction publique au moment de leur prise de fonction, à l’instar des règles en vigueur dans d’autres démocraties. Las ! le rapport souffre ici d’une vision très étatiste, où seuls les métiers issus du monde des affaires sont pointés du doigt ; consultants, avocats et chefs d’entreprises privées seraient seuls susceptibles de confondre leur intérêt personnel avec celui de la Nation ! Comme si les fonctionnaires étaient, par nature, au-dessus de tout risque de conflit d’intérêt collectif !

Ne boudons tout de même pas notre plaisir de voir enfin une mesure de bon sens préconisée par un rapport officiel. Nous serons attentifs au projet de loi que présentera le gouvernement en janvier 2013, et nous nous battrons pour que la fin du cumul des mandats et des rémunérations soit effective avant les prochaines élections municipales.

Benoîte Taffin

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

Le quotidien “Presse Océan” révèle que la région des Pays-de-la-Loire a lancé, mardi 11 décembre 2012, un appel d’offres « pour des marchés d’actions de lobbying » en faveur du projet contesté de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

 

Principale cible de cette action de communication : les médias sociaux.

La mission « portera sur l’élaboration d’une stratégie de lobbying auprès des institutionnels et du grand public afin de promouvoir la réalisation du futur aéroport », est-il stipulé dans l’appel d’offres.

A savoir, « une veille “on line” et une action rapide sur les médias sociaux » par « l’animation d’un dispositif type “community management” en identifiant et fidélisant les intervenants, les décideurs, les relais et alliés ».

Selon Presse Océan, le budget pourrait atteindre 120.000 euros hors taxes sur deux ans.

Un autre contrat (jusqu’à 70 000 €) est dévolu aux relations presse au niveau national et européen.

L’avis public (document global + deux lots détaillés) est consultable sur le site de Presse Océan.

Nous souhaitons par avance bon courage à l’entrepreneur qui obtiendra le marché. Il aura en effet affaire avec de multiples interlocuteurs et tout autant de susceptibilités technocratiques à ménager :

« Les prestataires auront pour interlocuteur principal le Directeur Général et le Président du Syndicat Mixte. Ils seront en rapport également avec les élus, les Cabinets et les Directions générales des Services des membres financeurs du Syndicat Mixte. Des temps d’échange seront également à organiser avec les autres parties prenantes. »

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Dans sa chronique hebdomadaire (17 juin 2013) pour le site Atlantico, l'avocat Gilles-William Goldnadel conseille à Jean-Mac Ayrault et à son gouvernement de lire “Les Dossiers du Contribuable” consacrés à « la France de la fraude ».

 

« (…) J’observe par ailleurs que notre Premier ministre (le JDD) considère que par ses projets, “la fraude” est en train de vivre ses derniers moments. Étrangement, M. Ayrault et son gouvernement ont des projets moins déterminés pour lutter contre la fraude sociale. Je leur conseille en conséquence de lire Les Dossiers du Contribuablede ce mois consacrés à “la France de la fraude”.

Ils pourront y apprendre que la fraude aux prestations sociales dépasse les 20 milliards d’euros par an et que moins de 2 milliards ont pu être récupérés entre 2006 et 2010. Que 55 % des fraudes portent sur les minima sociaux. Que pour Olivier Collas, vice-président du conseil d’administration de la Caisse Nationale des Allocations Familiales, on assiste depuis l’arrivée de François Hollande aux manettes à une certaine forme de tolérance envers la fraude sociale. Que, par ailleurs, au moins 7 millions de fausses cartes vitale sont en circulation, et que dans les cités, selon le criminologue Christophe Naudin, une carte se loue 100 € à la journée.

Toujours, selon les Dossiers du Contribuable, les pouvoirs publics évacuent le problème de la fraude sociale imputable à l’immigration. Selon une étude de l’INSEE de 2010 intitulée “le niveau de vie des immigrés”, les prestations représentent 13,8% du revenu disponible des ménages immigrés avec une pointe à 21% pour les ménages d’origine africaine contre 5,4% pour les Européens. Des fraudes permettent aussi la récupération de pensions, de retraites d’anciens combattants devenus immortels… : “Dans certains pays comme l’Algérie, on en arrive à trois générations pour la même retraite. Une bonne partie des prestations retraite que la France verse à l’étranger est piratée”, selon le vice-président de la Caisse Nationale des Allocations Familiales déjà cité. La fraude documentaire est devenue si importante que les états européens ne parviennent plus à établir l’identité administrative de tous leurs résidents. “Cette impasse ouvre la voie à tous les abus, au risque de faire imploser le modèle social français”.

Parmi encore les multiples exemples fournis, les fraudes à l’aide médicale d’État : même en situation irrégulière, les clandestins disposent de droits sociaux. À commencer par celui de recourir à l’Aide médicale d’État (AME). Cette mesure généreuse, qui en dit long sur la prétendue xénophobie française, coûte environ 600 millions d’euros par an aux contribuables et permet de soigner 220 000 immigrés illégaux. La précédente majorité avait instauré une franchise de 30 euros et voulait limiter les soins à une offre basique, excluant notamment la procréation assistée et l’esthétique. Dès son arrivée, la nouvelle équipe gouvernementale, en même temps qu’elle proclamait sa volonté parcimonieuse et augmentait la pression fiscale, faisait sauter ces verrous. Et pourtant, les titulaires de cette prestation représentent 12,4% des fraudeurs détectés, soit une moyenne trois fois supérieure à celle des assurés sociaux… Pratiquement aucune enquête n’est diligentée. Selon Jean-Paul Gourévitch, expert international reconnu et apolitique, les fraudes constatées ne représentent qu’une petite partie des fraudes potentielles. Sur le site officiel de la Sécurité sociale, il est indiqué que la fraude à la sécurité sociale détectée en 2011 atteint 479 millions d’euros, mais d’après Gourévitch, la réalité est beaucoup plus sombre et, à elles seules, les fraudes au RSA et à l’assurance-maladie coûtent près de 3 milliards d’euros à l’État.

Un esprit simple et sain pourrait être conduit à penser qu’un gouvernement impartial, déterminé à lutter contre toutes les fraudes, d’où qu’elles viennent, devrait prendre cette fraude sociale là, également à bras-le-corps. Las, c’est faire bon marché de la xénophilie et de ses défenseurs. Le malheureux Claude Guéant en a fait la triste expérience. En novembre 2011, l’ancien ministre de l’Intérieur déclarait son intention de s’attaquer aux “fraudes sociales” imputables aux étrangers en croisant le fichier de ceux résidant en France et celui de la sécurité sociale. Il indiquait au micro d’Europe 1, vouloir éviter que des étrangers régulièrement présents sur le sol français empochent des allocations afférentes à des enfants qui résident hors du pays (j’ai révélé dans une précédente chronique, que c’est désormais possible). Il voulait aussi repérer les allers-retours trop fréquents entre la France et l’étranger. Ceux-ci peuvent en effet dissimuler des fraudeurs qui séjournent juste quelques jours en France avant de repartir vivre dans leur pays d’origine. Cette pieuse intention a été tellement diabolisée par les associations de défense des migrants et les médias que le ministre fut contraint à une piteuse rétractation, allant jusqu’à prétendre que sa déclaration ne ciblait pas spécifiquement les étrangers… Ces mesures de contrôle n’étaient en fait que la simple application du décret sur la gestion des dossiers des ressortissants étrangers voté en juin 2011. Ainsi, par la disgrâce d’un psychodrame xénophile, ce fichier-là, était un flicage scélérat (…) ».

Lire la chronique de Gilles-William Goldnadel dans son intégralité

« La France de la fraude », Les Dossiers du Contribuable de juin/juillet 2013

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

Les prélèvements obligatoires constituent l’ensemble des sommes que les citoyens doivent verser au Trésor public, aux administrations, aux collectivités publiques ou encore aux organismes privés chargés d’une mission de service public. 

François Hollande sait que depuis dix ans l’économie française a perdu sa compétitivité. Il dit avoir fait « le choix du redressement » et reconnaît que, dans ce but, « nous [le secteur public] devons faire mieux en dépensant moins ». Mais le fera-t-il réellement ?

 

Ses déclarations à la conférence de presse du 13 novembre 2012 ne laissent aucun doute : la France ne retrouvera pas sa compétitivité vis-à-vis de l’Allemagne.

Certes François Hollande a confié un « audit » sur ce sujet à Louis Gallois, qui a dirigé une entreprise franco-allemande, EADS, et « pouvait établir la comparaison avec l’Allemagne ».

Mais Louis Gallois est un homme de gauche qui, pour ne pas déplaire à ses camarades, n’a pas voulu voir la réalité en face.

Car la réalité a été présentée en 2011 par le Directeur de la compétitivité (ministère des Finances) à une mission d’information de l’Assemblée nationale : les prélèvements obligatoires sur les entreprises sont en France supérieurs à ceux de l’Allemagne de 8 % du PIB, soit 160 milliards d’euros par an.

Comme les entreprises françaises subissent des handicaps importants et durables vis-à-vis des allemandes, par exemple la réputation inférieure de qualité de leurs produits, elles ne pourront redevenir compétitives que si les prélèvements publics sont nettement inférieurs à ceux des allemandes. Il faut les décharger de plus de 160 milliards de prélèvements.

Les impôts français étant déjà beaucoup plus élevés que les allemands, ce n’est pas l’augmentation des impôts sur les ménages qui le permettra.

C’est seulement la baisse des dépenses publiques qui assurera la compétitivité de nos entreprises. Ces dépenses sont supérieures à celles de l’Allemagne de 10 % du PIB, soit 200 milliards d’euros par an.

L’objectif est donc simple : il faut baisser en deux ou trois ans de plus de 160 milliards nos dépenses publiques. La différence de rémunération des fonctionnaires entre les deux pays étant de 6 % du PIB, soit 120 milliards d’euros.

Or François Hollande a fermé cette porte : « Il n’est pas question de revenir sur le statut des fonctionnaires » ; « on ne baissera pas les effectifs des fonctionnaires d’Etat ». Le gouvernement socialiste de Zapatero a diminué les salaires des fonctionnaires espagnols de 5 %, puis les a gelés.

Pour la France une telle mesure représenterait une économie immédiate de 17 milliards, puis 10 milliards par an.

La seule suppression des 35 heures dans la fonction publique représenterait une économie de 25 milliards par an. 

L’alignement des régimes de retraite publics sur celui du privé fournirait à terme 50 milliards d’économies par an.

François Hollande a certes écrit : « J’affirme l’engagement de réduire les inégalités en matière de retraite ». Mais il n’a pas l’intention de respecter cet engagement, ni de prendre des mesures courageuses diminuant le coût des fonctionnaires, comme celles prises par les socialistes Zapatero, Schroeder, Persson et autres.

Il préfère rester dans le flou : « L’Etat fait son devoir pour trouver des économies » ; « nous allons pratiquer le socialisme de l’offre » ; « nous allons faire des réformes structurelles : banque publique, contrat de génération, emplois d’avenir, négociation sur la sécurisation de l’emploi, grandes filières ».

Il refuse les réformes structurelles qui procureraient des économies, car elles affecteraient sa base électorale, le secteur public. Il justifie ce refus en affirmant que « les politiques de rigueur conduisent à la récession ».

Pourtant ces politiques ont tiré d’affaire l’Irlande, ont fait progresser les exportations espagnoles de 22 % cette année et ont fait baisser le chômage anglais. L’Angleterre exporte maintenant plus de voitures que la France. PSA ferme son usine d’Aulnay-sous-Bois et développe celle de Madrid.

François Hollande reconnaît que « pour le chômage tout n’a pas été tenté ». Mais il refuse de tenter ce qui marche à l’étranger, une baisse importante des dépenses publiques. Il croit «  veiller à ne pas être en difficulté sur les marchés » en augmentant massivement les impôts.

Les marchés ne sont pas dupes. Ils constateront rapidement que le manque de courage de son Président mène la France dans le mur.

Alain Mathieu, président de Contribuables AssociésAlain Mathieu Contribuables Associes

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

La Commission réclame une enveloppe de 1040 milliards d’euros pour la période 2014-2020. Pourtant, l’Europe coûte déjà plus de 2.000 euros à chacun de ses habitants.

 

Sauf accord surprise, le sommet de Bruxelles consacré au budget 2014-2020 devrait finir en queue de poisson et donner lieu à des prolongations. Alors que le précédent budget a été voté avant que la crise n’éclate, le nouveau intervient dans un contexte récessif caractérisé par la montée en puissance de l’euroscepticisme.

La conjoncture difficile et la volonté de certains pays de privilégier leur population plutôt que financer les fonctionnaires de Bruxelles, fournira-t-elle l’occasion de tailler dans le gras de la technocratie européenne ? On ne peut que l’espérer.

Toujours plus !

La Commission européenne est de plus en plus gloutonne. Elle réclame une enveloppe de 1050 milliards d’euros (environ 1,2% du PIB européen), soit une hausse de 5% par rapport à la période 2007-2013. Après compromis, elle n’obtiendra vraisemblablement que 950 à 980 milliards d’euros. C’est déjà énorme. Et, c’est surtout beaucoup trop.

Selon Christophe Beaudouin directeur de l’Observatoire de l’Europe et auteur pour Contribuables Associés d’une étude intitulée « Ce que nous coûte l’Europe »le coût de l’UE pour chaque européen dépassait déjà 2 000 euros en 2008 si l’on tient compte des charges d’administration déconcentrée assumées par les Etats et les collectivités locales au nom de l’Union, ainsi que du coût de la législation européenne pour les entreprises.

Additionnées aux contributions directes et aux transferts d’impôts des différents pays de l’UE, l’ensemble de ces charges représente plus de 60 milliards d’euros de coûts directs quantifiables pour la France.

C’est beaucoup d’argent dépensé pour une Europe qui se trouve réduite au rang de trou noir économique et où le taux de chômage moyen dépasse les 10% !

Les fonctionnaires européens devront travailler 40h par semaine

Pour relancer l’Europe, des pays comme la Grande-Bretagne, la Suède ou la Hollande demandent des baisses radicales et un budget communautaire ramené sous la barre des 900 milliards d’euros. Pour sa part, l’Allemagne appelle des coupes de 30 milliards d’euros.

La France, l’Italie ou la Pologne ferraillent dans le même camp en demandant plus d’argent pour les plans de « cohésion » et pour la PAC, cette infatigable mâchoire budgétaire qui aura croqué près de 500 milliards d’euros à la fin de l’exercice en cours.

Au final, estiment les observateurs, le budget de la PAC, (23 milliards d’euros de coupes demandés) pourrait être préservé et, en contrepartie, le rabais acquis par les britanniques en 1984, maintenu. Il faudra donc trouver de l’argent ailleurs.

Pour faire des économies, Herman Van Rompuy, président du Conseil européen suggère de faire travailler les fonctionnaires européens 40 heures par semaine sans augmentation de salaire.

C’est une idée dont Pierre Moscovici, qui n’arrive que 16ème parmi les 19 grands argentiers européens classés par le Financial Times, ferait bien de s’inspirer !

DL

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

Eudes Baufreton, directeur de Contribables Associés, est interrogé par Yannick Urien, dans le numéro d'Hebdo Bourse Plus du 29 mai 2020. 

Des manifestations importantes organisées par les Verts ont eu lieu pour empêcher les travaux de construction du nouvel aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes. 

 

Contribuables associés n’est pas, autant que les Verts, sensible au risque d’extinction du « fluteau nageant » menacé par ces travaux et le « saccage du bocage » ne nous paraitrait pas un argument décisif si le nouvel aéroport était utile. Mais notre association soutient les Verts car il s’agit comme ils le disent d’un gigantesque gaspillage d’argent public.

Quels sont donc les principaux arguments des partisans de cet aéroport ?

–    La « force du droit » doit être respectée, tous les recours ayant échoué.
–    L’aéroport actuel de Nantes-Atlantique sera bientôt saturé, car il est installé sur des terrains trop petits, n’a qu’une piste au lieu de deux, et ne peut être agrandi.
–    Le nouvel  aéroport pourra accueillir des A380, ce que ne permet pas l’aéroport actuel.
–    Des milliers d’emplois seront créés pour sa construction.

Or tous ces arguments sont faux.

–    Tous les recours n’ont pas échoué puisqu’un recours devant la Cour de justice des communautés européennes est pendant. D’ailleurs les arrêtés d’autorisation du début des travaux n’ont pas encore été pris et feront sans doute l’objet de recours. La déclaration d’utilité publique a été prise alors que les 2/3 des avis recueillis pendant l’enquête publique étaient négatifs.
–    Avec 3 millions de passagers par an et une prévision de 4 millions dans plus de 5 ans, l’aéroport actuel (Nantes-Atlantique) n’est pas saturé et pas près de l’être. Des aéroports de plus petite surface, comme Genève, San Diego, Gatwick, Stansted enregistrent de 4 à 10 fois plus de passagers. Ces aéroports n’ont qu’une piste. D’ailleurs Nantes-Atlantique a vu son trafic triplé lors de l’éruption d’un volcan islandais. L’aérogare pourrait être agrandie si nécessaire.
–    Un A 380 a déjà atterri à Nantes-Atlantique. La plus longue piste prévue au nouvel aéroport est de 2.900 mètres, même longueur que celle de Nantes-Atlantique. D’ailleurs le trafic ne justifiera pas avant longtemps l’arrivée de l’A 380.
–    La construction occupera certainement des salariés des entreprises constructrices, mais l’argent ainsi dépensé  servirait à autre chose, donc à la création d’autres emplois, si le nouvel aéroport n’était  pas construit.

Les promoteurs de cet aéroport mettent en avant le problème du bruit. Il est exact que 5.117 personnes sont actuellement dans une zone de bruit « fort et modéré » alors qu’il n’y en aurait que 142 à Notre-Dame-des-Landes. Mais une partie des 5.117 sont plus affectés par le bruit du périphérique nantais que par celui des avions. Du reste le bruit des avions ne cesse de diminuer : de 50 % depuis 10 ans pour les nouveaux avions. Et, d’après les pilotes, les contrôleurs aériens les obligent dans de nombreux cas à survoler inutilement la ville de Nantes. Ou plutôt utilement pour pousser la population à préférer le transfert. A Toulouse la population affectée par le bruit de l’aéroport est  12 fois plus importante qu’à Nantes. Le problème du bruit est donc un faux problème.

A Toulouse la population affectée par le bruit de l’aéroport est  12 fois plus importante qu’à Nantes. Le problème du bruit est donc un faux problème.

Le nouvel aéroport coûtera au moins 500 millions d’euros, sans compter les dessertes routières et ferroviaires (un tram-train) qui sont annoncées mais ni décidées ni financées.  Le Canard enchaîné a chiffré le coût total à 4 Milliards. Le nouvel aéroport sera à 20 km du périphérique nantais alors que l’actuel est à 2 km et qu’il suffirait d’une prolongation  de 2 km pour que le tramway existant arrive à l’aéroport. Les 1.750 employés de l’aéroport actuel devront pour la plupart soit déménager soit allonger sensiblement leur trajet pour aller au travail. La plupart des passagers devront également allonger leur trajet pour se rendre à l’aéroport.

Le Grenelle de l’environnement refusait tout nouvel aéroport. Le gouvernement a prétendu qu’il s’agissait d’un transfert, alors que Nantes-Atlantique subsistera, notamment pour  permettre le transport des parties d’Airbus fabriquées dans l’usine d’EADS qui jouxte l’aéroport. Il est même probable que l’aviation d’affaires y restera aussi. Mais la surface nécessaire à l’aéroport maintenu serait réduite. Les 3 autres aéroports de la région seront également maintenus, y compris celui de Rennes, ville située à 80 Km de Notre-Dame-des-Anges.

Comment s’explique donc l’acharnement de Jean-Marc Ayrault à maintenir l’Ayraultport ?

La raison est simple : la ville pourrait récupérer une partie de la surface actuelle de Nantes-Atlantique, sans doute environ 240 ha, pour y construire des logements. De la pure spéculation immobilière publique !

Arnaud Montebourg déclarait lors des primaires socialistes : « Il faut tout reprendre depuis le début ». Ségolène Royal s’opposait également au nouvel aéroport. Ronan Dantec a été, pendant dix ans, adjoint à l’environnement de Jean-Marc Ayrault. Il répond ainsi à la question : Que reprochez-vous au projet de Notre-Dame-des-Landes ?
« Le problème principal, c’est que le débat démocratique n’est pas respecté. C’est très important pour comprendre l’ampleur de l’opposition. Depuis le début, les motivations réelles qui sous-tendent la création de cet aéroport ne sont pas mises sur la table (…).Le problème, c’est qu’au lieu d’expliquer l’enjeu d’urbanisme, le projet a été vendu avec pour argument la saturation de l’aéroport existant. Or l’enquête publique a démenti cette hypothèse. Mettre en avant de mauvaises raisons a conduit à convaincre dès l’origine les opposants que ce projet n’avait pas de justification (…). Les porteurs du projet ont toujours refusé d’expertiser les contre-propositions des associations. J’ai le sentiment d’une machine qui, une fois mise en route, ne s’arrête plus parce que personne ne veut revenir en arrière. (…). Lors de l’enquête coût-bénéfice sur le projet, l’Etat a manipulé les chiffres ».

Les Verts ont donc raison. Souhaitons que leur énergie revendicatrice s’applique aussi aux autres grands projets inutiles que veut poursuivre le gouvernement : la LGV Lyon-Turin, la LGV du pays basque, le canal Seine-Nord, les grands stades de football, etc.

Alain Mathieu, Président de Contribuables Associés

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

Un projet pharaonesque financé par le contribuable. Pas de solution alternative étudiée, mais des opérations immobilières juteuses pour la municipalité et ses amis... Où la ruine du contribuable nourrit la spéculation publique.

 

Aucune solution alternative à ce chantier de 560 millions d’euros n’a été étudiée, la spéculation immobilière autour du site actuel de la plateforme expliquant beaucoup de choses…

Non à « l’Ayrault port ». Alors que les manifestations contre la construction du 157ème aéroport français se multiplient à grands coups de cocktail Molotov, d’autres voix s’élèvent pour protester contre la gabegie financière liée à la construction de cette nouvelle plateforme. Le coût total du projet (avant dépassements) est estimé à 560 millions d’euros. Si Vinci apporte 310 M€ sur les 441 M€ destinés à la construction de l’aéroport, l’Etat (130,5 M€) et les collectivités publiques (115,5 M€) fourniront le reste.

L’ardoise est donc, au bas mot, estimé à 246 M€ pour les contribuables.

Au bas mot, car aucune réserve n’est budgétée pour les dépassements, qui alourdissement couramment ce type de chantier de 30 à 35%.

Par ailleurs, les coûts de construction des futurs accès ferroviaires auraient été éludés. C’est, par exemple, le cas de la liaison tram/train reliant le futur aéroport à l’agglomération nantaise, pourtant évalué à 150 millions d’euros supplémentaires.

Au final, la somme déboursée par les contribuables pourrait donc atteindre 400 à 500 millions d’euros (Le Canard Enchaîné parle même d’un projet à 4 Mds d’euros !).

C’est un monceau d’euros, une somme équivalente à celle que le gouvernement Ayrault destine aux PME « confrontées à des difficultés de trésorerie » dans le cadre de son pacte de compétitivité !

D’autres solutions possibles

L’idée de transformer Nantes en « Rotterdam aérien» n’est pas nouvelle : le premier projet remonte à 1967. Les choses ne se sont vraiment accélérées qu’avec la déclaration d’utilité publique signée en 2008 par le gouvernement Fillon. Depuis, les pelleteuses vrombissent d’impatience. Le bétonnage du site pourrait commencer dès le début 2014. Il concernera 1650 hectares, une surface plus importante que celle de Roissy Charles de Gaulle. Si les résistants abdiquent, l’ouverture de l’aéroport est prévue à la fin 2017.

Pour justifier ce gigantesque bétonnage, le principal argument de la Région est d’affirmer que le développement des vols low-cost provoquera la saturation du trafic à horizon 2015.

Ce qu’il y a d’étonnant, c’est qu’aucune solution alternative n’ait été recherchée pour absorber cette possible montée en charge en réduisant les coûts.

La modernisation de l’aérogare ? Ecartée !

L’extension des places de parking de la plateforme actuelle ? Eludée !

La création d’une nouvelle piste doublant celle déjà en service ? Rejetée !

Pourquoi tant d’exclusions de principe ? Ces aménagements seraient suffisants pour arriver à canaliser 4 millions de passagers/an contre 3,2 millions en 2011, affirment pourtant certains blogs opposés au projet.

L’aéroport nantais est d’ailleurs classé en catégorie A et a même reçu le trophée ERA Award 2011-2012 du meilleur aéroport européen. Alors, pourquoi refuser obstinément de le moderniser ?

Arrière-pensées immobilières

D’aucun se demandent si tant d’obstination n’est pas justifiée par les profits liés aux futures opérations de promotions immobilières qui bourgeonneront sur les emprises libérées à Nantes.

La Ville devrait récupérer une large partie de la surface actuelle de Nantes-Atlantique (240 ha évoqués) pour y construire des logements. Il s’agit là de spéculation, de spéculation immobilière publique, comme l’écrit Alain Mathieu, président de Contribuables Associés !

A noter que le nom de Vinci (37 Mds d’euros de CA, 10,7 % de croissance) est étroitement imbriqué à toutes ces opérations immobilières. Le groupe de Xavier Huillard vient d’obtenir la concession de cinq aéroports de l’Ouest. Il jouera aussi un rôle clé dans la réhabilitation des 320 hectares de la plateforme nantaise.

Enfin, Vinci a également obtenu que le nombre de places de parking qu’il gérera sur le futur aéroport soit porté à 11 000.

Quand on sait que les indemnités proposées aux propriétaires expropriés sont de 27 centimes par m² on imagine facilement la plus-value que ce groupe coté réalisera avec cette nouvelle concession d’une durée 55 ans.

Vu ce bilan, on se demande pourquoi les contribuables sont engagés malgré eux dans le co-financement du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes !

DL

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !