Contribuables Associés

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Jean-Paul Segade, directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, finance une direction des affaires culturelles, sur les fonds hospitaliers, alors que son établissement connait de graves difficultés financières...

 

Dans son rapport, la Chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d’Azur pointe la mauvaise gestion du personnel de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM). 

Jean-Paul Segade, directeur général, a créé une direction des affaires culturelles au sein de son établissement.

Il en a confié la responsabilité à Michèle Segade… sa femme ! Cette direction s’occupe d’organiser des concerts et de loger les artistes avec ses 700 000 euros de budget. Pour cela, Michèle Segade gagne 5 800 euros par mois, hors prime annuelle. Neuf contractuels sont affectés à ses services. En 2010, la masse salariale atteignait 381 892 euros. Le financement de la direction culturelle est « principalement supporté par l’activité hospitalière », dénonce la Chambre régionale des comptes.

« Les importantes difficultés financières de l’AP-HM, qui lui imposent de supprimer pendant plusieurs années des dizaines d’emplois, ne font que renforcer le caractère injustifié d’une telle situation », constate la chambre.

Dans le même temps, le conseil d’administration, présidé par Jean-Claude Gaudin, distribue primes, emplois et logements de fonction

En place depuis avril 2008, Jean-Paul Segade n’a jamais suivi les recommandations de la Chambre régionale des comptes !

Source : Le Canard enchaîné

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

L'allocation temporaire d'attente est versée aux demandeurs d'asile, elle représentait 54,6 millions d'euros en 2010.

 

Vous connaissez la Couverture maladie universelle (CMU), l’Aide médicale d’Etat (AME), mais connaissez-vous l’Aide temporaire d’attente (ATA) qui succède en 2006 à l’Aide d’insertion (AI). La France a-t-elle vocation à sauver le monde ?

L’allocation temporaire d’attente est une allocation versée par Pôle emploi aux demandeurs d’asile pendant la durée d’instruction de leur demande d’asile, à certaines catégories de ressortissants étrangers et à des personnes en attente de réinsertion.

Pour en bénéficier, le demandeur doit justifier de revenus inférieurs au montant forfaitaire servant de base au calcul du RSA. Le montant de l’ATA est actuellement de 11,01 euros par jour soit 330,30 € par mois. Les allocataires de cette aide étaient 25 000 en 2008, ils étaient 34 000 l’année suivante (INSEE)… L’ATA était de 10,67 euros par jour en 2010 et représentait un coût total de 54,6 millions d'euros par an.

Un Français de 18 à 25 ans n’a aucun droit (sauf chômage s’il a déjà travaillé) mais un étranger du même âge a droit à l’ATA, cherchez l’erreur…

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Dans son ouvrage "La grande démolition", Roland Hureaux, dresse l'inventaire des 30 nouveaux impôts votés pendant la dernière législature.

 

Terminée l’ère Sarkozy, celle du Président des riches. Que fera la nouvelle majorité, qui promet déjà de revenir sur l’essentiel des mesures fiscales votées sous la précédente législature ?

Elle souhaiterait faire table rase du passé, et revenir sur la réforme de l’ISF, le bouclier fiscal, celle de la baisse des droits de succession.

Sera-t-elle alors cohérente, et redonnera-t-elle du pouvoir d’achat au Français en revenant également sur les 30 impôts nouveaux créés par la droite en 5 ans ? Roland Hureaux, ancien grand commis de l’Etat, en dresse une liste non exhaustive dans son dernier ouvrage critique sur les réformes politiques « La grande démolition ».

Un inventaire qu’on espère voir disparaître : taxe spéciale sur les revenus du capital, cotisation spéciale sur les retraites, taxe sur les mutuelles et assurances, cotisations sur l’intéressement des salariés, cotisation sur les stock-options, cotisation sur les fournisseurs d’accès à Internet, sur les chaînes privées, sur les compagnies pétrolières, taxe sur les poissons vendus en grande surface, sur les ordinateurs et les clés USB, sur la distribution de matériel publicitaire, sur les malus auto… etc.

Pas sûr que le mot d’ordre « Taxer les riches » fasse évoluer les mesures en ce sens…

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Dans un tract adressé à ses électeurs de la 6ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques, Michèle Alliot-Marie s'est vanté d'avoir utilisé de l'argent public pour soutenir Saint-Jean-de-Luz, entre autres...

 

Michèle Alliot-Marie, ancien ministre de l’Intérieur, a pioché près de 8,3 millions d’euros dans les fonds de son ministère pour financer des projets dans sa circonscription. 

Elle a adressé ce message aux électeurs d’Itxassou : « J’ai pu en 2008 aider au financement de l’acquisition d’un immeuble Leku Ona pour une somme de 100 000 euros, en 2010 à la construction d’une crèche pour un montant de 20 000 euros sur les crédits du ministre de l’Intérieur, en 2011 à la réhabilitation d’un mur du bâtiment Athari d’un montant de 46 500 eurossur les crédits du conseil national pour le développement du sport, en 2012 pour la réhabilitation de l’association Istuarrak  d’un montant de 100 000 euros sur les crédits du ministre de l’Intérieur. »

Idem pour les électeurs de la ville de Cambo-les-Bains : « Chez vous à Cambo-les-Bains, j’ai pu en 2008 aider au financement de l’acquisition de bus navette pour la société SIVOM pour une somme de 117 000 euros, l’aménagement des locaux de la mairie pour un montant de 30 000 euros, l’aménagement de la maison de santé et du thermalisme d’un montant de 60 000 euros, l’extension de la crèche d’un montant de 70 000 euros, en 2009 pour les travaux de voirie pour un montant de 100 000 euros et en 2011 rénovation de la piscine municipale pour un montant de 40 000 euros sur les crédits du ministre de l’Intérieur ».

Le ministère de l’Intérieur dispose de fonds dédié à « des travaux divers d’intérêt local » qui sont distribués aux députés au titre de la « réserve parlementaire ». Tout est donc légal…

Mais selon la Cour des comptes « aucune information n’a été donnée sur la situation financière particulière des communes de ces départements qui pourraient justifier ce traitement durablement avantageux ».

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mercredi, 20 juin 2012

Petites niches entre amis

Les avantages fiscaux conférés par les niches, ne relèvent ni de l'économie, ni de l'environnement, mais seulement de l'envie de plaire à certains.

 

Pour François Hollande et les socialistes, « niche » rime avec « riche ». Pourtant, beaucoup de ces fameuses niches ne sont pas liées à la richesse mais plutôt à la simple appartenance de leur bénéficiaire à une espèce protégée de contribuables.

En effet, ces avantages fiscaux ne relèvent souvent ni de l’économie, ni de l’environnement, comme cela est désormais la mode, mais seulement de l’envie de plaire à certains.

Ainsi en est-il des niches pour :
– Artistes : Sait-on par exemple qu’un artiste qui se lance bénéficie pendant 5 ans de 50 % d’abattements sur les bénéfices retirés de la vente de ses œuvres d’art ?

– Ecrivains, artistes et sportifs : Sait-on qu’ils ont le droit d’étaler leurs revenus sur 2 à 5 ans afin de minimiser les effets du barème progressif ? Pourquoi est-ce interdit à l’industriel ou au commerçant ?

– Intermittents du spectacle : Pourquoi ont-ils droit à deux abattements spécifiques de 14 et 5 %, au lieu de l’abattement de 10 % ?

– Journalistes : Pourquoi ont-ils encore un abattement de 7 650 € en plus de l’abattement de 10 % ?

– Arbitres sportifs : Pourquoi profitent-ils d’une franchise fiscale et sociale de 5 274 € ?

– Elus locaux : Pour leurs indemnités, bénéficient-ils une deuxième fois de la progressivité de l’impôt, soit 5 963 € d’exonération et une quasi-impossibilité d’atteindre les hautes tranches de l’IRPP ?

– Parlementaires : Pourquoi les parlementaires perçoivent-ils une indemnité de fonction et une indemnité de frais de mandat en totale franchise d’impôt et sans justificatif ?

Et gardons pour la fin la déduction forfaitaire de charges sociales pour frais professionnels. Sait-on en effet que si les abattements dont bénéficiaient jusqu’il y a peu nombre de professions improbables mais choyées ont disparu en matière fiscale, ceux-ci perdurent en matière sociale ?

Voici donc certains abattements de charges dont bénéficient encore certaines professions au titre de frais professionnels pour le moins douteux :

Journalistes : 30 %
Artistes : 25 %
Hôtesses de l’air : 30 %
Personnel des casinos : 8 à 20 %
Scaphandriers : 10 %
Speakers et speakerines de la Radio Télévision Française : 20 %
Mannequins de haute couture : 10 %

Au vu des bénéficiaires, les faveurs octroyées relèvent plus du souci de plaire que de celui de protéger un secteur d’activité menacé. Reste donc à savoir comment ces petites niches entre amis passeront le quinquennat qui s’annonce.

Le président normal est-il prêt à assumer une fiscalité normale pour tout le monde

Olivier Bertaux, expert fiscaliste de Contribuables Associés olivier bertaux contribuables associes

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

Des gaspillages de l'argent public dénoncés dans des rapports de la chambre régionale des comptes, mais sans que Jean-Marc Ayrault et Johanna Roland ne changent quoi que ce soit…

Marc Fumaroli, de l’Académie française, professeur au Collège de France s’est éteint à Paris à 88 ans, ce 24 juin 2020. 

Il nous avait accordé un long entretien en 2012, dans le cadre de nos Dossiers du contribuable sur les "Folies de la culture bobo". Il ne décolérait pas contre l’abatardissement du mot "culture". 

Le coronavirus va-t-il infecter votre contrat d’assurance-vie ?

Distinguons les contrats investis en fonds euros garantis et ceux investis en unités de compte et notamment sur les marchés financiers.

Les premiers n’ont pas été touchés et s’ils perdent chaque année un peu de rendement, c’est dû à la baisse des taux d’intérêt et non à une quelconque épidémie.

Pour les épargnants dont le contrat est investi en unités de compte, il y a les perdants qui ont versé au plus haut juste avant la crise et les gagnants qui ont osé arbitrer vers les marchés boursiers juste au début de la crise et ont pu placer leur épargne à des prix cassés du fait de la panique.

Au-delà de la seule décision patrimoniale, il s’agit cependant aussi d’observer si les assureurs supporteront le choc de la récession qui s’annonce.

Là encore, ce n’est pas à proprement parler le coronavirus qui fera la différence mais une éventuelle remontée des taux d’intérêt, afin d’éponger le surcroît de dettes provoqué par l’arrêt de l’activité.

Les assureurs dont les réserves sont le moins dépendantes des obligations à faible rendement pourront investir dans les nouveaux produits à taux élevé et profiteront de la situation. Les autres souffriront.

Les épargnants ont donc intérêt à surveiller la santé financière de leur assureur.

Le Gouverneur du Wisconsin Scott Walker (photo), visé par les syndicats pour avoir décidé de remettre de l’ordre dans les dépenses de l’État, a remporté sa réélection le 5 juin 2012 haut la main.

 

Beaucoup de Français ne semblent pas s’en rendre compte — tant les médias, américains comme français, se sont montrés discrets sur le sujet — mais le 5 juin, les contribuables américains ont remporté une grande victoire.

Ce jour-là, la tentative, de la part des syndicats nationaux et de leurs alliés parmi les pouvoirs retranchés (et particulièrement au parti démocrate), de mettre fin à la vie politique d’un réformateur au Wisconsin a échoué.  Le gouverneur Scott Walker, visé par les syndicats pour avoir décidé de remettre de l’ordre dans les dépenses de l’État, se confronte à une élection de « rappel » (a recall election, normalement réservée pour des affaires criminelles) et la remporte, haut la main.

Rappelons que Scott Walker fait partie du mouvement de protestation adoubé Tea Party (leur devise pourrait être « non, nous ne sommes pas des vaches à lait ») dont les membres sont de fait les contribuables américains qui, finalement, en ont eu assez de l’argent jeté par les fenêtres — la goutte qui a fait déborder la vase arrive lorsque Barack Obama dépense plus pendant sa première année à la Maison Blanche (2009) que George W Bush ou Bill Clinton pendant leurs huit ans à la tête du pays — provoquant le raz-de-marée des révoltés pendant les élections de mi-mandat en novembre 2010 qui décime la majorité démocrate. Le Tea Party est tant contre le parti démocrate (naturellement de gauche) que, dans les primaires du parti républicain (plutôt conservateur), contre les dinosaures qui se sont laissés scléroser par l’usure.

N’oublions pas que la mauvaise réputation dont jouissent parfois les Tea Partiers, tant en Amérique qu’en France — ils ne seraient autre chose que des abrutis réactionnaires, voire des racistes, etc. —, est due à une volonté expresse et délibérée de la part de la classe politique installée (tant de gauche comme de droite, et des deux côtés de l’Atlantique) de les diaboliser, car les politiciens professionnels savent que si les idées de ces trouble-fêtes (« ça suffit ! cessez de jeter de l’argent par les fenêtres ! ») triomphent, la « fête » dont ils jouissent depuis des vingtaines d’années risque de prendre fin. (Pour plus de détails, lire « Tea Parties : La révolte des contribuables américains » de Charles-Henri d’Andigné dans Le Cri nº 90.)

Le nouveau gouverneur ose s’attaquer aux fonctionnaires

Aussitôt élu, le gouverneur Walker réduit les impôts et s’attaque aux avantages des fonctionnaires : il ne s’agit pas seulement de réduire les pensions et les avantages sociaux (pour qu’ils soient plus proches de leurs équivalents dans le privé), il veut aussi laisser aux employés de l’État le choix de payer ou non des cotisations syndicales tout en supprimant la possibilité pour les syndicats de négocier collectivement leurs conditions de travail.

Pourquoi ne devrait-on pas laisser les employés publics former un syndicat ? (Franklin Roosevelt, le président qui était à l’origine de l’État-providence à l’américaine, avait dit que ce serait de la folie.)  Parce que, contrairement au syndicat d’une entreprise privée, il n’y a personne pour opposer ce qui est un monopole, pas de contre-pouvoir pour assurer que leurs demandes restent raisonnables, pas de PDG pour assurer que son argent ne soit pas utilisé n’importe comment. Surtout, les politiciens n’assumeront pas ce rôle, puisqu’ils seront « récompensés » par le syndicat (en espèces, en contributions, et en votes) s’ils acquiescent à leur ouvrir les robinets des deniers publics, alors qu’à l’inverse, ils seront punis s’ils s’y opposent — exactement comme c’est le cas pour Scott Walker.

En effet, les boucliers se lèvent au Wisconsin et c’est une véritable fronde syndicaliste qui prend forme en défense du statu quo et de l’état nourrice. Dès février 2011, l’ensemble des sénateurs d’État démocrates quittent Madison, la capitale, pour se réfugier dans l’État voisin (l’Illinois de Barack Obama), dans l’espoir d’empêcher les partisans des réformes d’atteindre le quorum. Pendant ce temps, des centaines de milliers de manifestants et de grévistes descendent sur Madison avec slogans, chants et tambours pour noyer, jour après jour, la capitale dans un boucan incessant (préfigurant le mouvement Occupy Wall Street).

Plusieurs Républicains, réformateurs ou non, reçoivent des menaces de mort. Une première vague de recallsa lieu pendant l’été 2011, visant six sénateurs républicains (les Républicains riposteront en organisant des élections recalls contre trois Démocrates), qui se soldera par des échecs sauf pour deux républicains. N’oublions pas la tentative d’élire une juge d’extrême gauche à la Cour Suprême de Wisconsin. Enfin, en janvier 2012, la réunion de plus de 900 000 signatures pour demander le recall de Scott Walker ainsi que de son lieutenant-gouverneur et de quatre sénateurs républicains.

Rien n’y fait. Grâce à la politique de Scott Walker, le Wisconsin a atteint, en moins d’un an et demi, un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale et un budget en équilibre, ainsi qu’une diminution de la criminalité.  Par ailleurs, les citoyens ne veulent pas que les États-Unis continuent de se comporter comme la Grèce ou l’Espagne et qu’ils subissent leur sort.  Enfin, faire appel au recall, alors qu’il n’y a eu ni affaire criminelle ni preuve d’incompétence (le recall est une procédure rarissime, utilisé seulement trois fois depuis le début de l’histoire des USA), n’est pas du goût des électeurs, qui voient (avec raison) d’un mauvais œil le fait de faire appel au recall simplement parce qu’on n’a pas digéré le résultat, légitime, d’élections non contestées.

Lamentations des médias

Suite à la victoire de Scott Walker (plus de 53,1%, mieux que ses résultats dans l’élection de 2010), les rares récits que les médias français produiront sur l’affaire seront larmoyants pour les nobles syndicats, leur échec dû à l’injustice du monde capitaliste : « Pour le monde syndical, les enseignants et les fonctionnaires qui se sentent montrés du doigt comme les fauteurs de déficits, c’est un coup dur » regrette Corine Lesnes dans Le Monde.  Comme ses homologues américains, le journal de référence accuse le capitalisme, mentionnant les contributions, soi-disant anti-démocratiques, de ces « milliardaires républicains … des frères Koch … aux Texans Harold Simmons et Bob Perry » — tout en oubliant pertinemment l’existence de George Soros et d’autres milliardaires démocrates…

On avance les chiffres de « 45,6 millions en faveur de Scott Walker [contre] 17,9 millions pour Tom Barrett » (le maire de Milwaukee, adversaire démocrate du gouverneur dans le recall) ; à la Maison Blanche, le porte-parole de Barack Obama regrette une « compétition dans laquelle l’un des adversaires a huit fois plus d’argent que l’autre » ; tandis qu’un manifestant à Madison sanglotera : « C’est la fin de la démocratie ». Or, tous ces chiffres sont trompeurs, vu que les statistiques ignorent plusieurs données. Par exemple (et avant tout), ils ne tiennent pas compte des contributions des syndicats (aussi opaques, voire plus, aux USA qu’en France) qui atteindraient — au moins — le chiffre de 21 millions de dollars.

Par ailleurs, on notera que la gauche, américaine comme française, est beaucoup moins scandalisée quand c’est la gauche qui dépasse la droite en dépenses, comme c’était le cas en 2008 (la campagne de Barack Obama a dépensé le double de celle de John McCain), ou en 2012 quand il s’agissait de vanter (!) le fait que la campagne de réélection d’Obama allait dépenser plus que toutes les campagnes antérieures de l’histoire des États-Unis, et atteindre, pour la première fois, le chiffre rond d’un milliard de dollars.

Le combat et la victoire de Scott Walker risquent fort d’être source d’inspiration pour les gouverneurs d’autres États (tant démocrates que républicains), ainsi que pour les maires des villes surendettées (des réformes similaires sur les pensions publiques ont été votées dans les villes californiennes de San Diego [maire républicain] et de San José [maire démocrate]). Mitt Romney, le candidat du parti républicain qui a promis d’être pro-contribuables et pro-business s’il était élu président en novembre 2012, a aussitôt réagi : « Les résultats de ce soir auront un écho au-delà des frontières du Wisconsin … Le gouverneur Walker a montré que les citoyens et les contribuables peuvent l’emporter sur les coûts incontrôlés de la fonction publique imposés par les syndicats. »

Erik Svane, journaliste, auteur de “La Bannière étalée”

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Selon un sondage Ifop pour le Cri du Contribuable, 66% des Français s'attendent à une augmentation des prélèvements mais pour 61% d'entre eux, cela aura un effet défavorable sur la croissance.

 

A peine élu, François Hollande s’est présenté comme l’homme par qui la croissance se retrouve au cœur du débat national et européen. Politiquement, c’est un positionnement plus avantageux que de s’ériger en défenseur de l’austérité (souvenons-nous que l’emploi du terme plus modéré de rigueur avait valu à Mme Lagarde un savon de l’Elysée…)

Angela Merkel a-t-elle apprécié que le partenaire français la confine ainsi, par contrecoup, au rôle de Mère Fouettarde de l’Europe ? la suite des relations du couple franco-allemand nous le dira.

Ce positionnement vise à prendre l’opinion française dans le bon sens du poil : il nous dessine un avenir relativement indolore, où nous n’aurions pas à payer le prix fort pour nos 35 ans de déficits. Seuls les « riches » seraient mis à contribution…

Encore faut-il que ce schéma soit perçu comme plausible, cohérent avec le reste du programme du nouveau président. C’est ici qu’intervient la fiscalité.

L’enquête confiée à L’Ifop par l’Observatoire de la fiscalité et des finances publiques nous montre que les deux tiers des Français s’attendent à ce que la présidence Hollande voie les prélèvements obligatoires augmenter. Ceux qui s’attendent à les voir baisser sont dix fois moins nombreux.

L’avenir des prélèvements obligatoires sous la présidence de François Hollande

Question : Pensez-vous que sous la présidence de François Hollande, les prélèvements obligatoires payés par les Français vont augmenter, diminuer ou ne vont pas bouger ?

Augmenter : 66%

Diminuer : 6%

Ne vont pas bouger : 28%

Quelle incidence des prélèvement accrus auront-ils sur la croissance ? une incidence négative pour 61 % des Français, positive pour 17 %.

Le jugement sur l’effet des hausses d’impôt sur la croissance de l’économie française

Questions : Pensez-vous que des hausses d’impôts auraient un effet favorable, défavorable ou aucun effet sur la croissance de l’économie française ?

Un effet favorable : 17%

Un effet défavorable : 61%

Aucun effet (réponse non suggérée) : 22%

Le tableau se complète par la façon dont les Français concevraient une remise en ordre de nos finances publiques qui favoriserait vraiment la croissance : pour les trois quarts, c’est une politique basée sur la réduction des dépenses publiques et pas sur la hausse des impôts.

La meilleure solution pour relancer la croissance

Questions : Pour relancer la croissance, vaut-il mieux selon vous augmenter la dépense publique ou diminuer les impôts ?

Augmenter la dépense publique : 24%

Diminuer les impôts : 76%

François Hollande se trouvera ainsi rapidement confronté à une tâche redoutable pour conserver la confiance de la majorité des Français : les convaincre que les nouveaux prélèvements qu’on nous annonce, tant pour réduire les déficits que pour financer les nouvelles dépenses, ne seront pas un handicap pour la croissance, cette croissance dont il veut faire son étendard. Et que ces nouvelles dépenses publiques   ne constitueront pas un fardeau supplémentaire de nature à entraver cette reprise.

La tâche sera rude, car les attitudes que cette enquête met en valeur sont communes à la plupart des catégories de population. Sur les hausses d’impôt à venir, seuls les électeurs de gauche et les salariés du secteur public émettent des avis partagés. Dans toutes les autres catégories, la croyance aux hausses de prélèvements à venir est massive.

Sur les torts fait à la croissance par les hausses d’impôts, on ne trouve pas une seule catégorie de Français pour les mettre en doute, même à gauche.

Sur le choix entre baisse des dépenses et hausse des prélèvements comme instruments de relance de la croissance ; l’opinion est également catégorique : même les électeurs de M. Mélenchon pensent qu’il vaut mieux s’attaquer aux dépenses.

Notons que les convictions des Français sur la politique fiscale qui ouvre les voies du retour à la croissance rejoignent les enseignements que les économistes du FMI ou de la BCE ont retiré de l’analyse historique d’un grand nombre de sorties de récession.

Laissons donc la conclusion à Oliver Blanchard, notre compatriote, économiste en chef du FMI. Dans ses 10 commandements pour le rétablissement de l’équilibre budgétaire, le quatrième commandement dit :

« Tu sélectionneras des outils de rééquilibrage budgétaire propices à un fort potentiel de croissance.

A cet égard, il faudra montrer une préférence pour des réductions de dépenses car les ratios de dépenses sont élevés dans les pays développés et nécessitent des taux d’imposition qui engendrent de fortes distorsions ».

Pour une fois qu’experts et sens commun arrivent à la même conclusion, il serait dommage de ne pas les écouter.

Michel Brulé, fondateur de l’institut BVA

Etude réalisée par l’Ifop pour Contribuables Associés sur un échantillon de 1 110 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’interviewé(e)) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI – Computer Assisted Web Interviewing) du 5 au 7 juin 2012.

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