Contribuables Associés

Contribuables Associés

L'excès des dépenses publiques a conduit notre société de consommation à devenir une société de consumation. Le domaine public, en tant qu'usufruitier des deniers des contribuables, doit revenir à une rigueur et une qualité qui lui fait défaut depuis déjà fort longtemps, et que nécessite la gestion de l'argent des contribuables.

 

Le modèle que s’est choisi la France au cours de son Histoire repose sur une contrepartie entre la liberté des individus et la protection d’un Etat. Renan affirmait que l’Etat est une volonté de vivre ensemble ; ainsi payons nous des impôts à l’Etat, et cet argent est la contre-partie de ce vivre ensemble, parce que nous ne pouvons pas vivre ensemble sans Etat pour organiser la nation.

Cependant, il semblerait que la poursuite de la thèse rousseauiste soit devenue une justification invoquée à tout-va pour justifier toutes les nouvelles contraintes imposées par l’Etat ; la première d’entre elles étant les dépenses publiques.

Ce système de socialisation d’une structure politique a entrainé peu à peu l’enchaînement des contribuables à une machine de guerre brassant tout-ensemble la gabegie et la bien-pensance, à une cadence effrénée que nous constatons chaque mois sur notre fiche d’impôts.

Et de ce mal ne découle pas un grand bien, puisque les fractures sociales sont abyssales, et le déficit colossal.

Mais dans ce cas, qu’attendons-nous ? Une seule solution, la réforme à tour de bras ! Nombres de pays ont déjà emprunté ce chemin courageux. Ainsi la Suisse a-t-elle mis fin au statut des fonctionnaires hors mission régalienne… Et elle est classée 2e pays au monde où il fait bon vivre ! Le Canada aussi a suivi cette voie, en supprimant plusieurs ministères, et il se trouve lui aussi dans le top 10 des pays les plus agréables.

Que retenir de cela ? Peut être changer notre conception de l’Etat. Depuis toujours, la France n’a eu qu’un but : asseoir son pré carré. La France est une terre cultivée par des paysans, christianisée par des saints et dirigée par des rois. Nous éprouvons un attachement particulier envers l’Etat, ne serait-ce que parce que sa tête revêt un caractère divin de part le Sacre. Cette histoire millénaire a conduit les Français à considérer l’Etat comme une fin en soi, toute puissante, omnisciente et omnipotente.

A l’inverse, nos voisins britanniques n’ont eu de cesse d’appareiller des navires depuis leur île afin de partir à la conquête commerciale de nouvelles régions. Leur libéralisme économique est l’héritier de cette fuite de leur terre vers un profit lointain et déraciné.

Il s’agit donc de comprendre que la société française n’est pas un amas de porte-monnaies, d’actions en bourse et de cotisations, mais bien des hommes et des femmes qui travaillent chaque jour pour assurer un avenir serein à leur famille. Rejetons l’idéologie du keynesienne du tout-économie et son triangle carcéral : croissance, pouvoir d’achat, emploi. L’économie ne fait pas toute la société, et l’individu n’est pas un consommateur.

L’excès des dépenses publiques a conduit notre société de consommation à devenir une société de consumation. Le domaine public, en tant qu’usufruitier des deniers des contribuables, doit revenir à une rigueur et une qualité qui lui fait défaut depuis déjà fort longtemps, et que nécessite la gestion de l’argent des contribuables.

Cette recherche de la qualité dans le domaine public relève d’un désir d’alignement sur le privé. En effet, l’univers concurrentiel de ce dernier le pousse sans cesse à proposer le meilleur pour se démarquer. Combien plus peut-on donc en attendre des services publics, qui travaillent chaque jour avec l’argent que NOUS leur donnons ! L’utilisation du produit du travail de chaque contribuable devrait inciter les services publics à se surpasser dans une utilisation toujours plus raisonnée et économe.

De la même manière que les associations doivent avoir à cœur d’utiliser au mieux l’argent de leurs donateurs, l’Etat doit considérer les dépenses publiques comme des frais de fonctionnement certes indispensables, mais à utiliser avec parcimonie : ce n’est pas l’argent de l’Etat, c’est l’argent des contribuables.

Un chiffre résume à lui seul cette idée que le bonheur social est profondément indépendant des dépenses publiques : 160 milliards.

160 milliards par an, c’est l’économie réalisée par l’Etat grâce aux 10% de la population française qui prennent soin eux-mêmes des personnes âgées et malades, de ceux qui sont dans le besoin.

Ces aidants, ce sont eux qu’il faut encourager, pas créer un énième impôt visant à pourvoir une énième cotisation, mais simplement opérer des abattements fiscaux afin de permettre l’augmentation de ces aidants sur le territoire, pour qu’entourer son parent âgé soit un choix, pour que soutenir un proche malade soit un choix, pour ne plus dépendre d’un système que nous finançons malgré nous. Le fil sociétal est tissé par toutes nos générations, et le bonheur social passe par une attention intergénérationnelle accrue.

Aliénor Barrière

Il est devenu vital de réduire les dépenses publiques. Il n’y a qu’une solution : mettre en place le plus rapidement possible un ministère des Réformes, dirigé par un ministre d’État, numéro deux du gouvernement.

 

Ce ministre devra être le chef d’orchestre des réformes. Il doit avoir tout pouvoir sur l’ensemble des autres ministères. Son action doit être évaluée par le Parlement. Sa mission : supprimer les ministères inutiles, faire la chasse aux gaspillages, évaluer les coûts, réduire les budgets, prendre toutes les mesures pour faire baisser les dépenses publiques. Avec :

Une dette publique qui s’élève à plus de 2 300 milliards d’euros et qui représente presque 100 % de notre PIB. Les intérêts annuels de cette dette qui dépassent 47 milliards d’euros et qui engloutissent plus de la moitié de notre impôt sur le revenu. Un État au bord de la faillite qui dépense 20 % de plus que ce qu’il collecte. Une fiscalité écrasante et spoliatrice : les plus riches s’expatrient, les classes moyennes souffrent et les plus précaires sombrent. Des administrations et collectivités aux effectifs pléthoriques et ingérables…

Et j’en passe, la liste est longue. En un mot, la France ressemble de plus en plus à Rome et son Empire avant sa chute fracassante il y a plus de 1 500 ans. Car la France est à un tournant de son Histoire. Nous sommes au pied du mur.

Réformer notre pays est la condition de notre survie !

La France sort d’un quinquennat pour rien. La dépense publique a continué d’exploser durant ces dernières années alors que notre pays comme le reste du monde est sorti de la crise financière depuis 2011. Si la France va mal en réalité, je vous le dis, c’est parce nos hommes politiques n’ont aucun courage, et surtout pas celui d’engager des réformes, de peur de se mettre la rue et les électeurs à dos.

Pendant ce temps, l’Allemagne qui a taillé dans ses dépenses, présente des budgets excédentaires, un chômage quasi nul et une économie que tout le monde envie. Voulons-nous ressembler aux pays de l’Est des années 1970 ?

Le voulons-nous pour nous, nos enfants, et petits-enfants ? Car on y va tout droit si rien n’est fait dès la prochaine élection présidentielle. Rendez-vous compte : à ce rythme, en 2050, notre dette sera égale à 400 % de notre PIB. Ses intérêts annuels dépasseront la totalité du budget actuel de l’État ! C’est ce que vivront nos enfants… Pouvons-nous leur laisser cet héritage-là ? Non ! Alors, il est devenu vital de réduire les dépenses publiques. Mais nos futurs ministres n’auront pas ce courage-là tout seuls.

Il n’y a qu’une solution : mettre en place le plus rapidement possible un ministère des Réformes, dirigé par un ministre d’État, numéro deux du gouvernement. Ce ministre devra être le chef d’orchestre des réformes. Il doit avoir tout pouvoir sur l’ensemble des autres ministères. Son action doit être évaluée par le Parlement. Sa mission : supprimer les ministères inutiles, faire la chasse aux gaspillages, évaluer les coûts, réduire les budgets, prendre toutes les mesures pour faire baisser les dépenses publiques.

Contribuables Associés a déjà identifié plusieurs dizaines de milliards d’économies annuelles :

  • En réduisant le nombre des élus et leur train de vie,
  • En supprimant les subventions aux syndicats,
  • En réformant le statut de la fonction publique pour réduire le nombre d’agents publics,
  • En luttant contre les fraudes aux allocations et en les limitant…

Alors, je vous demande de faire pression avec moi et tous les membres de Contribuables Associés sur le prochain chef de l’État pour qu’il mette en place ce ministère des Réformes !

Déjà en 2006, nous défendions cette idée proposée dans le « rapport Pébereau » que le Ministre de l’Économie et des Finances de l’époque avait commandé au Président de la banque BNP Paribas., Michel Pébereau vient de présider à nouveau un groupe de travail et sa conclusion que je partage est claire : il faut « amorcer la réduction de la dépense publique dès le début du prochain quinquennat ».

C’est donc après l’élection qu’il faut frapper fort.  Le prochain chef de l’État doit entendre notre volonté de voir engager les réformes indispensables au redressement du pays. Ce prochain quinquennat doit être celui du redressement de la France ! Ce super ministère veillera à ce que l’effort de réduction des dépenses soit partagé par tous. Il devra mettre en œuvre des réformes structurelles en analysant toutes les dépenses. Tous les postes de dépenses seront concernés. Les collectivités territoriales devront baisser leur masse salariale, la Sécurité sociale et l’assurance chômage devront poursuivre leurs efforts. Nous demandons au prochain chef de l’État de mettre tout en œuvre pour redresser nos finances publiques et réduire notre dette.

Il doit d’ores et déjà dépenser moins que les montants prévus au budget de l’ancien gouvernement. Son engagement pour les cinq ans à venir ne peut être crédible que s’il commence dès cette année à réduire la dépense publique. D’autres pays européens sont parvenus à réduire massivement leurs dépenses, en mettant en œuvre des mesures drastiques, alors pourquoi pas nous ? Aussi, il faut dès maintenant que nous nous rassemblions tous, nous contribuables, et fassions pression sur le prochain chef de l’État pour le pousser à agir immédiatement.

Sinon, il sera trop tard… Nous ne pourrons plus redresser nos finances… Il faut tous nous mobiliser au plus vite pour le forcer à réduire rapidement le montant de notre endettement en évitant de continuer à gaspiller le peu d’argent qu’il nous reste ! Il faut secouer notre prochain chef de l’État et ne plus se laisser abuser par de belles paroles ou des semblants de réformes et d’actions. 

Si tous les contribuables se mobilisent, nous réussirons à nous faire entendre. Et s’il y a suffisamment de contribuables pour exiger l’application de ces mesures, le prochain Président sera forcément obligé de le mettre en place ce ministère des Réformes !

 

Eudes Baufreton, délégué général de Contribuables Associés

Sur les avis d’imposition figure une notion étrange que l’on appelle le revenu fiscal de référence. Son calcul n’obéit à aucune logique.

 

Le revenu fiscal de référence est à ne pas confondre avec le revenu imposable puisque le  » RFR  » correspond en fait au revenu imposable majoré de certains abattements ou charges déductibles, à l’exclusion des autres.

Ainsi, l’administration réintègre pour son calcul l’abattement de 40 % sur les dividendes mais non celui de 4 600 ou 9 200 euros sur l’assurance vie.

De même, l’abattement pour durée de détention est pris en compte pour les plus-values immobilières mais non pour les plus-values mobilières.

Enfin, on rajoute aux revenus certaines charges déductibles comme les cotisations d’épargne-retraite PERP mais pas la CSG déductible. Le calcul n’obéit donc à aucune logique et donne un résultat hasardeux dont on peut seulement dire qu’il sera supérieur au revenu imposable et même au revenu brut global. Ce qui crée forcément des interrogations et des incompréhensions.

Mais le revenu fiscal de référence est aussi et surtout source d’injustice car, dans le même temps, il admet la déduction de déficits qui, pourtant, ne témoignent pas toujours de l’indigence du contribuable. En effet, des investisseurs avisés et disposant de liquidités suffisantes peuvent aisément placer leur argent en vue de se créer du déficit foncier, du déficit agricole, voire du déficit commercial.

Autant de déficits issus parfois d’amortissements ou de travaux d’amélioration qui n’appauvrissent donc pas forcément le contribuable mais qui vont pourtant venir diminuer le fameux revenu fiscal de référence.

Or, ce dernier conditionne l’octroi de nombreuses prestations sociales ou exonérations de CSG, taxe d’habitation ou taxe foncière. Autrement dit, selon l’abattement auquel ils ont droit, les contribuables perdront ou non leurs avantages sociaux. Quant aux investisseurs fortunés, certains constatent un revenu fiscal de référence tellement bas grâce à leurs investissements judicieux qu’ils voient se multiplier leurs prestations sociales en même temps que leur exonération d’impôts locaux, voire de CSG.

De plus, certains bénéficient normalement de ces avantages mais en sont subitement exclus parce qu’ayant dû vendre leur portefeuille d’actions pour faire des travaux chez eux, la plus-value les a fait passer au-dessus du seuil de référence sans même qu’ils s’en aperçoivent…

Cet instrument est donc à supprimer pour les effets d’aubaine qu’il suscite et les injustices qu’il crée. D’une manière générale, c’est la preuve qu’il est très difficile de mettre sous condition de ressources des prestations ou des exonérations. Et si certaines ne peuvent se dispenser d’un seuil de ressources, celles-ci doivent être redéfinies de telle sorte qu’elles correspondent au revenu réellement disponible du contribuable. L’équité est à ce prix.

Les 23 avril et 6 mai 2017, les Français voteront pour élire un nouveau président de la République. Les 11 et 18 juin 2017, ils élirons leurs députés. Contribuables Associés n’a pas vocation à soutenir tel ou tel candidat ou parti.Néanmoins, Contribuables Associés ne reste pas en dehors du débat, notamment lorsque cela touche à vos impôts ou aux dépenses qu’ils financent. C’est pourquoi, tout au long de la période électorale, nous détaillerons chaque semaine un impôt «vilain» à supprimer et un impôt «malin» à promouvoir. Pour rester au cœur de vos préoccupations, nous commencerons par parler de l’impôt sur le revenu, avant d’évoquer les impôts sur le patrimoine, puis nous terminerons par les impôts locaux que les candidats aux élections législatives approchantes ne pourront éluder. Rappelons-le, il ne s’agit pas d’élaborer un programme politique, ni d’assommer les Français avec un nouveau manuel de finances publiques. Notre but est,  avant tout, après avoir dénoncé certaines absurdités actuelles, de lancer des idées en proposant des pistes de réflexion. Aux hommes politiques, ensuite, dont c’est le rôle et la mission de les mettre en musique et de les mener à bien

En 2016, la France est devenue le pays d'Europe où les dépenses publiques sont les plus fortes, selon les chiffres publiés lundi 24 avril par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.

C’est une médaille d’or dont on aurait aimé se passer. Après plusieurs années dans les premières places du palmarès des pays les plus dépensiers du Vieux Continent, la France de François Hollande a gravi pour la première fois la première marche du podium en 2016.

Avec des dépenses publiques à hauteur de 56,2% du PIB (1 257,2 milliards), la France a pris la tête des pays de l’Union européenne en 2016, devant la Finlande et le Danemark. La moyenne pour l’UE s’est établie à 46,6% (47,7% pour les pays de la zone euro).

Le meilleur élève est l’Irlande où les dépenses publiques ont représenté seulement 28% du PIB. En matière de dépenses publiques, la France est aujourd’hui 12 points au-dessus de l’Allemagne. En 1980, la situation était inverse, l’Allemagne avait alors 55 % de dépenses publiques par rapport au PIB.

Non seulement, l’État n’engage pas les réformes structurelles nécessaires pour réduire le poids de l’administration mais il dépense trop.

Et dans les collectivités locales, comme dans les administrations de sécurité sociale (hôpitaux, retraites, assurance-chômage…), tous les compteurs sont également au rouge.

La France se distingue aussi par son déficit public. Celui-ci s’est établi en 2016 à 3,4 % du PIB. Seule l’Espagne avec 4,5 % a fait pire.

Et pendant ce temps-là, la dette continue de grimper…

L’avoir fiscal était un crédit d’impôt visant à éviter la double imposition du bénéfice des entreprises, à la fois à l’impôt sur les sociétés et à l’impôt sur le revenu des associés.

En pratique, l’actionnaire qui recevait un dividende avait droit en plus à un avoir fiscal de 50 % permettant d’annuler l’impôt sur les sociétés de 33,33 %.

Exemple :

  • Bénéfice brut de la société : 100
  • IS : 33,33
  • Bénéfice net : 66,67
  • Dividende distribué : 66,67
  • Avoir fiscal : 66,67 x 50 % = 33,33
  • Total recueilli par l’actionnaire : 66,67 + 33,33 = 100
  • Revenu imposable chez l’actionnaire : 100

Comme on le voit, l’avoir fiscal revenait en quelque sorte à rembourser entre les mains de l’actionnaire l’impôt payé par la société. En contrepartie, l’avoir fiscal est lui-même imposable chez l’associé, ce qui revient à imposer entièrement le bénéfice de l’entreprise chez l’actionnaire à son taux marginal d’impôt sur le revenu.

Pour éviter les effets d’aubaine, la société devait toutefois payer un impôt supplémentaire appelé « précompte mobilier » lorsqu’elle distribuait des dividendes assortis de l’avoir fiscal alors qu’elle n’avait pas subi l’impôt sur les sociétés au taux normal.

Le système pénalisait donc les petites sociétés dont le taux d’impôt sur les sociétés est de 15 % ou les sociétés exerçant à l’étranger et à ce titre exonérées d’impôt sur les sociétés. Il coûtait en outre cher à l’État lorsque l’avoir fiscal était récupéré par des actionnaires étrangers (ou français…) non imposables en France.

L’avoir fiscal a donc été supprimé en 2004 et remplacé par un simple abattement de 40 % sur les dividendes, dont l’effet est d’autant moindre qu’il ne s’applique pas aux prélèvements sociaux.

Les bénéfices sociaux sont ainsi désormais soumis à une double imposition généralisée, largement démobilisatrice pour les entrepreneurs.

Le retour de l’avoir fiscal dans un but de neutralité fiscale serait donc souhaitable, quitte à aménager le régime afin de tenir compte du taux réel d’impôt sur les sociétés des entreprises distributrices et de la pression fiscale effective de leurs associés…

Emmanuel Macron a ignoré nos excès de dépenses publiques et a même promis d’en rajouter. Il a minimisé notre trop grand nombre de fonctionnaires, promettant de le réduire de 120 000 en cinq ans, sans plus de détail. Sa magie, c’est le déni de réalité.

 

Inconnu il y a trois ans, conseiller puis ministre d’un Président très impopulaire, Emmanuel Macron a cependant été élu président de la République, sans le soutien d’un seul parti politique traditionnel.

Il n’a pas seulement bénéficié des circonstances qui ont écarté ses principaux rivaux. Sa jeunesse et son sourire charmeur ont séduit les Français. Une véritable magie l’a fait élire.

Les Français ont cru qu’il s’opposait à François Hollande, sans qu’il dise un seul mot de critique sur l’homme et sa politique. Il leur a parlé de la « gravité de la situation actuelle » de la France sans en décrire les causes.

Ils ont cru à ses 60 milliards d’économies de dépenses publiques « en responsabilisant les ministres », sans qu’il ait précisé une seule de ces économies.

Il leur a promis un renouvellement du personnel politique, sans renoncer au soutien de François Bayrou, Gérard Collomb, Jean-Yves le Drian. Il a fait croire que former des chômeurs non qualifiés leur donnerait une qualification et créerait des emplois.

Il a ignoré nos excès de dépenses publiques et a même promis d’en rajouter. Il a minimisé notre trop grand nombre de fonctionnaires, promettant de le réduire de 120 000 en cinq ans (50 000 pour l’Etat et 70 000 pour les collectivités locales), sans plus de détail.

Il ne réforme pas les 35 heures ni l’âge de départ à la retraite. Il assure qu’il simplifiera nos lois, sans dire lesquelles.

Il diminuera de 10 milliards les dépenses d’assurance-chômage tout en l’étendant à tous, y compris les démissionnaires.

Il réformera les retraites sans toucher aux pensions ni à l’âge de départ. Il radiera les chômeurs refusant deux offres raisonnables d’emploi, ce qui est déjà inscrit à l’article L5412-1 du Code du travail. Il donnera force de loi aux accords d’entreprise, ce qui est déjà dans la loi El Khomri.

Il assure que « toute peine prononcée sera exécutée ». Il promet même de diviser par deux le nombre de jours de pollution.

Bref il a fait rêver les Français. Sa magie, c’est le déni de réalité.

Quand la réalité devra être affrontée, la magie s’évanouira. Le rêve sera fini.

Construction Associés est force de proposition et de construction. La situation des contribuables est dramatique, et exige une défense de chaque instant.

Contribuables Associés est là pour vous défendre. Soutenez notre action en cliquant ici.

Alain Mathieu, président d’honneur de Contribuables Associés

 

La Cour des comptes a remis au mois de février un rapport sans appel sur le coût des impôts locaux : ils ruinent les contribuables, ça, nous le savions, mais également l’État, puisque celui-ci dépense 4 milliards d’euros pour prélever les taxes foncières et d’habitation, ainsi que la Cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE) et la Cotisation foncière des entreprises (CFE).

 

Cet argent est d’abord reversé aux collectivités afin de remplir leurs caisses si souvent mal gérées, avant de venir rembourser les coûts de prélèvement des impôts locaux. A ce stade, l’État n’a plus qu’un milliard à se mettre sous la dent, et affiche donc un déficit de 3 milliards d’euros à chaque levée d’impôts.

La gestion des impôts locaux occupe 15 375 agents, 14% des effectifs du ministère des Finances.

Et pour alimenter la machine, le combustible est dur à obtenir : comment trouver quel contribuable est redevable de la taxe d’habitation lorsque les valeurs locatives n’ont pas été réévaluées depuis 1970, qu’il y a des défaillances déclaratives, que 15% des habitants changent de domicile chaque année, que certains bénéficient d’un abattement ou d’une exonération de taxe d’habitation (un ménage sur trois)… Le taux de recouvrement est de 90%, contre 99% pour l’impôt sur le revenu.

Concrètement, cette collecte rapporte 79,1 milliards desquels il faut déduire 1,702 milliard de dégrèvement, 128 millions de remises gracieuses, et 586 millions d’irrécouvrables.

Un vent de simplification serait le bienvenu, d’autant plus qu’entre la taxe foncière, la taxe d’habitation, la cotisation foncière des entreprises et la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises, la Cour des comptes estime que « l’impôt local demeure particulièrement multiforme et constitue un des secteurs les plus complexes de la fiscalité ».

Aliénor Barrière

Emmanuel Macron a choisi Édouard Philippe comme Premier ministre. Le député-maire du Havre (LR) est crédité d'une note très faible par Contribuables Associés.

 

Edouard Philippe ne s’est pas illustré par son activisme à l’Assemblée nationale : peu présent dans l’hémicycle, il n’a pas élevé la voix pour défendre les contribuables face à un matraquage fiscal sans précédent…

Dans l’Argus Parlementaire de la législature 2012-2017, Contribuables Associés lui attribue la note de 2/20.

Cet Argus Parlementaire, est un outil de veille législative de Contribuables Associés, note les députés en fonction de leur soutien public à des propositions de loi visant à diminuer les dépenses publiques et les impôts, ainsi que leur implication dans les réunions de travail organisées par Contribuables Associés.

Espérons que désormais premier Ministre, Édouard Philippe changera de braquet et sera actif pour pour réduire les dépenses publiques et les impôts. Contribuables Associés veillera minutieusement sur toutes les actions du nouveau gouvernement.

Voyages, repas, stylos plume... Serge Dorny, le directeur général de l'Opéra de Lyon, n'y est pas allé de main morte avec ses notes de frais entre 2013 et 2015.

 

C’est la surprise qu’on eut les contribuables lyonnais. Amateur d’opéra, ou non, tous ont du se rendre à l’évidence : l’art n’est pas une de ces valeurs universelles qui n’a pas de prix ; le sien à Lyon est de 28 500 d’euros par mois pour le seul directeur général de l’Opéra, Serge Dorny. Gaspillage d'argent public vous dites

Le directeur belge, dont les invitations à dîner sont recherchées par le Tout-Lyon puisqu’il offre à ses hôtes des repas d’une valeur de 150 ou 200 d’euros, avait déjà fait parler de lui en 2014, lorsqu’il avait obtenu 1,5 millions d’euros de dédommagement de la part de l’Opéra de Dresde, qui lui avait finalement refusé le poste de directeur.

L’Opéra de Lyon, dont il est le directeur général depuis 2003, lui procure 20 000 euros mensuels (loin, certes, des 30 000 euros du directeur de l’Opéra de Paris, Stéphane Lissner), auxquels s’ajoutent entre 8 000 et 8 500 euros de frais, professionnels ou non, selon Mediacités qui a eu accès à 3 500 copies de notes de frais émises entre 2013 et 2015 et fournies par des employés de l’institution.

Ainsi pourrait-on s’interroger sur le séjour à Madrid que Serge Dorny s’est offert au moment de Noël avec la carte de l’Opéra ou bien sur ces 5 nuits à 2 145 euros dans un Relais et châteaux situé à une heure d’Aix, lorsqu’il se rend au Festival International d’Art Lyrique.

Et lorsqu’on a un rendez-vous professionnel à Francfort, pourquoi se priver d’un petit détour par l’Europe centrale pour visiter Donetsk, Kiev, Moscou et Minsk pour 3 933 euros ? Certes la Lufthansa propose des vols Lyon – Francfort à partir de 120 euros, mais lorsqu’on dépense 795 euros pour un stylo et sa réparation, est-on vraiment à ça près ?

Dans un communiqué adressé à Serge Dorny, le 18 mai 2017, les personnels estiment que « le rayonnement de l’Opéra, souhaité par les partenaires publics, ne saurait justifier un tel niveau de dépenses (…) à l’heure où notre société exprime un fort désir de moralisation des dépenses publiques, les personnels, eux-mêmes soumis à des règles, exigent qu‘il en soit de même pour les cadres dirigeants afin d’empêcher de tels abus. »

Dans Le Progrès, Serge Dorny a déclaré pour sa défense qu’il considère ces montants «comme un investissement» à une période où il était à la recherche de mécènes.

Et vous, contribuables et mécènes indirects de cet opéra, quand serez-vous remerciés par une invitation à dîner pour tous vos impôts qui le financent ?

Aliénor Barrière

Budget de l’Opéra de Lyon : 37 millions d’euros dont 30 de subventions

En 2016, le budget de l’Opéra était de 37 millions d’euros dont 30 millions de subventions. Les aides publiques se répartissent ainsi, selon le site www.lyon-entreprises.com : 18 millions émanent de la Ville de Lyon, de l’État (6 millions), du Département du Rhône (3 millions), ou encore de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (3 millions).

Mais aussi 11,3 millions d’euros d’aides indirectes, dont une charge de 10 millions pour la Ville de Lyon pour la mise à disposition de personnels.

Une étude du cabinet Nova Consulting, réalisée en 2011, estimait que pour 1 euro de financement public engagé, l’institution génère 2,80 euros de retombées. Un rayonnement mis à mal par la révélation des douteuses pratiques de Serge Dorny.

Le subventionnement public n’est pas l’alpha et l’oméga de la réussite d’un projet culturel : le Parc du Puy du Fou ou le Château de Guédelon, par exemple, sont des réussites économiques incontestables qui ont su faire sans l’argent public.

Jean-Baptiste Leon

 

Contribuables Associés tire le bilan de cinq années de présidence de François Hollande: dépenses publiques, fiscalité, subventions aux associations, endettement : ce sont les Français qui paient lourdement l’addition de ce naufrage.

 

Il a osé le dire… François Hollande lors de son discours devant ses derniers militants a déclaré : « je laisse la France dans un état bien meilleur que celui que j’ai trouvé » (cf. vidéo sous article)…

Nous, les contribuables, nous savons que ce quinquennat fut celui du massacre fiscal !

L’endettement massif engrangé par ses prédécesseurs n’est allé qu’en augmentant, les impôts ont explosé, les subventions clientélistes aux associations ont gonflé, le pays s’est encore plus paupérisé…

Non, Monsieur François Hollande : la France n’est pas dans un « meilleur état »…

Et Contribuables Associés, vous le prouve point par point !

Dépenses publiques, fiscalité, endettement public : ce sont les Français qui paient lourdement l’addition de ce naufrage.

1.Dépenses publiques

En 2016, la France est devenue le pays d’Europe où les dépenses publiques sont les plus fortes, selon les chiffres publiés lundi 24 avril 2017 par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Avec des dépenses publiques à hauteur de 56,2% du PIB (1 257,2 milliards d’euros), la France a pris la tête des pays de l’Union européenne en 2016, devant la Finlande et le Danemark. La moyenne pour l’UE s’est établie à 46,6% (47,7% pour les pays de la zone euro).

2.Endettement

Selon le compteur de la dette affiché en temps réel sur le site de Contribuables Associés, la dette publique dépasse les 2 167 milliards d’euros au 17 mai 2017. 305 milliards de plus depuis le troisième trimestre de 2012, soit une augmentation de 17% : la dette publique augmente de 1560 euros chaque seconde.

3.Prélèvements obligatoires

Jamais les contribuables français n’auront autant payé : les prélèvements obligatoires atteignaient 914,7 milliards d’euros en 2012, ils dépasseront les 1 000 milliards d’euros en 2017. Les impôts ont augmenté de 20% depuis 2007 !

4.Chômage

François Hollande avait fait de l’inversion de la courbe du chômage une priorité. Pourtant, selon les chiffres de Pôle emploi, la France compte plus d’un million de demandeurs d’emploi supplémentaires entre la fin et le début du quinquennat. Plus grave encore, le nombre de chômeurs de longue durée a augmenté de 4,22% entre 2012 et 2015, pendant que ce chiffre baissait dans le reste des pays de l’OCDE.

5.Fiscalité des ménages

La fiscalité portant sur les familles a augmenté de 31 milliards d’euros entre le début du quinquennat et 2016. La charge fiscale pesant sur les familles est ainsi passée de 14,5% à 16% du PIB entre 2011 et 2016. Le rapport d’informations sénatorial « Cinq années sans modération fiscale », rédigé par le sénateur Albéric de Montgolfier, démontre que les « ménages ont supporté l’essentiel de l’effort fiscal demandé au cours du quinquennat ».

6.Subventions d’État aux associations

Selon les projets de loi de finances pour 2013 et 2017, les subventions de l’État vers les associations ont augmenté de 826 millions d’euros entre 2011 et 2015. Un dérapage énorme payé par nos impôts.

7.Effectifs de la fonction publique

Malgré une baisse relative des effectifs au sein de la fonction publique d’État, les effectifs de la fonction publique territoriale ont explosé sous François Hollande (+  249 147 agents en équivalent temps plein annualisés entre 2012 et 2014), notamment à cause de nouvelles dépenses considérables imposées aux collectivités locales par l’État et la ruineuse fusion des régions

8.Absentéisme de la fonction publique

François Hollande a supprimé en 2014 le jour de carence des fonctionnaires mis en place en 2011 par la droite. Suite à cette suppression, l’absentéisme a explosé dans la fonction publique. En 2015, on a enregistré 72 arrêts maladies pour 100 agents employés dans la fonction publique territoriale.

9.Suivi des rapports de la Cour des comptes

D’après le rapport public annuel de la Cour des Comptes publié en février 2017, seules 53,1% des recommandations de la Cour des comptes ont été suivies d’effet durant le quinquennat d’Hollande. Sur 1792 recommandations faisant l’objet d’un suivi, émises entre mars 2012 et février 2015 par la Cour de la Compte, 46,9% ont fait l’objet d’un refus pur et simple de l’administration, d’une non mise en œuvre, ou d’une mise en œuvre partielle. Contribuables Associés se bat depuis des années pour que ces rapports ne soient pas enterrés ! 

10.Prélèvement à la source

Le gouvernement s’est obstiné à vouloir mettre en œuvre la réforme du prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source. Une réforme coûteuse, inutile et dangereuse pour les contribuables en l’état actuel du système fiscal français. Notre pétition contre cette réforme a été signée par plus de 40 000 citoyens.

Sources : Projet de Loi de Finances pour 2017, Chiffres clefs de la Fonction Publique, INSEE.