Contribuables Associés

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Si l’on ne réduit pas efficacement la dépense locale, les impôts explosent mécaniquement. C’est la raison pour laquelle, l’Argus des communes de Contribuables Associés note les municipalités en fonction du critère de la dépense publique.

 

Face à l’ampleur du matraquage fiscal local, Contribuables Associés a rédigé un guide des 20 moyens légaux pour diminuer ses impôts locaux. Vous pouvez les découvrir en cliquant ici.

Selon un récent rapport de l’Observatoire des Finances Locales, les impôts locaux pèsent désormais presque deux fois plus que l’impôt sur le revenu.

En 2015, les impôts locaux ont rapporté 5 % de plus qu’en 2014. Et, comme l’indiquent vos nombreux messages, les impôts locaux ont considérablement augmenté dans les communes en 2016.

Aujourd’hui, avec la création des intercommunalités et des nouvelles régions, cette augmentation de fiscalité est sans contrôle !

Cela était malheureusement prévisible…

Depuis des années, Contribuables Associés, comme la Cour des comptes, alerte les élus quant à la nécessité absolue de maîtriser les dépenses publiques au niveau local.

L’Etat a baissé brutalement la Dotation globale de fonctionnement (DGF) aux collectivités locales. Pourtant, cela ne saurait justifier partout les augmentations d’impôt. En effet, si les collectivités déplorent 3,7 milliards d’euros d’aides d’Etat en moins, elles ont tout de même profité de 6,5 milliards d’euros de recettes fiscales en plus en 2015…

La taxe d’habitation, les taxes foncières sur les propriétés bâties et non bâties et autres impôts ont d’ailleurs rapporté 79,2 milliards d’euros aux collectivités locales en 2015, et les prévisions annoncent bien plus en 2016 !

La seule trajectoire indispensable pour diminuer les impôts locaux, c’est la réduction des dépenses publiques. Nombre de petits maires refusent d’ailleurs courageusement d’installer tel équipement inutile, de bâtir un nouveau stade de foot, de subventionner telle association en mal d’adhérents, de construire de nouveaux ronds-points ou bien encore une salle de fête surdimensionnée…

Il y a beaucoup à faire. Plus d’ 1,88 million d’agents travaillent dans la fonction publique territoriale, soit 34,7  % de l’emploi  public : 400 000 fonctionnaires de plus dans les collectivités locales en 10 ans. Les administrations publiques locales représentent un cinquième de la dépense publique nationale.

Dans le mille-feuille administratif français, deux réformes absolument indispensables sont exigées depuis plus de dix ans par Contribuables Associés : la définition de compétences exclusives pour chaque type de collectivité et l’attribution d’un seul impôt à chaque collectivité.

Si l’on ne réduit pas efficacement la dépense locale, les impôts explosent mécaniquement. C’est la raison pour laquelle, l’Argus des communes de Contribuables Associés informe les Français et note les municipalités en fonction du critère de la dépense publique. 

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public!

La loi de finances pour 2017 est une nouvelle fois l’occasion pour Bercy d’appeler à la rescousse la cavalerie budgétaire...

 

A défaut de pouvoir prendre encore plus dans la poche du contribuable, le gouvernement cherche désormais à prendre plus vite.
C’est l’éternel fuite en avant d’un Etat à court d’argent qui taxe plus vite que son ombre. 

Tel le salarié surendetté qui supplie son patron de lui avancer sa paie pour calmer les créanciers à sa porte, Bercy a donc inscrit dans le projet de loi de finances diverses mesures pour anticiper le paiement de l’impôt.

Sans même parler du prélèvement à la source qui revient quand même à payer son impôt un an plus tôt, relevons deux nouvelles mesures permettant de ponctionner encore un peu plus tôt le contribuable.

Tout d’abord, il s’agit du quatrième acompte de l’impôt sur les sociétés à verser avant le 15 décembre. Son montant est sensiblement augmenté pour les grosses entreprises. Or, ce quatrième et dernier acompte précède la liquidation finale de l’impôt sur les sociétés qui n’a lieu que le 15 mai de l’année suivante.

En augmentant l’acompte versé en fin d’année, Bercy anticipe le montant de l’impôt final versé l’année suivante. Grâce à ce tour de passe-passe, le gouvernement améliore son budget de l’année de plusieurs centaines de millions d’euros en jouant avec la trésorerie des entreprises qui devront ainsi avancer l’argent.

De la même manière, le gouvernement prévoit de réclamer désormais aux banques dès le 15 octobre le prélèvement forfaitaire dû par les épargnants sur les intérêts inscrits en fin d’année sur leur compte épargne. Jusqu’à présent, ce prélèvement était reversé au Trésor le 15 février.

En prévoyant un acompte de 90 % à verser dès le 15 octobre, l’Etat gagne comptablement un an (toujours au détriment de la trésorerie des banques…) et améliore ainsi son budget d’environ 380 millions d’euros sans améliorer pour autant ses recettes d’un centime…

Comme on peut le remarquer, ces petits montages pèsent avant tout sur les entreprises car tout est fait pour ne pas contrarier un électeur contribuable sur le point d’aller voter.

De tels dispositifs sont cependant symptomatiques d’un Etat aux abois prêt à toutes les manœuvres à la petite semaine pour joindre les deux bouts. Ce n’est guère rassurant.

Olivier Bertaux, expert fiscaliste de Contribuables Associésolivier bertaux contribuables associes

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public!

La multiplication de ces associations qui vivent principalement, sinon exclusivement, de l’aide de l’État et des collectivités locales, fait perdurer des situations génératrices de conflits avec la population ou entre migrants eux-mêmes.

 

Les associations qui apportent leur soutien aux migrants irréguliers recevraient environ 200 millions d’aides publiques par an.

Les principes

Nous entrons ici dans un domaine très polémique et qui ne devrait pas l’être si chacun regardait la situation en face. Rappelons quelques principes. L’aide au séjour irrégulier n’est plus condamnable depuis la loi du 31 décembre 2012 qui a supprimé le délit de solidarité. Le demandeur d’asile, même s’il n’a pas encore obtenu le statut de réfugié, a droit, selon la Convention de Genève, à un hébergement pendant tout le temps où sa demande est instruite. Les associations n’ont donc pas à être pénalisées pour l’aide qu’elles apportent à leur hébergement.

En revanche, la multiplication de ces associations qui vivent principalement, sinon exclusivement, de l’aide de l’État et des collectivités locales, même si quelques mécènes privés leur viennent en aide comme Pierre Bergé qui finance SOS Racisme, fait perdurer des situations génératrices de conflits avec la population ou entre migrants eux-mêmes.

Les montants et leur actualisation

À partir de deux pointages sur les chiffres mis en ligne par les collectivités locales, l’un sur la région Bourgogne (25 associations concernées pour 330.470 euros), l’autre sur le département  du Bas-Rhin (45 associations concernées pour un montant de 1,02 million d’euros) nous avions tenté en 2011 d’évaluer grossièrement les sommes finançant les associations de défense des immigrés, et dont la plus grande partie concerne les migrants en situation irrégulière.

Nous avions abouti à l’époque à une fourchette nationale comprise entre 100 et 120 millions d’euros auxquels il faudrait ajouter les subventions communales, une partie de celles allant aux organismes politiques et syndicaux qui les soutiennent et à des organismes extérieurs concernés comme le Musée de l’histoire de l’immigration ou l’ACSÉ (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances).

Aujourd’hui, grâce au travail minutieux effectué par Jean-Baptiste Leon et son équipe dans le n°8 des Enquêtes du contribuable («Associations : comment elles vivent de l’argent public», décembre 2014-janvier 2015), numéro auquel on se reportera pour toute précision, nous y voyons un peu plus clair. Les associations qui apportent leur soutien aux migrants irréguliers recevraient environ 200 millions d’aides publiques par an.

Les associations qui apportent leur soutien aux migrants irréguliers (Réseau éducation sans frontières (RESF), SOS Racisme, le GISTI, La Cimade, l’Anafé, le MRAP, La Ligue des Droits de l’Homme, la permanence d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers gérée par France terre d’asile…) et qui bénéficient du soutien moral et financier de l’extrême-gauche, des écologistes et d’une partie de la gauche, recevraient environ 200 millions d’euros d’aides publiques par an, venant de l’État, des collectivités territoriales et parfois de l’Union européenne.

Ces fonds représentent la plus grande partie de leurs ressources, auxquelles s’ajoutent les gains des procès que certaines associations ne cessent d’intenter à ceux qui ne pensent pas comme elles, car l’hémorragie des militants pèse sur leur comptes et les financements privés sont rares.

Qu’on ne nous fasse pas ici le reproche de vouloir supprimer toute aide à ces associations. Certains migrants ont besoin d’être défendus et particulièrement des migrants en situation irrégulière dont la situation est plus fragile que d’autres et qui n’ont institutionnellement personne pour leur venir en aide.

Mais quand une association vit exclusivement des subventions de l’État, sans participation de ses militants, quand une autre, touchée par la crise du militantisme ne s’appuie plus que sur des permanents rémunérés par les pouvoirs publics, quand une autre encore n’est qu’une boîte à lettres sans action véritable vers des populations dont elle se prétend le porte-parole, nous ne sommes plus dans un système associatif mais dans un lobbying plus ou moins mafieux.

Une transparence des comptes et un ratio prenant en compte, pour attribuer une subvention à une association, son action véritable et son nombre d’adhérents réels économiserait au minimum un quart de cette somme, soit 50 millions d’euros. Ces mesures contribueraient aussi à assainir un climat où l’invective remplace volontiers l’analyse.

Jean-Paul Gourévitch, consultant international sur l’Afrique et les migrations

Note : Les liens URL dans le corps du texte sont le fait de Contribuables Associés.

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

 

Vous vous êtes battus toute votre vie pour acquérir votre logement, pour vous mettre à l’abri, vous et votre famille. A cause d’une poignée d’olibrius, votre droit de propriété est aujourd’hui menacé. Pire encore, vos enfants, vos héritiers, seront taxés à leur tour chaque mois sur le bien que vous leur transmettrez…

 

Si vous êtes propriétaire, lisez attentivement ce qui suit…

L’Observatoire français des conjectures économiques (OFCE) vient de pondre un rapport proposant de taxer les propriétaires occupants. Ces chercheurs politisés souhaitent «une taxation des loyers implicites, par exemple, en faisant payer aux propriétaires des prélèvements sociaux».

En clair, il s’agirait d’ajouter un revenu fictif aux propriétaires correspondant aux montants des loyers qu’ils auraient payés pour occuper le logement, puis de fiscaliser ce revenu.

NON au matraquage fiscal des propriétaires !

Après Thomas Piketty en 2011, l’OCDE et le Conseil d’analyse économique en 2013, puis le think thank socialiste Terra Nova en 2015 : l’idée de faire payer des prélèvements sociaux aux propriétaires occupants gagne du terrain.

Vous vous êtes battus toute votre vie pour acquérir votre logement, pour vous mettre à l’abri, vous et votre famille.

A cause d’une poignée d’olibrius, votre droit de propriété est aujourd’hui menacé. Pire encore, vos enfants, vos héritiers, seront taxés à leur tour chaque mois sur le bien que vous leur transmettrez…

Il y a quelques mois, Michel Sapin a affirmé être opposé à ce qu’il qualifiait alors de « folle rumeur »… Mais, vous savez ce que vaut la parole d’un ministre des Finances.

Contribuables Associés se mobilise contre toute taxation des propriétaires sur un loyer fictif.

Nous ne laisserons rien passer. Nous maintenons notre vigilance absolue contre toute création de taxe. Nous vous tiendrons informés des suites de ce projet qu’il faut contrer dès maintenant. NON à une taxe sur les loyers fictifs !

Transmettez ce message à vos amis.

Eudes Baufreton, délégué général de Contribuables Associés

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public!

Imitons les Pays-Bas qui ont déjà supprimé la taxe audiovisuelle ou rejoignons l’Espagne, le Portugal et les États-Unis qui ne l’ont jamais connue… Les radios et les télévisions peuvent très bien être autonomes, et les programmes n’en seront pas moins bons.

 

Dans un rapport de 222 pages, les magistrats de la Cour des comptes viennent de sortir une charge virulente contre les gaspillages à France Télévisions.

Nos chaînes publiques d’information sont abreuvées d’argent public (près de 2,5 milliards d’euros par an) pour une programmation souvent bien décevante.

Les magistrats de la rue Cambon pointent notamment du doigt un absentéisme bien supérieur à celui du privé, des frais de taxis exorbitants (près de 2 millions d’euros en 2015), une rémunération excessive des cadres (547 salariés ont bénéficié en 2015 d’une rémunération de plus de 96 000 euros annuels brut, dont 191 d’une rémunération supérieure à 120 000 euros annuels brut) et des effectifs pléthoriques.

La seule issue à cette « impasse financière » est, selon les termes mêmes de la Cour des comptes, « une réduction significative des charges » avec « des actions nettement plus vigoureuses que celles entreprises jusqu’à présent ».

Récemment, on a eu droit à la réfection à 100 000 euros du bureau du président de Radio France, Mathieu Gallet, mais aussi les frais de taxis de l’ancienne directrice de l’INA Agnès Saal … payés par les contribuables.

Après la très coûteuse chaîne France 24, une énième chaîne d’info publique a débarqué sur la TNT depuis fin août. Dénommée Franceinfo (comme la radio publique), son seul logo aurait coûté 500 000 euros.

France 2, France 3 (et ses 24 antennes régionales), France 4, France Ô, Arte, TV5 Monde, France 24, Euronews, Africanews, réseau Outre-Mer : la télévision payée par nos impôts fourmille de chaînes et de programmes.

Contribuables Associés interpelle les élus depuis des années à ce sujet : a-t-on besoin d’autant de chaînes de télévisions publiques, financées par nos impôts ?

Savez-vous que France Ô ne dépasse qu’à peine les 0,5% de part de marché : soit entre zéro et quelques centaines de téléspectateurs par émission ? L’Etat gaspille annuellement 30 millions d’euros pour le budget de France Ô, soit l’impôt sur le revenu de plus de 7 000 familles.

Aucune presse n’est libre si elle vit au crochet de l’Etat. Comme le dit le proverbe, « le chien ne mord jamais la main qui la nourrit » : une télé archi-subventionnée, n’est pas une télé libre de critiquer…

Tel un serpent de mer, ressurgit l’idée de taxer la résidence principale. Il s’agirait en l’occurrence d’imposer le loyer « implicite » représenté par le fait d’être propriétaire de sa résidence principale et donc de se verser à soi-même un loyer.

 

Les plus-values seraient aussi concernées, d’une part, en supprimant l’exonération dont bénéficie la résidence principale et, d’autre part, en taxant la plus-value latente en cas de transmission d’un immeuble.

Toutes ces propositions vont malheureusement dans le mauvais sens. En effet, posséder sa résidence principale n’a jamais constitué un revenu. La preuve en est que les dépenses afférentes ne sont pas déductibles. Ensuite, on n’achète pas son logement principal dans un but spéculatif. Il n’y a donc aucune raison de constater une plus-value imposable à la revente.

Enfin, taxer la plus-value latente en cas de mutation à titre gratuit revient à imposer deux fois le même bien : Au titre de la transmission et de la plus-value. Avec des droits jusqu’à 60 % et une plus-value imposable à 34,5 %, donner un appartement reviendra-t-il bientôt à en faire cadeau à l’Etat ?…

Les défendeurs du projet expliquent que cela permettrait de compenser une éventuelle suppression de l’ISF. L’intention est louable mais est-il vraiment souhaitable de remplacer un mauvais impôt par une mauvaise taxation ?

Source : OFCE, «Quelles réformes de l’imposition sur le capital pour les hauts revenus ? »

Olivier Bertaux, expert fiscaliste de Contribuables Associésolivier bertaux contribuables associes

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public!

Tribune de Claude Fouquet, ancien ambassadeur et historien, membre de Contribuables Associés, auteur de « Nouvelle histoire d’Europe » (L’Oeuvre, 2013), « 50 réponses sur l’Occident, des origines à nos jours » (France-Empire, 2013)

 

LIBÉRONS NOS ÉCOLES

Nos enseignants sont moins bien payés qu’ailleurs, notamment au Royaume-Uni et en Allemagne, et nos résultats sont moins bons. La France a encore perdu deux places dans le dernier classement PISA de l’OCDE et n’est qu’au 25e rang de cette enquête évaluant les performances des élèves de 15 ans. Pourtant nous dépensons plus, et de plus en plus. Christian Eckert a annoncé qu’en 2017, le budget de l’enseignement augmentera encore de 3 milliards d’euros. Ce budget, qui est déjà de loin le plus important, va donc encore augmenter, alors qu’il est en baisse pour les autres ministères, notamment la Défense. Et pourtant, nous sommes en guerre !

En fait, ce n’est pas de dépenses supplémentaires dont nous avons besoin en matière d’éducation, mais d’une réforme. C’est ce qu’a compris une jeune normalienne et énarque, Anne Coffinier qui, plutôt que de devenir ambassadrice de France comme elle le pouvait, a préféré lancer, en 2004, l’association CRÉER SON ÉCOLE, à l’origine de 700 écoles libres hors contrat et d’un Institut libre de formation des maîtres. On crée chaque année plus d’écoles indépendantes. 93 écoles indépendantes supplémentaires ont ouvert en septembre 2016, soit une croissance annuelle de 12%. Ces établissements se créent même au cœur des quartiers défavorisés. Le Figaro vient d’établir un palmarès des lycées hors contrat à partir des résultats du bac 2016. Les résultats y sont bien meilleurs que dans le secteur public.  Quand les Français comprendront-ils que le communisme marche moins bien que la libre entreprise, même en matière d’éducation ?

Environ quatorze millions d’élèves sont scolarisées en France, largement aux frais de l’État, des collectivités territoriales et des caisses d’allocations familiales. La dépense moyenne par élève et par an est de 6.010 euros dans le premier degré (maternelle et élémentaire), 8.410 euros par collégien, 11.310 euros par lycéen général et technologique et 11.960 euros par lycéen professionnel, soit un coût moyen de plus de huit mille euros par élève et par an. Les parents qui mettent actuellement leurs enfants dans des écoles indépendantes ont de meilleurs résultats et pour moins cher. Ils font faire une substantielle économie à l’État, et donc au contribuable. C’est en effet plus de huit mille euros que ceux qui scolarisent leur enfant dans des collèges indépendants font économiser chaque année à l’État. Il serait donc naturel qu’on rende à ces familles, une partie au moins, de la somme qu’elles font économiser à la collectivité, à l’instar de ce qui se fait pour les gardes d’enfants.

BONS D’ÉDUCATION

Cette ristourne pourrait prendre la forme d’un chèque que l’on pourrait appeler bon d’éducation, titre non échangeable, encaissable uniquement par une école. Rien ne s’opposerait alors à ce que ce système soit généralisé à l’ensemble du système éducatif. Chaque famille recevrait ainsi en début d’année un bon pour payer la scolarité de son enfant dans l’établissement de son choix. Ce système existe déjà dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis, aux Pays-Bas et en Suède. Dans ce dernier pays les parents reçoivent un chèque d’une valeur moyenne de 8500 euros par enfant, et ils choisissent massivement les écoles privées, au point que l’enseignement public risque de disparaître.

Supposons que les pouvoirs publics : État, collectivités publiques et caisses d’allocations familiales, donnent à chaque famille un bon d’une valeur de cinq mille euros pour un écolier du primaire, huit mille pour un élève du secondaire, et dix mille pour un étudiant. Le coût, pour la collectivité, serait à peu près le même qu’actuellement ; mais le but de l’opération serait, moins de réduire la dépense globale, que de la rendre plus efficace et performante, grâce à la concurrence, qui permettrait un bien meilleur rendement du système éducatif. Ce serait le meilleur moyen d’introduire dans les établissements scolaires la plus grande autonomie de gestion réclamée, non seulement par les proviseurs, mais aussi par beaucoup de professeurs. Ceux-ci souffrent en effet de la rigidité des règles qui les encadrent, et qui les empêchent de s’adapter à un environnement et à des élèves de plus en plus divers.

Avec le bon d’éducation, l’État cesserait d’être le gestionnaire inefficace d’un système inadapté. Son intervention se bornerait à garantir un niveau minimum. Cela permettrait de supprimer les contraintes de la sectorisation, en rendant aux parents le libre choix de l’école, qui est un droit fondamental dans les pays libres. Ils pourraient, ainsi, faire jouer la concurrence dans un secteur actuellement monopolistique, où règne gabegie et irresponsabilité, comme dans tout monopole. Faire éclater le carcan bureaucratique, qui étouffe initiative et créativité chez les enseignants, donnerait à notre système éducatif la chance de pouvoir jouer un rôle moteur dans le libre espace européen de l’éducation, qui est en train de se mettre en place.

Les bons d’éducation, donnés aux parents et aux étudiants, ne seraient évidemment pas revendables. Ils ne pourraient qu’être remis en paiement à un établissement d’enseignement reconnu et agréé. L’instauration d’un tel système pourrait se faire progressivement, en commençant par des expérimentations volontaires dans certaines régions. Il n’y aurait pas de difficultés pour les écoles privées. Pour ce qui est du secteur public, on pourrait donner à chaque établissement le choix entre le statu quo et le changement, choix exercé démocratiquement, établissement par établissement, par un vote des enseignants.

AUX PROFESSEURS DE DÉCIDER

Il est évident que ce sont les enseignants qui doivent avoir le dernier mot. Il ne faut pas refaire l’erreur consistant à faire élire les présidents d’université par une majorité de non enseignants. Ces présidents sont contestés, car ils sont élus par un collège où ce ne sont pas les voix des professeurs qui sont prépondérantes, mais celles des personnels administratifs et des étudiants. Sous cette réserve, chaque établissement devrait pouvoir décider en toute liberté, soit de ne rien changer, si c’est le vœu majoritaire, soit de créer une structure nouvelle, entreprise commerciale, coopérative, mutuelle, association, peu importe la forme juridique.

Champ libre serait ainsi donné à l’innovation et à l’imagination, à la seule condition de la transparence financière, contrôlée par les chambres régionales des comptes. Les établissements ayant opté démocratiquement pour rester dans le secteur public, retourneraient à l’État les bons reçus en paiement de la scolarité. Les chefs d’établissement auraient la plus large liberté de gestion, tout en continuant, comme leur personnel, à être payés par l’État et à faire carrière dans la fonction publique, sans donc perdre leur statut privilégié actuel. Chaque établissement aurait simplement l’obligation de faire un bilan annuel, ainsi qu’un compte de profits et pertes, comptabilité virtuelle, mais indispensable pour connaître les coûts véritables. Les établissements bénéficiaires, c’est-à-dire ceux où le coût pour la collectivité serait inférieur à la valeur globale des bons reçus, seraient récompensés par une participation aux bénéfices, permettant de distribuer des primes au personnel. Les établissements déficitaires, où le total des bons d’éducation reçus serait inférieur aux dépenses engagées, se verraient pénalisés par une réduction proportionnelle de leurs crédits. Les salaires statutaires des personnels y seraient maintenus, mais les structures durablement déficitaires devraient être fermées, par exemple après quatre années consécutives de pertes, et leur personnel serait alors transféré vers les établissements bénéficiaires ayant besoin de se développer pour faire face à une demande accrue.

Les établissements publics ayant choisi le secteur concurrentiel pourraient s’organiser en toute indépendance ; sous réserve d’inspections, tout comme les établissements privés actuels ; mais le véritable pouvoir de contrôle appartiendrait en dernier ressort aux parents et aux étudiants. Consommateurs d’éducation, ils seraient les ordonnateurs du système, les véritables décideurs, par le simple fait qu’ils apportent, en toute liberté, leurs bons d’éducation aux établissements qu’ils jugent les meilleurs et les plus performants. Comme cela s’est déjà produit au moment de la privatisation d’autres établissements publics, il pourrait y avoir des surprises, car rien n’est jamais joué d’avance.

Il n’est même pas sûr que la part des écoles privées augmenterait globalement, car les établissements réalisant des bénéfices seraient sans aucun doute choyés par les pouvoirs publics qui auraient intérêt à leur donner les moyens de grandir, de manière à économiser les fonds publics. Il n’est pas exclu que, réveillé par la concurrence et motivé par l’autonomie, un grand service public de l’enseignement finalement prospère à tous les niveaux. Les droits acquis des personnels en fonction seraient préservés, mais les conditions d’emploi et de salaires des nouveaux recrutés seraient négociées par chaque établissement qui choisirait librement ses professeurs dans les universités devenues, elles aussi, autonomes. Sans aucun doute, les meilleurs professeurs et chefs d’établissement verraient leurs salaires dépasser largement les plafonds actuels de la fonction publique.

Entre 2002 et 2013, les effectifs de la fonction publique territoriale ont grossi de 405 000 agents (plus 27,5%), pour la moitié recrutés dans les communes et les établissements intercommunaux.

 

En matière de dépenses publiques, les projecteurs médiatiques se braquent avec plus d’insistance sur nos ministres et parlementaires. Les agissements des barons locaux émeuvent moins le grand public et pourtant, eux aussi vivent au-dessus de NOS moyens.

Effectifs pléthoriques, palais somptueux, voyages aux frais de la princesse, frais de communication pharamineux… Les dépenses publiques locales ont explosé depuis 10 ans. Les seules dépenses de personnel sont passées entre 2008 et 2015 « de 64,3 à 79,4 milliards d’euros, soit une progression de 23% », assène la Cour des comptes dans son dernier rapport sur les finances publiques locales.

Entre 2002 et 2013, les effectifs de la fonction publique territoriale ont grossi de 405 000 agents (plus 27,5%), pour la moitié recrutés dans les communes et les établissements intercommunaux, et ce, « alors que ces entités n’ont pas fait l’objet de nouveaux transferts de compétences de la part de l’État à la différence des départements et des régions ».

On nous promettait du mieux avec la généralisation des intercommunalités sur l’ensemble du territoire. Las, avec les « intercos », les élus commettent des bêtises en plus grand.

Loin de réaliser des économies d’échelle, les regroupements communaux se traduisent par une augmentation des dépenses publiques et par voie de conséquence de l’endettement et des impôts au niveau communal : la taxe foncière a augmenté en moyenne de 29% depuis 2005 (elle grimpe trois fois plus vite que l’inflation depuis 2010). Pour la taxe d’habitation, c’est plus de 20%….

Jean-Baptiste Leon

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François Lenglet taille en pièces le projet de prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, dans sa chronique économique sur RTL.

 

La réforme du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu sera examinée ce jeudi 17 novembre, à l’Assemblée nationale, dans le cadre de la loi de finances 2017. Pour le journaliste économique François Lenglet (vidéo sous l'article), cette réforme appelée à rentrer en vigueur le 1er janvier 2018 (si elle votée) « pose de gros problèmes dans sa mise en œuvre ».

François Lenglet pointe notamment le « taux neutre » que l’administration prévoit de mettre en place à la demande du salarié qui ne veut pas que son employeur soit au courant du niveau de revenus de son foyer.

Car si la loi est votée, l’employeur recevra de l’administration des éléments pour prélever le salarié de la somme d’impôt sur le revenu requise. L’employeur connaîtra donc le taux de prélèvement du salarié et les revenus de son foyer. C’est là qu’intervient le « taux neutre », censé empêcher l’employeur d’avoir accès à ces informations confidentielles.

Problème, explique François Lenglet, « Bercy s’est semble-t-il trompé dans le calcul de ce « taux neutre », qui sera bien trop élevé dans nombre de cas et qui contraindra le contribuable concerné à se faire rembourser du trop perçu ensuite ».

Valérie Rabault, la députée rapporteur du Budget, prévoit de proposer « une grille de taux neutre progressive, euro par euro ». Ce qui fait dire à François Lenglet : « Nous voilà rassurés, on a cru un moment qu’ils allaient simplifier. (…) Tout l’art de la fiscalité française se déploie dans cette affaire. Parce qu’en principe, on fait le prélèvement à la source après avoir simplifié l’impôt. Nous, on fait le contraire. »

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Le conseil général de l'Oise a offert pendant 8 ans des ordinateurs et des tablettes aux collégiens du département. Seulement 15% des applications téléchargées par les élèves avaient un caractère pédagogique.

 

Lancé en 2008 par le Conseil général (président PS Yves Rome), le dispositif Ordi 60 visait à doter tous les collégiens du département de l’Oise d’un ordinateur, puis d’une tablette dès 2013. Le dispositif a perduré jusqu’en 2015.

La Chambre régionale des comptes Nord-Pas-de-Calais, Picardie a mis en ligne le 13 octobre 2016, un rapport sur Ordi 60, surnommé par certains « Ordi 60 millions ».

Le programme, qui a consisté à donner 100 000 ordinateurs (98 528 appareils exactement) aux collégiens, a coûté 47,3 millions d’euros (480 euros par appareil), dont pas moins de 315 000 euros pour les « frais de cérémonie de remise des ordinateurs ».

La Chambre régionale des comptes n’a pas calculé, hélas, les coûts de gestion interne de l’opération qui, chaque année, a mobilisé l’équivalent de 7 agents, selon le département.

De nombreux enseignants ont pu constater que les élèves ne faisaient que jouer avec les appareils : seulement 15% des applications téléchargées avaient un caractère pédagogique, contre 24% des téléchargements qui concernaient des jeux. Et nombre d’appareils neufs se sont trouvés à la vente sur des sites comme «Leboncoin»…

La nouvelle majorité du Conseil départemental, élue en 2015, a décidé de mettre fin à ce programme.

Ces faits ne sont pas sans rappeler l’affaire du 1,5 million d’euros dépensés par le conseil général de Corrèze pour des iPAD (ce département était à l’époque dirigé par un certain François Hollande), ou encore le cas des tablettes du conseil général des Hauts-de-Seine (une dépense pilotée par Isabelle Balkany).

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