L’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) est un établissement public censé coordonner le financement de grands projets routiers, ferroviaires et autres.
Dans un rapport publié en 2016, la Cour des comptes voit dans cette agence une « quasi-coquille vide ». L’AFITF, dotée en 2019 de 2,7 milliards d’euros, n’emploie que quatre personnes.
Elle est « gérée de facto » par le ministère des Transports, où elle est installée. Elle ne fait qu’appliquer ce que ce dernier lui demande.
Le rôle de cette agence se limite à celui d’une caisse de financement, qui permet à l’État « de s’affranchir des principes du droit budgétaire » dénonce la Cour des comptes, l’AFITF n’étant pas directement soumise à l’autorisation parlementaire de la loi de finances.
(Article extrait du " Livre noir des gaspillages 2019 ")
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Nous appelons nos compatriotes à veiller au danger du virus de l’interventionnisme qui se propage actuellement dans notre pays.
Ce danger menace dès aujourd’hui nos libertés personnelles et notre économie.
De tous bords politiques émanent des déclarations pour renforcer la mainmise de l’Etat sur la société civile. Les uns en appellent à des nationalisations, d’autres veulent en finir avec la mondialisation, d’autres encore imaginent un endettement sans limite.
La plupart des déclarations vantent les mérites de l’Etat Providence et appellent de leurs vœux la rupture avec une société de liberté pour lui substituer une société de commandement.
Nous considérons au contraire que les crises qui secouent notre pays depuis plusieurs décennies sont dues principalement à l’Etat Providence, qui prétend s’occuper de tout, avec la centralisation, la bureaucratie et les gaspillages que cela représente, et qui valent à la France le record des dépenses publiques, des prélèvements obligatoires et des réglementations arbitraires.
C’est dans un des pays européens où la santé publique représente la part la plus élevée du PIB que l’encombrement hospitalier et le manque de praticiens se sont révélés dramatiques.
Nous constatons que l’interventionnisme brise l’initiative privée, le sens du travail, de l’épargne, de la solidarité volontaire, de la responsabilité personnelle et dresse les Français les uns contre les autres dans la course aux privilèges et aux subventions.
Nous nous devons dans le présent appel solennel de rappeler quelques grands principes qui doivent limiter les interventions de l’Etat :
1°) La séparation aussi stricte que possible de la sphère de l’Etat de celle de la société civile.
2°) Les interventions en période de crise, sanitaire ou autre, ne peuvent réduire de manière disproportionnée les droits et libertés des individus.
3°) Les mesures exceptionnelles adoptées sont destinées à disparaître une fois la crise passée.
Le coronavirus constitue donc une opportunité pour réfléchir au confinement de la sphère hypertrophiée des Etats et à l’importance de la liberté et de la responsabilité personnelles.
Les signataires
« Lorsque Dijon décide de faire un tram, le maire de Besançon, qui ne veut pas être en reste, souhaite que la capitale régionale de Franche-Comté soit elle aussi dotée d’un tram », relate Serge Grass, le président de l’Union Civique des Contribuables Citoyens de Franche-Comté.
Le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, franchit le pas et passe au tram, inauguré en 2014 pour un coût total de 252 millions d’euros, selon les calculs de Serge Grass.
Lequel dénonce l’augmentation des impôts qui en a résulté et constate, le tramway ne desservant pas aussi bien que le bus, une diminution de la qualité du service…
(Article extrait du " Livre noir des gaspillages 2019 ")
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C’est pourquoi Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement de François Hollande, décide de promouvoir les routes solaires : un revêtement routier composé de capteurs photovoltaïques, fournissant ainsi de l’électricité.
La première route solaire au monde est inaugurée en 2016 à Tourouvre dans l’Orne.
Un projet porté par Colas, filiale du groupe Bouygues, qui s’avère être un véritable gouffre d’argent public.
En effet, cette route produit deux fois moins d’électricité que prévu, alors qu’elle a coûté 5 millions d’euros à l’État.
D’autres routes solaires sont un échec, comme à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), par manque de soleil…
56 millions d’euros de bénéfice annuel étaient attendus. Patatras, le service géré par le groupe Bolloré s’est vite avéré être un fiasco.
D’une part, parce que les VTC, Uber et scooters en libre-service l’ont très vite concurrencé, et d’autre part parce que les voitures étaient peu, voire pas du tout, entretenues.
C’est la raison pour laquelle le syndicat de communes utilisant Autolib’ – et Paris au premier chef – a décidé en 2018 d’y mettre fin.
D’autant que l’ardoise en sept ans s’est avérée particulièrement salée : le trou est de 293,6 millions d’euros.
Le groupe Bolloré entend faire prendre en charge 80 % de la dette par les communes, autrement dit par les contribuables franciliens.
Le maître-mot en urbanisme, c’est désenclavement. Et c’est ce principe qui a conduit la métropole de Marseille à construire dans les fameux quartiers Nord de la cité phocéenne une gare, baptisée « Capitaine Gèze », qui, en plus du métro, accueille des voies de bus, un parking et un guichet.
Seul hic, depuis plus de quatre ans, cette gare ne voit pas de rames de métro circuler.
Plusieurs raisons : des fouilles archéologiques ont été conduites et surtout les outils de signalisation de la nouvelle gare n’arriveraient pas à se connecter à l’ancien système.
La mise en service est prévue pour septembre 2019, au mieux…
Pas moins de 110 000 m2 dans le 16e arrondissement pour un bâtiment inauguré en 1963.
Entre désamiantage et mise aux normes de sécurité, la facture ne cesse de s’alourdir pour des travaux prévus pour durer huit ans en 2004.
Sans compter qu’il a été décidé de profiter de cette rénovation pour construire une nouvelle salle de concert symphonique de 1 400 places, un parking souterrain et de remplacer le parking actuel de surface par des jardins.
Sachant que depu is mars 2018, le bâtiment est protégé au titre des monuments historiques. L’ensemble des travaux devait être terminé en 2013 pour un coût estimé de 384 millions d’euros.
Selon BFMTV, le chantier coûtera au final 736 millions d’euros pour des travaux qui devraient se poursuivre jusqu’en 2023.
On en fait plus que pour la restauration de nos édifices religieux.
Ainsi, en septembre 2018, le coût des travaux pour le monument qui accueille de nombreux événements – expositions, défilés de mode – atteignait 541 millions d’euros.
Soit plus du double du budget initial.
En mars 2010, ce dernier était en effet estimé à 236 millions d’euros, avant de passer à 373 millions d’euros en décembre, 393 millions en octobre 2014, 466 en février 2018 et 541 millions d’euros en septembre de la même année.
Cette dernière augmentation substantielle est due aux intérêts du prêt bancaire destiné à boucler le chantier : 150 millions d’euros.
Une gabegie dénoncée le 15 mars 2018 dans un rapport confidentiel de la Cour des comptes.
Depuis avril 2018, si vous devez vous rendre au tribunal de grande instance de Paris, attention, c’est dans le nord de la ville qu’il faut aller et non plus sur l’Île de la Cité.
Envisagé depuis 1995, le déménagement a été avalisé en 2008 par Nicolas Sarkozy et Bertrand Delanoë, à l’époque respectivement président de la République et maire de Paris.
Quittant le cœur de la capitale, le Palais de justice trône désormais dans le nouveau quartier Clichy-Batignolles (plus exactement au bord du périphérique, porte de Clichy) qui tient du chantier permanent.
Ce nouveau tribunal s’impose par son aspect massif : 160 mètres de haut pour 38 étages.
Détail amusant, aux 8e et 29e étages se trouvent des terrasses plantées avec notamment des chênes dits de Saint Louis. Terrasses réservées aux seuls 2 500 fonctionnaires, greffiers et magistrats travaillant dans le tribunal (la sécurité exigeant que le public ne puisse y accéder).
C’est l’architecte italien Renzo Piano qui a conçu ce bâtiment laidissime qui ne dépareillerait pas auprès de la Tour Montparnasse.
Mais surtout, c’est Bouygues qui a récupéré ce chantier d’un coût de 2,3 milliards d’euros dans le cadre d’un Partenariat public privé (PPP), qui lui assure des rentrées annuelles de 86 millions d’euros, versées par les contribuables.
Un PPP dénoncé dans un rapport de décembre 2017 de la Cour des comptes. Celle-ci considère que le loyer « pèsera fortement sur le budget du ministère de la Justice jusqu’au terme du contrat » en 2045.
La facture du métro automatique du Grand Paris (200 km, création de quatre lignes et de 60 stations, extension de deux lignes existantes) est passée, en moins de dix ans, de 19 à 38,5 milliards d’euros.
La multiplication des « aléas de chantier » pourrait mettre en cause l’ouverture des lignes prévues pour les JO de 2024.
Le GPE doit être livré dans son intégralité en 2030 et d’ici là, l’addition pour les contribuables va encore grimper…
Coût : 38,5 milliards d’euros
Le coût est démesuré par rapport au trafic attendu : 18,4 milliards d’euros, dont 8,4 milliards à la charge des contribuables français.
En 2012, la Cour des comptes alertait sur un « projet ambitieux [qui] ne répond pas aux exigences de rigueur nécessaires à une opération de cette ampleur et de cette complexité ».
Certains dirigeants italiens veulent interrompre les travaux. La mise en service prévue pour 2030 aura-t-elle lieu un jour ?
Coût : 8,4 milliards d’euros
Le Musée des Confluences, inauguré en 2014 à Lyon, a été livré avec six ans de retard.
Le bâtiment aura coûté 307 millions au lieu des 61 prévus, soit plus de quatre fois le prix initial.
Le coût total est de 330,6 millions d’euros, en prenant en compte le prix d’acquisition du terrain, celui des aménagements intérieurs, les travaux de voirie et la reconstruction du boulodrome déplacé en banlieue lyonnaise.
Coût : 330,6 millions d’euros
Le projet initié en 1963 a été abandonné en janvier 2018 après des décennies de polémiques et d’atermoiements des politiques.
Selon un rapport parlementaire, cette décision se traduira par une perte nette comprise entre 200 et 600 millions d’euros pour les finances publiques.
Cette estimation comprend le réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique.
Coût : entre 200 et 600 millions d’euros
(Article extrait du " Livre noir des gaspillages 2019 ")
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