Vivien Levy-Garboua et Gérard Maarek, chercheurs et polytechniciens, ont publié pendant le confinement leur troisième ouvrage commun, mêlant une fois de plus économie et psychologie.
Le livre recense dans le détail toutes les aberrations de la fiscalité française et propose intelligemment non pas des solutions toutes faites mais des pistes concrètes d’amélioration.
Il fourmille d’informations détaillées, de lois scientifiques, de références littéraires ou philosophiques et de remarques de bon sens, telles que les bienfaits d’un impôt à taux faible et assiette large ou les méfaits d’une dépense publique décorrélée des réalités.
Certains intitulés (« La justice fiscale, un parfum d’idéologie », « L’impôt n’est pas toujours la solution »…) témoignent de la volonté des auteurs de sortir des poncifs habituels pour embrasser une vision pragmatique de la fiscalité.
Le livre a aussi le mérite d’offrir à la psychologie la place qu’elle mérite dans la recherche du bon impôt, tout en réglant leur compte aux « Diafoirus de la science budgétaire et fiscale » qui croient que par l’impôt ou son contraire inéluctable, la niche fiscale, se règleront tous les problèmes de notre société.
Ecrit par des économistes, l’ouvrage s’appuie sur les grandes théories économiques pour les adapter à la fiscalité sans pour autant écarter ce qui relève parfois de la simple logique, du bon sens ou de la sagesse.
Mais le livre porte en lui les stigmates de son titre : « le grand désordre ».
Un trop-plein d’idées et d’analyses se répand de manière désordonnée tout au long de ses 360 pages, de telle sorte que le lecteur se perd en conjectures et a bien du mal à en sortir avec les idées claires et surtout classées.
C’est tout à leur honneur de ne pas avoir fait de la fiscalité une science exacte ou un instrument idéologique mais les auteurs auraient sans doute gagné en construction en n’oubliant pas que la fiscalité est avant tout du droit fiscal.
Une colonne vertébrale juridique aurait permis au ligne de gagner en cohérence.
Quoi qu’il en soit, c’est un livre courageux, qui regorge d’informations et de données (parfois trop chiffrées mais on est économiste ou on ne l’est pas…) et peut constituer une source féconde d’argumentaires en faveur d’un meilleur impôt.
Il est peut-être plus destiné au chercheur qu’au lecteur moyen de François de Closets mais tout contribuable sensible à ses impôts y trouvera à picorer.
Olivier Bertaux
"Impôts, le grand désordre" par Vivien Lévy-Garboua et Gérard Maarek, éditions PUF, 368 pages - 2020. 22 euros.
Par Henri de Saint Romain, membre de Contribuables Associés
La pollution (affirmée par les mêmes qui agitent les méfaits supposés du CO2) est surtout le prétexte justificatif des dispositions politiques de limitation de circulation et de taxation (taxe carbone, bonus malus, vignette Crit'Air).
Si les véhicules à énergie thermique rejettent quelques gaz irritants, plus du CO, plus des imbrûlés, plus des particules fines, diverses techniques sont à même de les annihiler (catalyseurs et filtres à particules) et ne justifient pas l’opprobre dont ils sont l’objet.
Sans analyse, leurs dires devraient légitimer l’utilisation exclusive de véhicules à propulsion électrique.
Tout d’abord sur le plan du bruit par rapport à un véhicule à moteur thermique c’est un mieux, mais pas autant que l’on pourrait le croire, le moteur n’étant pas le seul générateur de bruit et pour la sécurité des piétons on doit leur ajouter un bruiteur !
Localement, ces voitures électriques ne rejettent pas de gaz ou de particules de suie, seulement les produits d’usure (en particulier freins) ou fuite dangereux, dus aux autres organes propres aux moteurs thermiques et sont donc apparemment moins nocives que les «essence» ou «diesel».
Néanmoins sur les sites thermiques de production d’électricité, la pollution due aux rejets n’est absolument pas réduite et celle-ci n’y reste pas et se retrouve en ville, que l’on le veuille ou non comme des périodes récentes l’ont montré.
A notre propos il faudrait ajouter l’énergie utilisée pour la production en plus de la pollution en proportions variées des sous-produits résidus issus des usines de fabrication de batteries.
Il faudrait aussi inclure l’impact des productions d’équipements électroniques, de moteurs électriques et la transformation des matériaux qui entrent en plus (et en substitution) dans la composition des véhicules électriques.
Sur le plan énergétique il faut examiner la surconsommation que les véhicules électriques exigent en plus de leur production.
Malgré l’affirmation (des incultes) « l’électricité sort de la prise », à la vérité l’électricité utilisable est produite (très majoritairement) par une centrale électrique thermique à combustible fossile.
L’énergie nucléaire est déjà entièrement utilisée et ne peut fournir les nouvelles consommations. Le rendement de ces centrales thermiques est au mieux de 40 %.
Pour aller jusqu’à la voiture, dans les lignes électriques il s’en perd environ 10 %. Le chargeur de batterie a un rendement de près de 95 %. La batterie restitue environ 90 % de l’énergie qu’elle a reçue lors de la charge.
Le « convertisseur » associé au moteur électrique consomme encore 6 à 8 % du courant, soit pour le rendement global de la chaine : 40 x 0,9 x 0,95 x 0,9 x 0,92 = 28 % au maximum, sans prise en compte de la récupération au freinage, qui s’avère ne pas modifier notablement ce résultat, (même avec des super condensateurs R = 0,25).
Comparé au rendement de près de 40 % d’un véhicule diesel, il y a tout le moins, perte d’énergie !
Un calcul simple montre (40-28) / 28 = 42 % de surconsommation par rapport à une voiture thermique.
Sans oublier que le surpoids de la voiture électrique par rapport à la voiture à moteur thermique augmente de 20 % la consommation, il faut donc 1,42 x 1,2 = 1,7 fois plus d’énergie primaire pour la faire rouler (malgré les efforts pour nous faire croire le contraire, l’ADEME - Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, par note de novembre 1993, donne des rendements pour toute la chaîne bien inférieurs).
Et nous ne parlons pas de l’énergie grise de fabrication des batteries (estimée à 13 g de pétrole / Km par Toyota).
Un élément passé sous silence pour les voitures électriques est que, majoritairement, leurs batteries doivent pour fonctionner être à une température de 60 °C pour les lithium métal polymère (LMP), ou de 45 °C pour les lithium ion (LI).
Afin d’être utilisables dès qu’elles sont chargées, il faut les maintenir chauffées lorsqu’elles ne sont pas sollicitées (voiture à l’arrêt prolongé).
Pour cela, elles doivent rester raccordées au réseau électrique sur lequel elles consomment du courant que personne ne comptabilise.
Si elles sont froides, il faut plusieurs heures pour les réchauffer avant de pouvoir les recharger ou les utiliser (les LMP emmagasinent 25% d’énergie en plus que les LI).
Malheureusement ce n’est pas tout, la tension des batteries de voitures va d’environ 400 V à plus de 1000 V et lors d’un accident - même peu grave - il y a un fort risque d’électrisation pour les intervenants.
Les règles de l’électricité expliquent cela, par exemple, pour alimenter un moteur de 100 kW sous 100 V de tension il faut fournir 1000 A en courant continu !
Même si cela est très rare (équivalent aux véhicules essence) les batteries lithium ion, si l’air ou l’eau y pénètre, prennent feu.
Il ne faut pas non plus ignorer que les garages mécaniques ne peuvent (sans former un personnel spécialisé) entretenir les véhicules électriques ou même hybrides.
Les recharges rapides de même que l’utilisation à froid réduisent la durée de vie des batteries en diminuant leur capacité utile (une batterie doit être retirée dès la perte de 25 % de capacité car, à partir de 40 %, elles cessent brutalement de fonctionner).
Le calcul de l’énergie nécessaire au maintient en température de la batterie (environ 3 m2 de surface) donne une dissipation approximative de 45 à 60 W soit pour les 8760 heures de l’année une consommation d’environ 400 à 525 KW.h
Sans tenir compte du poids supérieur de la voiture qui augmente la consommation d’environ 7 % par 100 kg soit pour 300 Kg de surpoids par rapport à la même voiture thermique une surconsommation de 20 %.
Le total de surconsommation se révèle alors de plus de 2/3 !
Dire pour réfuter cet argument de surconsommation que l’énergie électrique vient des centrales atomiques (que les mêmes «écologistes» veulent fermer) est fallacieux.
Car les centrales nucléaires ne produisent en France qu’environ 70% de l’électricité, et à 5% près, tout le reste est fourni par des centrales thermiques classiques (fioul, gaz, charbon…) même si un maximum de 20 % par intermittence provient des énergies renouvelables.
Tout KWh de consommation en plus (pour alimenter les voitures électriques) sera donc majoritairement produit par une centrale thermique à combustible fossile.
Comme le remplacement d’une voiture thermique par une voiture électrique ne diminue en rien la consommation d’électricité générale, les centrales devront produire plus en consommant plus de combustibles fossiles que ne le feraient les véhicules thermiques directement.
Cette surconsommation sera alimentée par l’utilisation de fioul lourd d’une qualité inférieure au gazole routier, contenant dans les asphaltènes des produits chimiques nuisibles par combustion (du soufre, de l’azote, des métaux, des minéraux), et qui donc en brûlant pollue plus, même après le filtrage des fumées dans les centrales électriques !
Mais le coût pour la collectivité ne s’arrête pas là.
Lorsqu’on achète une voiture électrique, pour « faciliter » la vente, l’État octroie des subventions qui vont jusqu’à 40 % du prix de celle-ci.
Pourquoi s’en priver alors que cela arrange tout le monde, d’abord les constructeurs que la Commission européenne veut contraindre à produire moins de voitures thermiques, ensuite les consommateurs qui veulent se donner bonne conscience à pas cher et rouler économique.
Nous somme dans l’artificiel au détriment de la collectivité.
Le prix très bas de l’électricité comparativement aux carburants pétroliers est dû à l’absence de taxes sur ces carburants pour les producteurs d’électricité, et à l’énergie nucléaire peu coûteuse.
Le coût réduit de fonctionnement actuel des voitures électriques résulte de ce prix réduit, mais surtout de l’absence de taxe sur ce «carburant» électrique, ce qui ne durera pas car la recharge sera dénoncée par le compteur électrique intelligent «Linky», et taxée comme le sont les carburants.
L’État dispose de la possibilité de les appliquer à la recharge en imposant au distributeur d’électricité de changer le tarif durant celle-ci et de les lui reverser.
Maintenant parlons des génératrices « éoliennes ».
Elles ne sont pas économiquement rentables et ne survivent qu’à l’aide de subventions exorbitantes qui garantissent une rente énorme aux exploitants.
Il est certain qu’avec un temps de fonctionnement constaté de 24% la rentabilité est problématique, mais surtout il faut les accompagner avec une production d’électricité de secours, à mise en route rapide en cas de chute du vent, ce qui ne peut être réalisé que par une centrale à gaz (ou hydraulique si disponible, telle la centrale de Grand’Maison en Isère) très coûteuse, les centrales thermiques étant trop lentes à démarrer.
Au-delà de la pollution visuelle ou sonore des éoliennes, un phénomène encore non officiellement élucidé (probablement infrasons) perturbe la santé des humains et animaux vivants à proximité.
Pour les éoliennes en mer, on oublie volontairement les perturbations à la surveillance militaire (détections radars et hydrophoniques) et surtout le désert piscicole (et animal marin) constaté dans une très large zone les entourant.
D’autres sources d’énergies renouvelables sont envisagées et imposées (solaire, marine, géothermie …) mais elles sont toutes ou presque coûteuses et intermittentes, ne correspondant pas aux périodes de consommation qui rend ces investissements inadaptés.
La motorisation électrique ne peut aboutir que si l’on peut transformer à un coût abordable l’énergie électrique intermittente (en quantité suffisante pour supporter la consommation) en une autre forme d’énergie permanente, facilement utilisable et retransformable en électricité, et cela sans pollution.
L’utilisation des batteries des voitures électriques en stationnement comme tampon de l’intermittence de la production électrique, en plus de provoquer une augmentation des pertes énergétiques, est aujourd’hui une tromperie car les matériels ne sont pas conçus pour et que le courant continu ne se transforme pas spontanément en courant alternatif pour le réseau électrique !
Actuellement il est illusoire de compter sur des sources d’énergie « thermohalines » (circulation des masses d'eaux de mer) qui, quoique pouvant être largement suffisantes pour alimenter toute la planète, ne sont pas facilement mobilisables car dans des mers très difficiles et à un coût exorbitant.
En solution de remplacement à la voiture électrique, parler de l’hydrogène comme énergie alternative pour les véhicules thermiques est irréaliste par suite du coût de sa production actuelle sans solutions alternatives (entre 3 et 12 fois le prix du combustible fossile nécessaire, pour une production moindre d’énergie), et aussi de sa dangerosité d’utilisation.
Si l'idée de l'utilisation de la production d’électricité intermittente des générateurs alimentés par les énergies renouvelables pour produire de l’hydrogène par électrolyse de l’eau paraît séduisante, elle ramène au problème de fourniture de courant par les autres énergies.
Les centrales de secours des énergies renouvelables ne sont pas équipées de manière à être économiquement compétitives et devront être transformées (le coût en est-il supportable ?).
Les carburants issus de l’agriculture comme l’alcool (directement ou en mélange) sont renouvelables mais largement au détriment de la nourriture de la population et des animaux, avec pour seul avantage pour les véhicules thermiques que leurs rejets diminués.
Le gaz naturel pour véhicules ou GNV est utilisé sous forme gazeuse comprimé à 200 bars pour les voitures, il est aussi utilisé sous forme liquide à – 160 ° C dans les bateaux et dans les très gros camions.
Il est en partie produit par la méthanisation des déchets urbains ou agricoles, ou plus majoritairement d’origine liée à l’activité pétrolière.
Du fait de sa composition CH4 et de sa température de combustion dans les moteurs plus faible que celle du « pétrole » il produit moins d'oxyde d'azote et moins de CO2.
La complexité de l’échappement qui en est réduite est compensée par la complexité plus élevée de l’alimentation en bi-carburant.
Par manque de stations-services, ce carburant est réservé actuellement aux flottes d’entreprises. Même si le prix est de près de 50% de celui de l’essence qu’en sera-t-il des taxes dans le futur ?
Pour aller plus loin, il faut étudier les besoins en métaux et autres matières nécessaires à cette transformation de mode de motorisation et leur disponibilité ainsi que leurs coûts et notre dépendance aux pays producteurs.
Actuellement toutes les batteries de voitures viennent de Chine, ce qui grève notre balance des paiements.
Dans la période actuelle où l’énergie est coûteuse et à préserver, et où les matières sont difficilement disponibles, peut-on se permettre de tout surconsommer et de faire payer le contribuable en utilisant des voitures électriques qui n’apportent - par rapport aux véhicules à motorisation thermique - qu’une forme apparente de confort et rien pour la santé ?
De plus, dans le domaine énergétique, l’examen de la politique vers le tout-électrique doit aussi comprendre tous les chauffages (domestique ou industriel) et son incidence (le chauffage à l’électricité consomme trois fois plus que le chauffage direct avec le combustible nécessaire à la production de l’électricité correspondante).
Evitons donc de suivre les élucubrations sur le climat et de faire payer à tous les Français les débauches politiques.
Henri de Saint Romain
Nota : Les idées prospectives sur le développement des véhicules électriques et leurs conséquences en termes d’énergie, ont fait reculer le ministre de l’Écologie sur la réductiondu nombre de centrales atomiques.Sur le plan de la pollution au moins olfactive, les habitants des ports maritimes (plus ou moins incommodés par les gaz d’échappement) reprochent suffisamment aux navires de croisière d’utiliser du fioul non raffiné au point que ceux-ci en viennent à utiliser du fioul léger (gazole) ou du gaz pour leur propulsion. Les taxes sur l’essence représentent environ 70 cent d’euros le litre soit 700 euros/m3. L’électricité « carburant » ne supporte que les taxes actuelles. Pour équilibrer ses recettes, l’État devrait augmenter la taxe sur l’électricité (il impose pour cela l’installation des compteurs Linky qui sera capable de détecter la recharge et la comptabiliser) et majorer le kWh d’au moins 30 cents, ce qui le porterait aux environs de 40 cents. Cela quadruplerait le prix de la recharge. Aux Pays-Bas, les premiers utilisateurs de voitures électriques lorsqu’ils sont amenés à remplacer leur voiture rachètent des voitures thermiques !
NON au business scandaleux de l’éolien qui saigne les contribuables !
VVV permet à des jeunes de 11 à 18 ans qui ne partent pas en vacances d’accéder, gratuitement, à nombre d’activités de loisirs (sport, arts et culture, citoyenneté, sorties et séjours, projets de solidarité internationale...) organisées par leur ville, les CAF ou encore par des associations.
Ce dispositif cible notamment les jeunes en voie de marginalisation ou de délinquance.
Que ne ferait-on pas pour payer des vacances à des jeunes désœuvrés aux frais du contribuable, sous prétexte de les insérer et de les détendre ?
400 000 jeunes sont concernées chaque année. Ils peuvent ainsi participer à des activités ou bénéficier de séjours en France ou à l’étranger que la famille de Français moyens ne pourrait offrir à ses enfants.
L’enveloppe dédiée à ce programme serait de l’ordre de 10 millions d’euros, sans compter l’engagement financier des collectivités locales et autres.
À Paris, par exemple, la mairie a dépensé plus de 300 000 euros en 2019 pour le financement de « 171 projets à destination d’environ 30 000 jeunes Parisiens ».
En 2020, s’est adjoint un nouveau programme destiné à faire face aux difficultés nées de la crise sanitaire : le « plan été dans les quartiers », doté de 110 millions d’euros.
Opération renouvelée à la Toussaint avec « Quartiers d’automne ».
L’objectif était notamment de réserver 200 000 des 250 000 places proposées dans les « colonies apprenantes » aux enfants et jeunes de 3 à 17 ans vivants dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, les fameux « QPV ».
Un séjour d’une semaine pour un enfant étant estimé à 500 euros.
Selon le gouvernement, 650 000 enfants et jeunes âgés de 6 à 24 ans (un jeune sur trois des cités) ont bénéficié d’au moins une action des Quartiers d’été ou d’automne.
Ce plan qui se voulait provisoire car lié à la crise du coronavirus, sera reconduit en 2021…
Dans ce nouveau numéro vous lirez notamment :
• Dette publique : l’heure du choix
• Notre infographie sur la dérive des finances publiques
• La chronique fiscale : la pause Covid ne profite pas à tous
• Les contribuables plumés par des ordures : notre dossier sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères
• Le Bidon bleu de Rouen, la caserne des pompiers du Doubs et l’agence anti-piratage Hadopi : 3 nouveaux exemples de gaspillages de l’argent public
• Le courrier des membres de Contribuables Associés
Pour en savoir plus, lisez notre numéro offert en cliquant ici !
Pour soutenir notre combat, vous pouvez vous abonner ou abonner vos amis à "Tous contribuables" (8 euros par an) en cliquant → ICI
Quiconque a rempli une déclaration comportant autre chose qu’un salaire pour un couple sans enfant, a crié victoire lorsque sa déclaration en ligne finit par être validée.
Certes, les informaticiens de Bercy font de leur mieux pour rendre utilisable la déclaration en ligne mais que peuvent-ils face à un législateur toujours plus imaginatif pour compliquer notre fiscalité.
Comment s’y retrouver devant son écran lorsqu’il faut jongler entre une dizaine de déclarations distinctes et des centaines de types de revenus, charges ou niches ?
Et quand on croit que tout est fini, on s’aperçoit qu’on a oublié la femme de ménage et il faut tout refaire défiler et tout valider à nouveau.
Et attention aux cases pré-cochées ou aux montants précomptés, l’an dernier 8 millions de contribuables ont oublié de renoncer à la flat tax et payé plus d’impôt à cause de cela…
La bonne vieille déclaration étalée sur la table avait du bon.
On y retrouvait ses petits montants d’un coup d’œil élargi, on pouvait gommer sans tout recommencer et on envoyait au fisc une déclaration maculée de tâches de sueur, de sang et de larmes, voire du coup de rouge ou du bol de café pour tenir le choc.
Aujourd’hui, le logiciel qui enregistre et retraite la déclaration ne sait rien de la souffrance du contribuable devant son écran.
Inscrivez vous à la newsletter de Contribuables Associés
Notre mission quotidienne : tout mettre en oeuvre afin de vous défendre en tant que contribuable.
Car l’État nous ponctionne toujours plus. Si des dépenses publiques sont utiles, d’autres ne le sont pas.
Et il y a un juste milieu, dépassé depuis longtemps : l’État a voté en 2020 son 46e budget en déficit.
Alors forcément, la situation exceptionnelle de la Covid, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Bruno Le Maire nous dit que les impôts n’augmenteront pas.
Vous connaissez le dicton, les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
Aussi, depuis octobre 2020, de nouvelles taxes ont poussé. Taxes sur les complémentaires santé, les jouets, le poids des véhicules.
Et je ne parle pas de la dette : chaque Français a désormais 40 000 euros de dette publique sur la tête.
Plus que les Grecs !
Pendant ce temps, l’État n’a mené aucune réforme :
la bureaucratie nous coûte plus de 90 milliards d'euros par an, les fraudes sociales s’élèvent à plus de 60 milliards d'euros par an, les collectivités gaspillent toujours plus et les privilégiés de la République continuent à s’engraisser, telle Agnès Buzyn qui vient d’être nommée à l’OMS.
Face à cela, Contribuables Associés vous alerte, vous informe, se mobilise pour mieux vous défendre. Nous sommes le dernier rempart.
Soutenir Contribuables Associés, c’est un engagement citoyen.
***
Éditorial de Tous contribuables #18 (mars - mai 2021)
Pour écrire à la rédaction : Tous contribuables 13 rue du Quatre-Septembre 75002 Paris / contact[a]contribuables.org
Hauts fonctionnaires
Dans l’un de vos récents courriers, vous nous proposiez comme lecture divertissante « Les Voraces » de Vincent Jauvert. Je l’ai apprécié à sa juste valeur, mais pour compléter mon information, j’ai dévoré « La Face cachée du Quai d’Orsay » et les « Intouchables de l’État ». Comment après ces découvertes, croyez-vous que l’on retourneraà une classe dirigeante honnête ? À quand, non la fermeture, mais une réforme complète de l’ENA ? La suppression de tous ces privilèges injustifiés ? Né dans une famille assez pauvre, je ne suis parvenu à améliorer mon sort que par une formation autodidacte qui a duré toute ma vie. Plutôt que de tout rater pendant des années, j’aurais apprécié que mes parents puissent m’envoyer au collège après une sélection d’entrée en 6e.Je n’ai même pas eu ce plaisir-là. Tous ces nantis qui s’accordent des allers et retours entre le public et le privé ne lâcheront pas leurs privilèges auto affectés,d’autant plus que l’on ne voit pas de proposition en ce sens du Président et de sa Cour. En ce qui nous concerne, mon épouse et moi-même nous classons dans la basse classe des Français moyens, mais relativement heureux. Mes réflexions vous paraîtront peut-être défaitistes. Il n’empêche qu’en se rattachant à une association comme Contribuables Associés, on peut espérer un jour une évolution de la situation. Jacques P., Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or)
Forteresse administrative
M. Baufreton, j’attendais qu’un jour un chevalier blanc attaque cette confrérie des chefs et grands chefs de l’administration française que des millions de gens respectent par ignorance et stupidité. Vous m’avez choqué en attaquant notre président Macron, mais en vous lisant, je me disais qu’il n’y avait pas d’autre façon d’écrire pour attaquer cette forteresse. Le bon culot que vous avez est celui de soumettre la compétence de ces chefs d’administrations en les comparant avec ceux du privé, le coup est parfait à dire. Pour un employé comme moi, qui a travaillé dans le bâtiment, dans des bureaux d’études ou d’architecture, cela me parle. Entreprendre, c’est prendre des risques. Pierre G., Saint-Martin-d’Hères (Isère)
Couleuvres
Je regrette que la politique menée actuellement par le président de la République ne ressemble en rien à la promesse faite par le candidat aux Marcheurs de la première heure de « gouverner autrement ». Le mammouth de la fonction publique a repris ses droits. Les actions des membres du gouvernement et les interventions médiatiques de leurs soutiens prouvent qu’ils ont adapté leur position pour nous faire avaler des couleuvres. Françoise Vaulet, Creutzwald (Moselle)
Retranchements
Chers combattants contre le gaspillage et le mensonge. Nous aurons du grain à moudre dans les prochains mois, je le crains, surtout si le Covid revient en force. Il faudra donc défendre l’épargne et les contribuables sans lesquels rien n’est possible. Et pousser dans leurs retranchements les gouvernants qui ne répondent jamais aux questions posées et ne savent pas compter. J’ai l’impression que Macron et Le Maire naviguent à vue... Joëlle W., Versailles
Incapables
Il faudrait pouvoir dénoncer haut et fort l’impéritie de tous nos « gouvernants » depuis plus de 50 ans. Ils n’ont su qu’endetter plusieurs générations de Français résignés. Ils se succèdent, tout aussi incapables de mettre un terme à la course à la catastrophe. André Joly, Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise)
Ne lâchez rien !
J’ai 82 ans mais croyez-moi je vous souhaite beaucoup de courage – vous en avez besoin. Surtout ne lâchez rien. Vous y arriverez. Dommage que tout le monde ne vous suive pas. Demandez un rendez-vous au Président et faites-lui comprendre tout ce que vous nous dites. Maud C., Barcarès (Pyrénées-Orientales)
Inadmissible !
En parlant avec ma pharmacienne qui revenait de vacances dans les Alpes, j’ai appris que nombre de Suisses venaient faire des tests PCR en France parce que c’est gratuit. Quand je lui ai dit que sans Carte vitale, c’était impossible, elle m’a détrompée. On
imagine le nombre de frontaliers qui procèdent ainsi... Avec la Sécu ou l’État, il faut bien que quelqu’un paie au final, donc ça retombe sur nous, les contribuables, et c’est inadmissible ! Anne B. (Hauts-de-Seine)
Télétravail
Paradoxal ? Depuis la crise Covid, les administrations, quelles qu’elles soient, sont hostiles au télétravail pour leurs agents. Alors que celui-ci est imposé dans le privé par cette même administration…Thierry Gros, Paris
Radicaux ?
Je trouve que vous avez, sur certains sujets, des positions extrêmes, voir extrémistes ! Parce qu’elles sont absolutistes (dans l’absolu, on peut vous donner raison) et non réalistes (systématisme qui refuse de prendre en compte certaines réalités, situations ou cas particuliers). Votre discours, également, frise parfois un radicalisme outrancier que je désapprouve. Je vous suis néanmoins reconnaissant de votre action. Jean-Pierre C., Nîmes
Notre réponse : Cher membre de Contribuables Associés, nous sommes des militants. Dans le combat que nous menons pour les contribuables français, et face aux difficultés toujours plus terribles que rencontre notre pays, nous ne pouvons pas nous permettre d’être des mous. Notre radicalité – au sens étymologique du terme, nous nous attaquons aux racines du mal – est tout sauf un radicalisme obtus, dénué de bon sens. Nous vous sommes reconnaissants de soutenir notre association malgré les réserves que vous exprimez ici.
Le constat du rapporteur de la commission des Finances de l’Assemblée nationale est sans appel : nous assistons à « la pire dégradation de nos finances publiques depuis la Seconde Guerre mondiale ».
En 2020, le déficit de l'État est deux fois plus élevé qu’en 2019, pour atteindre 178 milliards d’euros.
Ces dernières décennies ont vu l’essor de l’État- Providence et de ses administrations au détriment du secteur privé et de l’économie marchande.
La redistribution sociale a augmenté considérablement tandis que l’État se détournait de son rôle véritable et réduisait la part d’argent public consacrée aux dépenses de Sécurité (Armée, police) ou de Justice.
Infographie extraite de Tous contribuables #18 Mars- Mai 2021
Inaugurée en grande pompe en 2012, la caserne des sapeurs pompiers de Fesches-le-Châtel (Doubs) avait fière allure.
Mais elle n’a été occupée que trois ans et demi, avant que les pompiers ne soient obligés de partir, la mort dans l’âme, en 2016.
Le motif ? La révision – contestée par certains – du schéma départemental des secours.
L’état-major des pompiers devait y déménager, au final, il ne viendra pas.
Du coup, le bâtiment a été mis en vente mais ne trouve pas preneur.
Les lieux ont néanmoins de nouveaux occupants : le parking de la caserne est squatté par les gens du voyage.
Vide depuis cinq ans, ce bâtiment neuf de 450 m², financé à 62 % par l’Agglomération de Montbéliard, continue de coûter de l’argent aux contribuables...
L'addition : 1,014 million d'euros
La Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) est une autorité publique indépendante créée en 2009.
Elle a notamment pour mission de lutter contre les téléchargements illégaux sur internet.
Mais on ne peut pas dire qu’elle soit très efficace…
Depuis 2011, le montant total des amendes prononcées est de 87 000 euros.
À comparer avec les frais de fonctionnement (47 agents en 2019) de la structure : 82 millions d’euros de subventions perçus entre 2009 et 2019…
Soit 943 euros de dépenses pour un euro empoché grâce aux amendes infligées aux pirates.
Il est prévu que la Hadopi fusionne bientôt avec le CSA pour constituer un nouveau « gendarme des contenus », l’Arcom.
Pas de quoi rassurer les contribuables...
L'addition : 82 millions d'euros