Contribuables Associés

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Des installations ayant pour but de «mesurer le stress thermique des piétons et des élèves» ont été placées dans Paris aux frais du contribuable. Coût de cette nouvelle trouvaille : 5 millions d'euros.

 L’été 2020 a vu surgir deux étranges « engins » dans mon quartier de Bir-Hakeim (Paris XVème) ! L’un, face au n°30 de la rue du docteur Finlay, l’autre à 300 mètres de là, dans la cour de l’école maternelle Émeriau.

paris cage plan

VISUEL Localisation Stations



Il s’agit de deux dispositifs identiques, avec une cage. Chacun fait environ 4 mètres de haut, possède un mât avec une antenne et déploie un panneau solaire (pas orienté plein sud, ce qui aurait donné une exposition optimale !).

 

paris cage station meteo

paris cage panneau solaire

VISUELS Station-Témoin et Station Maternelle

En haut, rue du docteur Finlay, en bas dans la cour de la maternelle Émeriau.

 

Comme les riverains passent sans regarder cet « objet », j’ai décidé de m’approcher du panneau figurant sur le grillage et sur lequel j’ai lu :

ICI LA VILLE DE PARIS EXPÉRIMENTE le projet Cours OASIS :
transformer 10 cours d’école parisiennes en îlots de fraîcheur.


Je décide d’en savoir plus sur ce projet.

Je lis d’abord, dans la documentation officielle, que « la Ville de Paris, dans le cadre de sa « stratégie de Résilience » (sic !), souhaite adapter les cours de récréation aux défis climatiques et sociaux du 21e siècle, en particulier pour répondre aux vagues de chaleur à Paris qui vont augmenter en fréquence, en durée et en intensité dans les prochaines décennies ».

L’objectif est alors de créer des îlots de fraîcheur dans 10 cours d'école, choisies à titre expérimental.

paris ecoles plan

Le nom du projet, OASIS, est un acronyme qui signifie « Ouverture, Adaptation, Sensibilisation, Innovation, Solidarité » !

Les travaux d’installation ont eu lieu pendant l'été 2020 et la documentation révèle que, d’une part, « l’étude de la place de la végétation, des points d'eau et de l'ombre sera repensée afin de limiter l'échauffement de la cour en période caniculaire » et, d’autre part, « seront installées deux stations météorologiques : l’une dans la cour de l’école concernée, l’autre dans l’espace public à proximité. La méthodologie sera basée sur l'analyse de la différence entre les deux stations, équipées de plusieurs capteurs, à même d'évaluer le stress thermique des piétons et des élèves » (re-sic !).

 

Stations-Météo à Paris: qui finance ?

Après investigation, je remarque que c’est l’Union européenne, par l’intermédiaire du FEDER (Fonds européen de développement régional), qui a lancé un projet appelé FEDER UIA 03-344 (UIA signifiant « Urban Innovative Action ») impliquant 100 « Villes Résilientes.»

La Ville de Paris fait partie de ces 100 villes et s’est associée à plusieurs partenaires :

  • Météo-France
  • le CAUE 75 (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de Paris)
  • le LIED (Laboratoire Interdisciplinaire des Énergies de Demain) de l’Université Paris VII Diderot
  • la Fédération de Paris de la Ligue de l'enseignement
  • l’ESIEE Paris (École de l’innovation technologique de la chambre de commerce et d’industrie de Paris)
  • l’USPC (Université Paris Sorbonne Cité)
  • le LIED Pieri (Paris 7 Interdisciplinary Energy Research Institute
  • le LIEPP (Laboratoire Interdisciplinaire d'Évaluation des politiques publiques) de Sciences Po

Pas moins !

Selon ses créateurs, « ce projet vise à transformer des espaces urbains pour les adapter au changement climatique avec deux objectifs stratégiques majeurs : réduire les risques sanitaires liés aux vagues de chaleur et favoriser la cohésion sociale à l'échelle du voisinage ».

Le délire verbal ne s’arrête pas là :

« L’objectif transversal de ce projet réside dans sa capacité à renforcer le lien social à l’échelle du voisinage, en développant un véritable protocole de démocratie contributive qui permettra d’aboutir à un collectif de citoyens engagés, et à créer de nouveaux espaces de convivialité à l’échelle de proximité ». 

 

Stations-Météo à Paris : combien ça coûte ?

Malgré mes recherches et mes demandes à différents interlocuteurs (Mairie de Paris et partenaires), on a refusé de me donner le montant du budget de ce test de 10 écoles.

Selon le site « Capitales françaises de la biodiversité », j’ai relevé que «le prix moyen de chaque cour est de 300 000 euros».

Ce qui ferait un budget de 3 millions d’euros pour l’ensemble du projet.

Finalement, je suis parvenu à trouver un document administratif interne du Secrétariat général de la Ville de Paris, publié en 2019, qui précise que « la Ville de Paris, cheffe de file du projet OASIS, a perçu une subvention de 4 990 000 euros pour ce projet qui a démarré le 1er novembre 2018 pour une durée de 3 ans et a été déployé en 2019 et 2020 ».

Ce qui ferait près de 500 000 euros par cour d’école !

Dans la littérature publiée par le FEDER, je lis que « sur la base de l’article 8 du FEDER, l’Initiative de l'Union européenne permettant aux aires urbaines en Europe de mettre en œuvre des solutions nouvelles et innovantes afin de faire face aux défis urbains qu’elles rencontrent, dispose d’un budget total de 372 millions d’euros pour la période 2014-2020 ».

Soit 53 millions d’euros en moyenne pour chacune des 7 années.


Jacques Mandorla
Président de Contribuables Parisiens et Franciliens
Site Internet : www.contribuables-parisiens.org
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Le budget 2021 de la Ville de Paris initialement prévu à 1,448 milliard d'euros devrait être porté à 1,575 milliard d'euros d'investissement au vote du Conseil de Paris, ce mardi 6 juillet 2021. La dette a explosé, passant de 1 à 7 milliards en 20 ans, sous les différentes mandatures socialistes. La gestion d'Anne Hidalgo est une catastrophe pour le contribuable parisien.

 jacques mandorlaJacques Mandorla, président de l'association des Contribuables Parisiens et Franciliens, en dresse l'inventaire.

 

1 : le nombre de PV pour incivilités dressé quotidiennement par chaque agent de la Ville !

En 2020, le nombre d’incivilités verbalisées a baissé de 22% dans Paris. Pour la Mairie de Paris, c’est la faute aux périodes de confinement qui ont obligé les habitants à rester chez eux. Pourtant, la Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection de la Ville de Paris (DPSP) compte 3 400 agents municipaux spécialement dévolus à cette tâche !

Au total, 1 300 000 PV ont été distribués (et beaucoup ne sont pas réglés !), ce qui ne représente qu’un PV par jour et par agent ! La quasi-totalité des verbalisations (91%) concernent la circulation dans les voies de bus, les feux rouges grillés, les nuisances sonores… (les PV pour défaut de stationnement sont distribués par les société privées Streeteo et Moovia). Les 9% (115 000 PV) restants concernent, dans l’ordre, les dépôts d'encombrants sur la voie publique et les vendeurs à la sauvette (58 800 PV), les jets de mégots (11 550 soit 32 PV par jour), les déjections canines (1 459 soit 4 PV par jour)…

3 : en milliards d’euros, les sommes consacrées aux logements sociaux lors de la prochaine mandature !

Ces logements sociaux, priorité politique d’Anne Hidalgo, pèsent très fortement dans les comptes avec 3 milliards d’euros investis sur 6 ans. L’objectif de la Mairie de Paris est de parvenir à créer 10 000 nouveaux logements par an, pour atteindre 30% de logements sociaux à Paris en 2030 : actuellement, en 2021, ce taux est de 23% !

 4 : le montant, en millions d’euros, de la subvention supplémentaire accordée à Vélib !

La guerre idéologique qu’Anne Hidalgo mène contre la voiture s’est traduite par un seul crédo : « Tout pour le vélo » ! La société J.C. Decaux avait lancé et géré « Vélib » de 2007 à 2017, puis avait été évincée eu profit de la société Smovengo pour une durée de 15 ans et 480 millions d’euros de subventions versés par « Vélib Métropole » dans laquelle la Ville de Paris est majoritaire.

Fin 2020, Smovengo est à bout de souffle avec 160 millions d’euros investis, y compris 28 millions de pénalités pour retard sur le programme. Ses 410 000 abonnés (pour 19 500 vélos dont 35% sont électriques) ne suffisent pas à dégager du profit.

Ce nouveau prestataire, après deux années 2018 et 2019 chaotiques, a souhaité renégocier son contrat à la hausse demandant 20 millions d’euros par an sur les 12 ans restants, soit 240 millions d’euros ! Finalement, début février 2021, «Vélib Métropole» a voté une subvention supplémentaire… de seulement 4 millions d’euros par an, et uniquement sur 3 ans.

7 : le montant, en milliards d’euros, de la dette de la Ville de Paris à fin 2021 !

Quand Bertrand Delanoë a été élu Maire de Paris en 2001, il a dû faire face à une dette de 1 milliard d’euros. En 2020, cette dette est passée à 7 milliards d’euros, après 3 mandats de gestion socialiste ! Cela représente une dette de 3 100 euros par habitant, soit 3 fois plus que la moyenne des villes de plus de 100 000 habitants en France.

 7 : le classement de Paris dans le palmarès des villes les plus attractives au monde !

Compte tenu de tous les problèmes (manifestations de Gilets jaunes, insécurité, saleté des rues, chantiers de travaux un peu partout, trous dans la chaussée, invasion de rats…), la « Ville-Monde » (comme l’appelait Anne Hidalgo) recule dans le palmarès des villes les plus attractives : en 2020, Paris est passée de la première à la 7e place et Zurich a pris sa place !

Et elle n’est même qu’en 18ème position dans le classement des métropoles françaises les plus attractives, bien après Rennes, Nantes et Strasbourg ! Conséquence : depuis sa réélection, la Maire n’utilise plus sa formule-choc de « Ville-Monde » !

 18 : la durée théorique, en années, du désendettement de la Ville !

Cette durée va exploser, passant de 9 à 18 ans. Or, les recettes vont continuer de baisser (- 0,9% en 2021) avec la crise sanitaire du Covid, en raison d’un tourisme, de commerces et d’entreprises avec un chiffre d’affaires en baisse (donc moins de taxes pour la Ville) et d’un immobilier impacté (moins de frais de notaires), de l’exonération de droits de terrasse pour les bars et restaurants jusqu'au mois de juin 2021.

Le coût du Covid pour Paris est évalué, par Emmanuel Grégoire l’adjoint chargé des Finances, à 800 millions d’euros, ce qui sur un budget de total de 10 milliards, est évidemment énorme.

Pendant que les dépenses, elles, vont poursuivre leur augmentation (+ 1,9%), avec la création d’une police municipale, des projets de végétalisation de l’espace public et la hausse du nombre d’allocataires du RSA.

 20 : le pourcentage d’électeurs qui ont voté pour Hidalgo aux municipales de 2020 !

20% des inscrits, c’est le plus faible taux qu’un maire ait obtenu lors des élections municipales à Paris.

 37 : le nombre d’adjoints en 2020 !

Il n’y en avait que 27 lors de la précédente mandature d’Hidalgo, en voilà maintenant 37 (+ 37%) ! À ces 37 adjoints s’ajoutent 3 « conseillers délégués » ! Tous ces nouveaux postes vont se traduire par un surcoût de 65 millions d’euros (masse salariale plus dépenses inhérentes à cet exécutif) pour les 6 prochaines années !

 82 : le montant, en millions d’euros, budgété pour améliorer le confort des logements sociaux !

Ian Brossat est l’adjoint de Hidalgo « chargé du logement, de l'hébergement d'urgence et de la protection des réfugiés ». Il est responsable du plus grand échec du Parti communiste jamais obtenu aux élections (il n’a eu que 2,49% des voix aux européennes de 2019 !), a été élevé dans le culte marxiste-léniniste par ses parents, un père trotskiste et une mère militante au PCF, sans compter un grand-père, Marcus Klingberg, qui fut un agent soviétique ayant effectué des missions d’espionnage en Israël, comme Ian Brossat l’a lui-même écrit dans son livre « L’espion et l’enfant » paru en 2016 chez Flammarion.

En décembre 2020, Ian Brossat a continué son obsessionnelle « lutte des classes » en faisant voter une enveloppe de 82 millions d’euros… pour améliorer l’isolation et le confort dans les HLM ! À noter que sa gestion des logements sociaux à Paris laisse à désirer : en 2020, le taux de loyers impayés a atteint 6,4% sur un total de 630 millions d’euros, soit une « ardoise » de 40,3 millions d’euros !

134 : en millions d’euros, la gabegie de l’Accor Arena !

Le 29 juillet 2020, la Chambre régionale des comptes (CRC) a aussi épinglé la Ville de Paris pour sa mauvaise gestion dans la SAEPOPB (Société anonyme d’exploitation du Palais omnisport de Paris-Bercy) qui s’occupe de cette salle nommée «Accor Arena» depuis 2016. D’abord, la CRC estime que la durée de délégation de service public est trop longue (35 ans). Ensuite, les travaux de rénovation menés par Hidalgo en 2014 et 2015 devaient coûter 110 millions d’euros : ils ont finalement atteint 134 millions (+ 22,7%). Ce surcoût a entraîné la réduction du nombre de salles et de salons.

163 : le nombre d’élus au Conseil de Paris !

Le Conseil de Paris est une « énorme machine », totalement disproportionnée par rapport à la population de la Capitale. En effet, il y a 163 élus pour 2 175 601 habitants (chiffre 2020), ce qui représente 1 élu pour 13 347 habitants. C’est très exagéré, surtout comparé au nombre (considéré, par beaucoup, comme pléthorique) de députés qui siègent à l’Assemblée nationale (577) pour une population française de 67 064 000 (chiffre 2020) soit un élu pour 116 228 habitants.

Aux États-Unis, la Chambre des représentants (United States House of Representatives) est composée de 435 représentants pour 328 200 000 habitants, soit un élu pour 754 482 habitants ! Pour avoir un taux équivalent à celui des députés français (déjà très élevé), il faudrait donc avoir 20 conseillers de Paris, soit 1 par ancien arrondissement ! Aujourd’hui, on en est à près de 10 pour chacun des 17 nouveaux arrondissements !

263 : en millions d’euros, l’indemnité versée à Unibail pour la tour Triangle !

Selon Le Canard enchaîné (5 août 2020), la Mairie de Paris était au courant des risques qui pesaient sur sa collaboration avec Unibail. Cette affaire remonte à Bertrand Delanoë, mais Hidalgo doit gérer les suites de ce dossier qui remonte à 2010.

La Ville a dû indemniser la SEPE (Société d’exploitation du parc des Expositions) pour le manque à gagner dû à la construction de la tour Triangle sur son site du parc des Expositions, porte de Versailles. Or, étrange coïncidence, la SEPE est gérée par Unibail (via sa filiale Viparis) qui va aussi gérer… la tour Triangle ! Cherchez l’erreur.

Rappelons que Benjamin Griveaux a longtemps travaillé… chez Unibail avant de se présenter aux élections municipales de Paris ! Les services de la mairie se sont ensuite opposés au montant de l'indemnisation demandé par Unibail : 300 millions d'euros. Rien n'y a fait : Viparis a finalement touché une indemnisation de 263 millions d'euros.

« La Ville de Paris a accepté d'indemniser son concessionnaire pour un préjudice non démontré ! », a jugé la Chambre régionale des comptes. Unibail, qui a remporté l'appel d'offres pour la nouvelle concession, devra s'acquitter d'un « droit d'entrée »… correspondant justement à l'indemnisation versée ! Et sa filiale Viparis a obtenu un bail emphytéotique administratif de 50 ans !

Dernière erreur de gestion : les quelque 30 millions d'euros, nécessaires à l'aménagement de la parcelle qui accueillera la tour Triangle, seront à la charge de la Ville ! Donc, en clair, à la charge des contribuables que nous sommes !

1 000 : le nombre de kilomètres de pistes cyclables que compte aujourd’hui la capitale !

Hidalgo souhaite les faire colorier en vert. Pour faire plaisir aux écologistes ? Officiellement pour des raisons de sécurité. À raison de 125 000 euros le coût d’un kilomètre et sachant qu’il y a actuellement 1 000 kilomètres de pistes cyclables, la Ville va devoir dégager un budget de 125 millions d’euros !

Des tests récents ont montré qu’en temps de pluie les revêtements deviennent glissants et donc dangereux ! Ce que reconnaît David Belliard, nouvel adjoint écologiste d’Annie Hidalgo, en charge des transports : « Des résines spécifiquement développées pour les marquages routiers ont été choisies pour leur très bon niveau d'adhérence. Mais il est vrai que la colorisation du boulevard Magenta se détériore rapidement. Il faudra sans doute tester d'autres revêtements avant de trouver le plus résistant ».

 2 460 : le nombre de véhicules utilisés à la Mairie de Paris !

Soit 1 680 véhicules utilitaires, 310 deux roues motorisés mais aussi 470 véhicules légers… Parmi les 1 680 véhicules figurent 500 véhicules de fonction, utilisés par les maires d'arrondissements, présidents de groupe, adjoints, directeurs, sous-directeurs ou agents handicapés !

5 639 : en euros bruts, l’indemnité mensuelle d’un Adjoint à la Mairie de Paris !

Depuis les élections municipales de 2020, on a vu que le nombre d’adjointes et d’adjoints à la Mairie de Paris est passé de 27 à 37 (+37 %). À l’indemnité mensuelle de 5 639 euros s’ajoutent les notes de frais, coûts des voitures et des chauffeurs.

Certains nouveaux postes recouvrent des fonctions « fantaisistes » : Pierre Aidenbaum, nommé « Adjoint à la Seine » (il a, depuis, démissionné pour harcèlement sexuel sur des collaboratrices !), Audrey Pulvar, l’ancienne journaliste recyclée dans la politique, est intronisée « Adjointe à l’alimentation durable, aux circuits courts et à l’agriculture » ou Carine Rolland « Adjointe à la Ville du Quart d’heure » dont la mission « doit aboutir à ce que Paris soit la ville des proximités où l’on trouve tout ce dont on a besoin, à moins de 15 minutes de chez soi » !

Et chaque Conseiller de Paris perçoit 4 283,20 euros brut. Pas mal pour seulement 8 sessions de Conseil de Paris par an !

À ces sommes s’ajoute un montant forfaitaire annuel de 19 720 euros pour Anne Hidalgo (dont le salaire brut est de 9 204,27 euros) et de 11 092 euros pour les maires d’arrondissement. L’ensemble des élus du Conseil de Paris pèse environ 18 millions d’euros par an, en salaires et charges, soit plus de 100 millions pour la mandature 2020-2026. Hors bureaux, secrétaires, notes de frais, voitures de fonction (il y en a 500 véhicules pour les maires d'arrondissements, présidents de groupe, adjoints, directeurs, sous-directeurs ou agents handicapés !).

Autres revenus : les jetons de présence pour ceux qui exercent des responsabilités au sein d'une société d'économie mixte (SEM), qui dépendent de la ville, ou d'un établissement interdépartemental (exemple : la société Syctom qui gère les déchets). Les élus présidents de conseil d’administration touchent jusqu’à 15 245 euros net par an (11 élus concernés casés à la Régie immobilière de la ville de Paris, Elogie-SIEMP, Compagnie parisienne de Chauffage Urbain et Société d’exploitation de la Tour Eiffel). Et les élus membres de conseils d’administration émargent à 2 286,73 euros annuels (68 élus concernés).

7 548 : le nombre de « terrasses éphémères déclarées »

Depuis le déconfinement, les restaurateurs ont largement conquis de nombreuses places de stationnement, destinées auparavant aux voitures, livraisons et transport de fonds… ce qui doit bien arranger Anne Hidalgo dans sa guerre contre les automobilistes. Ces « terrasses éphémères déclarées » devaient disparaître fin octobre 2020. Mais, lors de la séance du Conseil de Paris de juin 2021, elles perdent leur statut d’éphémères pour devenir désormais des «terrasses estivales», autorisées 7 mois par an, d’avril à octobre !

La nouvelle réglementation précise qu’il est interdit de couvrir la terrasse (hauteur maximum : 1,30 m) et de squatter les places de stationnement de livraison, taxis, vélos, trottinettes, motos, et enfin qu’il est obligatoire de laisser un espace piéton et PMR de 1,60 m minimum. À ce jour, plus de 90% des terrasses ne respectent pas ces règles ! La Mairie de Paris promet qu’un bilan sera effectué fin 2022… avec la possibilité de modifier alors le nouveau règlement !

 52 332 : le nombre d’agents fonctionnaires à la Ville de Paris !

En 2001, la capitale comptait environ 40 000 agents : 20 ans plus tard, on dénombre 52 332 (+30,8%), soit un agent pour 43 habitants ! Les plus gros effectifs se comptent dans les agents d’entretien des écoles (11 446), les crèches (8564), la propreté (7441) et les espaces verts (3166). Selon la Cour régionale des Comptes, Paris emploie 2,2 fois plus de fonctionnaires par habitant que Rome, 2,5 fois plus que Londres ou 2,8 fois plus que Madrid !

Et Anne Hidalgo ne s’est pas oubliée : son Cabinet personnel compte 236 personnes et son service de communication 417 collaborateurs.

De plus, l’absentéisme des agents atteint le chiffre record de 12% Le temps de travail est sensiblement sous les 35 heures par semaine (29 heures pour les motocyclistes) et la gabegie règne à tous les niveaux : logements de fonction offerts à 1249 agents et versement de primes illégales (« prime départementale exceptionnelle » accordée à 7200 agents ; « prime de questure » ; « prime de gestion » des personnels techniques) !

 55 000 : le salaire annuel brut, en euros, des agents de la Tour Eiffel !

La Chambre régionale des comptes (CRC) a épinglé la SETE (Société d’exploitation de la tour Eiffel) pour mauvaise gestion entre 2015 et 2019 : les émoluments de ses salariés ont été notablement augmenté ainsi que les tarifs d’entrée pour le public (+ 47% sur la période)… alors que la fréquentation a baissé ! La CRC épingle encore la SETE où les salaires vont de 55 000 euros annuels pour les agents à 120 000 euros pour les dirigeants !

 

Jacques Mandorla
Président de Contribuables Parisiens et Franciliens
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Un programme à hauteur de 21 millions d’euros a été lancé par le gouvernement français pour favoriser l’apprentissage du vélo par les enfants de 6 à 11 ans et de tripler son utilisation d’ici 2024. Un plan dévoilé par Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, qui ambitionne d’ancrer le vélo dans la culture française...

 

En apparence le problème paraît être une énième proposition sortie tout droit de la bouche de responsables déconnectés, on en a vu d’autres. Mais le problème est bien plus profond.

 

Premièrement se pose le problème hautement philosophique du rôle de l’Etat.

Pour reprendre grossièrement Alexis de Tocqueville, un des plus éminents penseurs et politiciens français, la passion de l’égalité mène à l’individualisation et la débilitation des individus. N’attendant que de l’Etat l’égalité, les individus en perdent leur liberté et ne pensent plus. Ils sont autonomes vis-à-vis des autres mais dépendant face à l’Etat.

Nous nous retrouvons donc dans un régime totalitaire doux et égalitaire, ou chacun des citoyens a perdu la conscience de l’autre, tous amoindri face à la toute-puissance de l’Etat. Dès lors, l’Etat doit s’immiscer dans chacun des sujets, politique ou non, de la vie de ses sujets.

La récente proposition de notre ministre s’inscrit-elle alors dans cette logique ? Il est légitime de se poser la question. En effet, en va-t-il du ressort de l’Etat de traiter de ces sujets là, n’est-ce pas simplement le rôle des parents, des individus libres ?

 

 

Cette dernière réflexion nous emmène au deuxième problème de cette mesure : sa pertinence.

S’il est à n’en point douter que nous nous devons de faire des efforts pour adapter nos comportements aux contraintes climatiques, est-il nécessaire ou même « essentiel » pour reprendre les mots de Barbara Pompili de l’apprendre à l’école ?

Dans son livre "40 ans d’égarement économiques", Jacques de Larosière – ancien directeur du FMI et gouverneur de la banque de France - fait un état des lieux de la situation économique française.

Il analyse ainsi que le budget conséquent que consacre la France à l’Education nationale se situe dans la moyenne de l’OCDE. 

Cependant, le bât blesse au niveau de la répartition de la dépense. La France se trouve en 16ème position de dépense pour les enseignements primaires et secondaires. Or c’est précisément pendant cette période que s’effacent les déterminants sociaux.

De ces faibles apprentissages et investissements durant les premières années de scolarité de l’enfant, on en vient à la conclusion que 20% des jeunes n’ont pas acquis les enseignements fondamentaux durant leurs 9 premières années de scolarité.

Ainsi, les enfants de parents diplômés ont 14 fois plus de chance de l’être à leur tour.

Ne faut-il pas donc pas laisser la « responsabilité » de l’apprentissage du vélo à la famille, quitte à proposer des bons d’achat de vélo pour les familles plus modestes et à se concentrer sur l’apprentissage réel à l’école ?

 

Enfin, cette proposition est inepte à la vue de son montant et de sa justification.

21 millions d’euros. Compte tenu des quelques données précisées précédemment, ne vaut-il pas mieux les investir dans l’instruction réelle plutôt que dans l’apprentissage du vélo ?

Ce sont les contribuables qui payeront l’addition de ces dépenses inutiles. Ce montant devrait servir à former « 600 moniteurs, des services civiques et des bénévoles » car « les parents ne s'improvisent pas moniteurs » d’après Olivier Schneider, président de la Fédération des usagers du vélo (FUB).

Nous pouvons donc en conclure que les usagers de vélo actuels sont de formidables autodidactes.

BRAVO, vous êtes des génies (ou des privilégiés ayant eu l’occasion d’apprendre le vélo avec un moniteur spécialisé ?).

De notre côté, nous attendons toujours le plan « apprendre à se laver les mains » ou « chausser ses chaussures » même s’il serait préférable d’avoir un plan « apprendre à compter » ou « apprendre à lire correctement ». 

Benoît Lacoux

 Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

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L’ouvrage de Jean-Marc Daniel s’ouvre sur une phrase bien connue, digne des plus grands contes. "Il était une fois l’argent magique", n’a pourtant rien d’un conte de Charles Perrault. Jean-Marc Daniel y affiche clairement sa volonté de désenchanter les rêveurs. Il décrit un univers encore trop méconnu : celui de l’économie politique.

 

On pourrait presque rapprocher cet ouvrage de "Candide ou l’optimisme" de Voltaire, tant il est initiatique, et qu’il tend à prouver que le meilleur des mondes n’existe pas, un monde d’ « alchimistes » qui pourraient financer la dette par la dette tout en augmentant les dépenses publiques, indéfiniment.

Véritable bijou et mine d’informations, c’est avec le plus grand des pragmatismes que Jean-Marc Daniel fait un état des lieux des doctrines qui entourent les politiques budgétaires et la dette, sans jamais totalement basculer dans l’idéologie.

Peu nombreux sont les auteurs qui, comme lui, nous permettent de comprendre le fonctionnement du système bancaire en un seul livre, abordable, et avec pédagogie.

Parmi l’ensemble des thèmes abordés en voici quelques-uns qui font échos aux combats de Contribuables Associés.

Bien sûr, cette sélection ne vous exempte pas de lire ce livre dont la trame suit une logique implacable qui mérite d’être suivie pour bien tout assimiler.

  • Le rachat de la dette par la Banque Centrale et les mesures de Quantitative Easing incitent les banques commerciales et les Spécialistes en Valeurs du Trésor à prêter davantage aux Etats, sans véritable stratégie. Ainsi, ce crédit d’argent créé ex nihilo est porté de plus en plus vers consommation et au public au détriment des investissements de production. La substitution de la dette publique au travail remplace alors les investissements, moteur de la croissance de l’économie. De plus, le manque de précaution quant à l’octroi d’un crédit par les banques implique une inflation. En effet, on ne le répétera jamais assez, les crédits font les dépôts. Ainsi, lorsqu’un particulier rembourse, il y a destruction monétaire. Or si une entreprise en vient à faire faillite, l’argent ne se détruira pas. Il y aura alors un surplus d’argent en circulation causant alors une inflation.

 

  • Quand on parle d’austérité, il ne s’agit pas de bloquer toute mesure sociale, mais simplement d’allouer l’argent publique avec le plus grand des sérieux. Il faut donc distinguer bon déficit et mauvais déficit. Le bon déficit désigne le déficit conjoncturel qu’une politique budgétaire efficace peut résorber. Le mauvais déficit est, quant à lui, le déficit structurel. Ce dernier ne peut être contenu que selon des règles simples et universelles.
    • Equilibrer les comptes structurels
    • Fluctuer les dépenses selon le PIB potentiel (PIB attendu pour l’année à suivre)
    • Gérer les recettes selon le PIB réel (qui prend en compte les aléas d’une année)

Cette gestion de l’économie ne laisse place ni à l’imagination, ni au hasard. Et c’est, selon Michel Chevalier – économiste français du XIXème, précisément ce qui embêterait les Français. Tel Icare à la recherche du brillant, « la nation française [qui] brille par l’éclat et la fécondité de son imagination » se brule les ailes quand on en vient à la froideur des constats de l’économie politique.

 

  • On ne peut pas comparer l’Etat à une entreprise. L’Etat et les entreprises ont des fonctions bien distinctes. Ainsi, leur dette ne se justifie pas par les mêmes raisons. Une dette privée se justifie par un apport de richesses futures, quand la dette publique sert à résorber les aléas conjoncturels. L’Etat doit se charger également :
    • De mesurer, avec une politique fiscale l’allocation d’un produit (la taxe sur le tabac permet d’en limiter la consommation et donc les frais médicaux).
    • De redistribuer les ressources en conformité avec sa vision de la justice sociale.
    • D’assurer le plein emploi et la croissance sans inflation ni déficit extérieur. Cette contrainte est liée au fait qu’un excédent budgétaire permettra de mieux manœuvrer en temps de crise et d’allouer aux mieux les ressources.

 

  • Toute dépense publique se traduit par un impôt, et donc un appauvrissement de la population et de la demande. Le financement par « l’argent magique » ne provoque pas d’inflation à court-terme : l’argent reste au sein du système bancaire. Cependant en user à outrance perverti le système et décrédibilise la monnaie. Dans le système « d’argent magique », une Banque Centrale a un rôle double : la création monétaire pour racheter la dette des Etats et maintenir les taux aux plus bas pour laisser aux Etats la possibilité d’emprunter pour pas cher. La baisse de crédibilité de la monnaie est alors encore plus rapide qu’escompté avec des conséquences qui peuvent être fatales pour l'Etat. (La réflexion est beaucoup plus profonde et détaillée, toutefois par souci de synthèse, nous nous arrêterons ici pour ce point).

 

  • La dette est un système anti-redistributif. Aussi louables que soient les intentions derrière un plan de relance, il ne faut pas oublier que la dette est une transmission d’argent. Nous sommes toujours tributaires de nos créanciers. Outre les difficultés en termes de libertés que nous serons amenés à affronter envers nos créanciers, par l’impôt, les contribuables consentent à payer des intérêts aux détenteurs de la dette. L’argent allant alors des contribuables vers les épargnants les plus fortunés.

 

  • L’austérité n’est efficace seulement par la voie d’une baisse de la dépense publique. En effet, une hausse des impôts induit une frilosité des investisseurs et du grand public, qui préfèrent prévoir une potentielle banqueroute de l’Etat ou qui préfèrent épargner si besoin est. Cette frilosité implique alors une contraction de la demande et donc une récession si davantage d’argent public n’est pas mis à disposition pour relancer la demande. On tombe alors dans un cercle vicieux de relances. De nombreuses études comme celle de l’OCDE en 2010, prouvent que la mise en place d’une politique d’austérité mène à une récession de 0.7% par point de PIB « assainit » (étant donné que l’argent public était le socle de la demande). Néanmoins, les études mettent également en lumière que sous les 5 ans, un politique budgétaire austère mène à une meilleure croissance. Par effet de levier, la croissance induit une baisse du coût de la politique de l’emploi etc. Il est cependant essentiel de préciser qu’une politique d’austérité est inutile si l’investissement privé ne prend pas le relai de la demande publique car il entraînera la demande nécessaire et une meilleure productivité. Pour cela, il faut baisser les impôts sur les sociétés, et ne point augmenter celui des ménages. Le redressement des finances publiques assis sur les hausses d’impôt se retourne donc contre son objectif (dû au découragement des investisseurs et une moindre demande).

 

  • Déclarer banqueroute est un non-sens absolu et serait une catastrophe pour le pays. Déclarer banqueroute a un énorme coût économique (appauvrissement réel des Français – 40% de la dette est détenue par les Français) et un énorme coût politique (lié à cet appauvrissement). De plus, il en va de l’honneur et la crédibilité de la nation que de respecter la continuité et le respect de la parole politique donnée. En effet, la continuité de l’Etat, même à travers les régimes, rassure les investisseurs étrangers, plus enclin à développer des entreprises sur le territoire ou à prêter de l’argent. De plus, déclarer banqueroute ne constitue pas en soi une solution. En effet, un Etat en faillite sera assurément libéré du versement des intérêts de la dette mais celui-ci devra à nouveau emprunter, mais qui voudra bien prêter son argent à un Etat qui ne tient pas sa parole ? Et à quel prix ? Toutefois, Jean-Marc Daniel explique que déclarer faillite est à la limite de l’acceptable si l’équilibre budgétaire, hors versement des intérêts, est respecté. Le pays pourra alors obtenir des prêts à taux bas puisque son bilan sera excédentaire ou équilibré.

 

  • Miser sur une croissance par des plans de relances successifs se présente comme une fausse solution. Le Japon avait de 1994 à 2007 un déficit moyen de 6% du PIB. Misant sur l’argent magique et la relance de l’économie, la dette est passée de 120% du PIB à 240% pour un taux de croissance moyen de 0.4%. Naviguant entre différents exemples dans différentes cultures dont la France, Jean-Marc Daniel passe derrière l’écran de fumée que présente l’effet multiplicateur et établit ce constat : la relance ne marche pas. Pourquoi ?
    • La relance par la consommation ne marche que si aucun produit étranger n’est acheté par l’ensemble des citoyens, auquel cas l’argent dégagé profite aux voisins. Or la substitution de la dette publique au travail est souvent synonyme d’un manque de production intérieure et donc d’importations de produits étrangers.
    • Chacun doit continuer de dépenser. Or les doutes sur la possibilité de l’Etat à pouvoir rembourser incitent les citoyens à moins dépenser. En quelque sorte, la demande publique se substitue la demande privée, elles ne s’additionnent pas. On a alors créé de la dette pour rien.

 

Benoît Lacoux

 "ll était une fois l'argent magique" Jean-Marc Daniel, Editions Le Cherche-Midi, 2021, 144 pages, 14.50€.

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Dette publique : une bombe à retardement pour les Français. L'étude de Contribuables Associés

 Etude 38 dette publique octobre 2020

Points clés de notre étude

  • La France est vice-championne d’Europe du niveau de dette publique par habitant.
  • La moitié des détenteurs de la dette publique sont extérieurs à la France.
  • Laisser développer la dette française fait courir le risque de devenir de plus en plus dépendant de la Banque centrale européenne.
  • De nombreux pays européens ont introduit des barrières légales pour éviter un endettement massif.
  • Les pays européens qui gèrent correctement leurs finances publiques sont aussi ceux qui ont préféré encadrer l’action de leur État afin de laisser l’économie et les entreprises se développer.  

Cette étude est vendue normalement 10 €. Nous vous en offrons la lecture.  Cliquez sur le cartouche et téléchargez-la gratuitement.

Bouton Etude Jaune

Jean-Pierre Pernaut, le célèbre présentateur du JT de 13h de TF1 et de l’emblématique émission "Combien ça coûte", a reçu Jean-Baptiste Leon, directeur des publications de Contribuables Associés pour décrypter où va l'argent de nos PV dans son émission "Jean-Pierre et vous, votre argent !", samedi 24 juin 2021 sur LCI.

"L'automobiliste est une vache à lait pour l'État !"

Comme toujours, vous pouvez compter sur Contribuables Associés pour se déplacer sur les plateaux pour défendre votre argent. Retrouvez l'intégralité de la séquence ci-dessous:

[quix id='173' name='Vidéo JB LCI']

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"La dette - potion magique ou poison mortel ?" par le Cercle Turgot est un recueil d’analyses d’éminents économistes qui nous présente différentes facettes de la dette publique.

 

Il faut admettre qu'avec une telle diversité d'auteurs, les pensées et les conclusions se recoupent parfois, mais sans jamais paraître superflues ou redondantes. Face à la complexité des systèmes bancaires ou face aux raccourcis que certaines personnalités veulent vous faire prendre, une piqure de rappel ne saurait être de trop.

Toutefois nous vous recommandons de ce lire avec une certaine attention et muni d’un stylo afin d’assimiler l'intégralité de ce qui vous est exposé et de vous forger votre propre opinion.  

 

On regrettera cependant que certains auteurs, à l’image de Vivien Lévy-Gaboua et Gérard Maarek, n’aient pas eu la place nécessaire pour détailler toute l’ampleur de leurs analyses. Obligés de raccourcir leurs démonstrations, la lecture en devient plus compliquée pour un public non-averti.

En effet, à la page 118 on peut lire page ceci :

«Si, autrefois, la banque centrale avait l’œil rivé sur son stock d’or, aujourd’hui ce sont les tensions du marché qui la préoccupent. Elle n’avouera jamais que c’est un « stock de chômeurs » qu’elle veut préserver, mais tout son comportement le laisse à penser.»

Il est, en effet, dommage qu’il n’y ait pas un ou deux exemples ni une page ou deux d’explications en plus afin de ne pas laisser le lecteur, aussi brillants soient-ils, soit sceptique soit désarmé face à l’ampleur de telles affirmations.

 

Néanmoins ce livre a le mérite de donner une tribune à tout un panel d’économistes, si peu mis en avant, et pourtant nous avons tant besoin de nous forger une culture économique. Comprenez, vous procurer ce livre c’est vous procurer de réelles bases, solides, pour parfaire votre compréhension du système bancaire et de l’enjeu de la dette.

Ce livre est une porte d’entrée vers d’autres lectures. Il en ira par la suite de votre volonté de la poursuivre accompagné des auteurs que vous avez trouvé les plus pertinents.

 

Si chacun des auteurs aborde la dette d’une façon différente, tous admettent la nécessité d’un plan de relance en temps de crise et d’une régulation des dépenses publiques dès que possible. Pour notre souveraineté, pour nos emplois ou pour toute autre raison que vous pourrez découvrir à travers ces pages.

Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter bonne lecture !

 

Benoît Lacoux

 

"La dette. Potion magique ou poison mortel ?" Ouvrage Collectif sous la direction de Philippe Dessertine, Editions Télémaque, 2020, 212 pages, 18€.

 

Dette publique : une bombe à retardement pour les Français. L'étude de Contribuables Associés

 Etude 38 dette publique octobre 2020

Points clés de notre étude

  • La France est vice-championne d’Europe du niveau de dette publique par habitant.
  • La moitié des détenteurs de la dette publique sont extérieurs à la France.
  • Laisser développer la dette française fait courir le risque de devenir de plus en plus dépendant de la Banque centrale européenne.
  • De nombreux pays européens ont introduit des barrières légales pour éviter un endettement massif.
  • Les pays européens qui gèrent correctement leurs finances publiques sont aussi ceux qui ont préféré encadrer l’action de leur État afin de laisser l’économie et les entreprises se développer.  

Cette étude est vendue normalement 10 €. Nous vous en offrons la lecture.  Cliquez sur le cartouche et téléchargez-la gratuitement.

Bouton Etude Jaune

Le 24 juin 2021, vous avez été nombreux à suivre l’entretien de Contribuables Associés avec l’éminent Patrice Cahart à l’occasion de la sortie son excellent livre "La Peste éolienne".

Cet ouvrage s’inscrit dans la lignée de sa carrière : vouloir défendre le bien commun et l’argent des contribuables.

Noble combat !

Entre business privé, lubie écologique, faible rendement, notre émission passionnante avec Patrice Cahart est à voir et à revoir.

 [quix id='171' name='Vidéo Patrice Cahart éoliennes']

Retrouvez notre pétition qui a déjà été signée par plus de 18 000 signataires
NON au business scandaleux de l'éolien ! 

eolienne cartoon coco

et
Téléchargez le rendez-vous parlementaire du contribuable n°55 du 26 novembre 2019
« Éoliennes : un business écologique contestable par les contribuables »

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Extraits du courrier des lecteurs et membres de Contribuables Associés du numéro 19 de Tous contribuables (Juin - Août 2021), notre journal trimestriel.

Pour écrire à la rédaction : Tous contribuables 13 rue du Quatre-Septembre 75002 Paris / contact[a]contribuables.org

Ordures ménagères : taxe ou redevance ?

Courrier-tc19.jpg

J’ai lu avec intérêt les articles de votre journal de Contribuables Associés n° 18 (mars – mai 2021). TEOM ou REOM ? J’ai présidé pendant 25 ans un SIVOM qui s’est transformé en Communauté de communes desservant 32500 habitants en Alsace, au bord du Rhin : C.C. du Pays Rhin-Brisach, 29 communes. Depuis sa création en 1965, la gestion des déchets urbains était une de ses premières vocations. N’ayant aucune tradition de taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), notre intercommunalité a assuré ce service dès sa création en ayant recours à la REOM (redevance d’enlèvement des ordures ménagères). Les traitements ont largement évolué au fil des années et le tri des déchets a été développé. La redevance a été adaptée à cette évolution pour inciter au tri. D’abord un forfait par ménage et ensuite un forfait en fonction de la taille du bac. Nous sommes passés de deux tournées à une tournée de collecte par semaine. Mes successeurs ont institué une redevance incitative avec un bac de 140 litres et un comptage informatisé du nombre de levées par bac. Le forfait annuel est basé sur 16 levées par an pour un forfait de 172 euros et une majoration de 4,10 euros pour chaque levée supplémentaire. Pour en savoir davantage, je vous invite à consulter le site www.paysrhinbrisach.fr. Raymond Gantz, Kunheim (Haut-Rin) 

Promis à la destruction


Voici un autre exemple de gaspillage : les locaux d’Enedis à Illzach (banlieue de Mulhouse). Des bâtiments administratifs, où 170 salariés d’Enedis et 110 de GRdF, soit 280 salariés, travaillaient. Ces bâtiments n’ont pas l’air en si mauvais état, mais… promis à la destruction ! Une fois de plus, les décideurs des grosses entreprises ou les décideurs politiques ont perdu le sens de la relation étroite entre l’effort professionnel et le revenu du travailleur : le coût des infrastructures ne sort pas de leur poche. Et le recyclage associatif et social ne blanchit pas toute cette opération. Pierre K., Riedisheim (Haut-Rhin) 

 

Banlieues


Un grand bravo pour votre numéro sur la politique de la ville. La lecture en est aisée et les faits comme les chiffres que vous avancez sont accablants pour nos gouvernants aux manettes depuis 40 ans. Dans ce domaine comme dans tant d’autres, nous payons le manque de courage de nos politiques Clément Drollon, Alençon (Orne)

 

Perseverare diabolicum


J’ai acheté et lu le livre du professeur Christian Perronne « Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ? » Il montre et démontre, avec les arguments et la connaissance d’un scientifique de grand format, la désastreuse politique du Président et de ses ministres. On ne peut alors qu’être agacé et révolté devant la dernière intervention de MM. Castex et Véran. Des menteurs, des incapables. Déconfinons, reconfinons, nous sommes toujours sur la bonne voie ! Errare humanum est, perseverare diabolicum…Jacques M., Audenge (Gironde)

 

Ausweis, bitte !

Beaucoup de Français sont excédés par le racket des 135 euros d’amende concernant les attestations, comme pendant la dernière guerre mondiale. Il n’y a pourtant pas de rafales, de bombardiers étrangers, de tanks... Le gouvernement continue de créer un climat de terreur, sanctionne honteusement la plupart des gens honnêtes qui travaillent et payent des impôts, alors que dans les banlieues, aucune verbalisation ! Jean-François G., courriel

 

Ils pourraient faire des efforts…

Dans votre numéro 18 (mars-mai 2021), un article m’a fait forte impression (les autres aussi, rassurez-vous). C’est le « coup de gueule » sur les frais des députés. Je reconnais qu’il est inadmissible que nos « têtes pensantes » qui dirigent le pays s’octroient des augmentations, alors que la population souffre de chômage, de fermetures d’entreprises, de la pandémie, de la pauvreté… Pendant ce temps-là, nos représentants s’allouent des augmentations de frais à tout-va. La moindre des choses est d’être présent lors des discussions et des votes à l’Assemblée et au Sénat ! Cela pourrait éventuellement justifier cette augmentation ? Ah, j’ai oublié : on nous dit qu’ils sont en « commission » ou dans leur département à démarcher pour être réélu. Je veux bien mais le travail pour commencer ! Toute peine mérite salaire, sinon rien. Et ils disent nous représenter : mais où ? Ils pourraient faire des efforts, participer comme tous les Français et penser à ceux qui n’ont pas les moyens de vivre décemment. Merci encore pour votre revue que je dévore avec un plaisir évident et non dissimulé, et que je fais suivre à d’autres. Des lectures saines font du bien et remontent le moral, qui est en berne en ce moment. Bon courage et bonne continuation. E.X.M., Paris

 

Panneaux lumineux

Voici un exemple de gaspillage d’argent public de la Communauté de Communes de la Dombes, alors que les impôts locaux ne cessent d’augmenter pour les habitants en zone rurale isolée, loin de tous services, « ravitaillés par les corbeaux », et où l’on doit encore transporter la bouteille de gaz pour cuisiner. Il s’agit de « panneaux lumineux pour mieux informer » dixit la Communauté de Communes. Celle-ci s’enorgueillit de l’installation de ces 20 panneaux aussi inutiles que coûteux. D’un coût élevé pour un intérêt égal à zéro, ils engagent également des coûts d’entretien importants. Ce type d’équipement inutile dans des zones où manque l’essentiel est de plus bruyant (ventilateur), visuellement agressif et très consommateur d’énergie, à l’heure où l’on nous ressasse l’obligation d’en faire l’économie jusqu’à la décroissance absurde. Yannick M., Ain

 

Suppression de l’ENA

Quand un produit ne se vend plus, on change l’étiquette. De même pour les partis politiques. Voir combien de fois pour les « gaullistes » depuis 1958. Alors une école…Phillippe D.

L’ENA va juste changer de nom pour devenir l’École Nationale des Attestations… Jean-Michel C. 

 

 

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Tribune de Jean-Baptiste Leon, directeur des publications de Contribuables Associés, dans Le Figaro Vox du 15 juin 2021. Il dresse un constat sans appel de l'échec de la politique de la ville, "coûteuse et inapte à résoudre les problèmes des banlieues".

"Les Français et les contribuables sont en droit de savoir ce que leur coûte vraiment la politique de la ville depuis plus de 40 ans. L'association Contribuables Associés soutient l'initiative du député des Ardennes Pierre Cordier, lequel, appuyé par 46 de ses collègues cosignataires, demande la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le coût et les résultats de la politique de la ville (proposition de résolution n° 4140 du 5 mai 2021)."

 Cliquez ici pour lire la tribune dans son intégralité.

 

Signez notre pétition !

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 Notre enquête exclusive sur la politique de la ville 

Disponible en téléchargement ou en version papier

 

une politique ville tous contribuables 2021

 

 

Entre rénovations fréquentes, protection renforcée et personnels dédiés, les contribuables français sont aux petits soins pour les vacances de leur Président au fort de Brégançon.

 Le fort de Brégançon appartient à l’État depuis la Révolution française.

C’est en 1964 que la forteresse de Brégançon (à Bormes-les-Mimosas, dans le Var) devient lieu de villégiature présidentielle.

Le général de Gaulle n’y passera qu’une nuit, Tante Yvonne préférant la Champagne et Colombey-les-Deux-Églises.

Ce sont les Pompidou qui vont vraiment aménager le lieu, et selon les canons de l’art moderne cher au couple présidentiel.

Les Giscard d’Estaing occuperont régulièrement le fort en l’agençant à leur goût. Danielle Mitterrand, quant à elle, snobera Brégançon.

Sous Chirac, le fort sera la demeure préférée du chef de l’État, et surtout de son épouse.

Nicolas Sarkozy y séjournera mais privilégiera pour ses vacances d’été la résidence personnelle de son épouse Carla Bruni, au Cap-Nègre.

François Hollande ne s’y plaisait guère et boudera vite les lieux :

«Des hommes-grenouilles plongeaient tous les matins autour du fort pour voir s’il y avait des mines. Quand vous vous baignez, vous vous dites que le coût du bain est élevé», racontera-t-il à Guillaume Daret, auteur d’un livre sur la grande et la petite histoire du fort.

Hollande a ouvert le site au public sous l’égide du Centre des Monuments nationaux : hors crise Covid, il se visite sur réservation quelques semaines par an (tarif normal : 10 euros).

En 2019, les visites ont procuré 40 000 euros de recettes, «cinq fois moins que du temps de François Hollande», a calculé René Dosière, ex-député spécialiste du budget de l’Élysée.

 Fort de Brégançon: la villégiature du chef de l’État 

Avec les Macron, le fort est redevenu une résidence présidentielle gérée par un service de l’Élysée. Il est la destination de vacances privilégiée du couple.

Ils s’y plaisent tant qu’ils ont fait installer une piscine hors-sol en bois de 10 mètres par 4 et d’une profondeur de 1,2 mètre dans l’enceinte du fort. Coût : 34 000 euros.

La piscine permet aux Macron d’échapper aux paparazzis qui ne se sont jamais privés de mitrailler les chefs de l’État se prélassant sur la magnifique plage privée de la propriété.

Selon l’Élysée, ce bassin permettrait d’économiser le coût (60 000 euros chaque été) des 11 gendarmes (en équivalent temps plein) qui surveillaient la plage sur des embarcations au large, en cas de bain présidentiel.

Toute surveillance n’a pas été abandonnée, bien évidemment.

 Fort de Brégançon: dépenses de sécurité et frais de personnel

À chacun de leur séjour, le chef de l’État et son épouse sont accompagnés par de nombreux officiers de sécurité (gardes républicains et Groupe de sécurité de la présidence de la République).

Et un, voire deux bâtiments de la Marine nationale patrouillent en mer.

Les Macron y reçoivent leur famille mais aussi des chefs d’État étrangers (Vladimir Poutine, Angela Merkel) en marge de sommets internationaux.

Selon l’Élysée, les frais de bouche des membres de la famille du Président font l’objet d’un remboursement.

La rénovation du fort, indispensable selon l’Élysée, a été lancée au début du quinquennat : cuisine (50 000 euros), peinture (10 000 euros), modernisation du réseau électrique (10 000 euros).

Une partie des fortifications est à consolider. Le budget de ces réparations et aménagements serait de 750 000 euros sur cinq ans.

Au fort, les dépenses sont variées : entretien courant, rémunération du personnel (335 000 euros en 2017) dont le couple de gardiens à demeure et les guides pour les visites.

Mais aussi 100 000 euros pour le transport des touristes jusqu’au fort, via une navette électrique.

C’est « une demande du grand-duc du Luxembourg, puisque la route d’accès traverse sa propriété privée », explique Le Point (03.08.2018).

Selon l’hebdomadaire, le budget annuel du fort avoisinait les 500 000 euros en 2018.

Cela sans compter les dépenses occasionnelles de sécurité et de personnel (secrétaires, cuisiniers, personnels de maison, etc.) liées à la présence du chef de l’État à Brégançon.

Jean-Baptiste Leon

 Extrait de Tous contribuables #19

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