3 228,4 milliards. Dette publique : la France aux abois

Écrit par Jean-Baptiste Leon
dette publique © Trez / Contribuables Associés

Du jamais vu : après avoir augmenté de 935 milliards durant les 7 dernières années, la dette française représente désormais 112% de la richesse nationale (PIB), et équivaut à 47 217 euros par Français.

 Tout va très bien Madame la Marquise : le 23 septembre Antoine Armand, le nouveau ministre de l’Economie, déclarait : « Je mesure la chance d’hériter d’un tel bilan ».

 La bouche en cœur, il se référait au grand livre de comptes laissé par Bruno Le Maire, ex-locataire de Bercy, aujourd’hui travailleur en Suisse.

Trois jours plus tard, l’INSEE apporte des précisions sur ce bilan.

Et révèle que sous la gouvernance de Bruno Le Maire, la dette publique s’est accrue de 935 milliards d’euros en l’espace de 7 ans. Du jamais vu !

Voilà des années que Contribuables Associés alerte les gouvernements successifs sur la dérive d’une ardoise qui, en moyenne, progresse de 100 milliards d’euros par an depuis 2 décennies.

Laissant filer la dépense publique au lieu de la réduire, l’exécutif ignore ces mises en garde.

Résultat, limitée à 60% du PIB au début des années 2000, la dette représente aujourd’hui 112% de la richesse nationale.

Soit le chiffre astronomique de 3 228,4 milliards d’euros fin juin 2024.

L’Etat est à l’origine de 81,4 % de ce passif géant. Et, ce pourcentage monte à 83,5% si on y ajoute les organismes divers d’administration centrale.

Depuis l’élection en 2017 d’Emmanuel Macron, le trou s’est creusé à la vitesse d’un météore.

Le coût du « quoi qu’il en coûte » élyséen

D’abord, en raison du « quoi qu’il en coûte » élyséen (+ 560 milliards).

Mais pas uniquement : l’épisode du Covid refermé, la facture s’est encore alourdie (+ 275 milliards d’euros), notamment à cause de la mise en place des différents boucliers tarifaires forgés par Bercy.

Corollaire de ce niveau d’endettement record, le remboursement des intérêts de la dette va dépasser le coût de l’Éducation nationale et devenir le 1er poste budgétaire de l'Etat.

Depuis le 26 septembre 2024, le coût de la dette française est d’ailleurs supérieur à celui de l’Espagne, un pays qui affiche une croissance de 3% au deuxième trimestre contre à peine 1% pour l’Hexagone.

Mieux : sur le marché primaire, où les Etats européens sollicitent directement les investisseurs, la Grèce emprunte à environ à 2,85% pour une échéance à 6 mois, alors que la France doit offrir plus de 3,10% pour attirer des investisseurs !

Cette situation ne va pas rehausser le blason français auprès des agences de notation, lesquelles actualiseront leurs notations entre le 11 octobre et le 29 novembre prochain.

Publié le vendredi, 27 septembre 2024

13 Commentaires

  • Lien vers le commentaire al-verdo dimanche, 06 octobre 2024 Posté par al-verdo

    Pourquoi ne pas dire …

    1) que le déficit est calculé par année civile

    2) qu'il n'y aucune raison pour qu'année après année on accumule des déficits publics qui forment la dette,
    soit 3,2T€ en 2024. Oui. Vous lisez bien 3 200 000 000 000 € soit 45k€ par habitant en France, même pour le bébé français qui vient de naître.

    3 ) que ce sont la BCE et les marché financiers qui nous les prêtent.

    4) que les marchés financiers, c’est tout le monde et c’est personne. De quelle nationalité, on n’en sait rien. On pense qu’un peu plus de la moitié sont des étrangers à la France. Y a t-il des prêteurs (fonds de pension, assureurs en cas de vie (donc placement tout simplement), autres États, grosses fortunes et entreprises privées) plus importants que d’autres et qui pourraient prendre peur et cesser de nous prêter ? – Le citoyen lambda que je suis n’en sait rien et peut-être d’autres de nos él(u)ites non plus.

    5) Que LA FRANCE NE PAYE PAS LES INTERETS DE SA DETTE contrairement à ce qu’on dit car le déficit, donc annuel, est toujours supérieur aux intérêts de la dette.

    6) que, quand il s’est agi de décider quel taux de déficit annuel l’Union Européenne pourrait envisager comme acceptable, c’est la France, par la voix du président d’alors, M François Mitterrand qui a accepté 3 %. Taux que la France n’a jamais respecté.

    7) que certains considèrent que le montant des « investissements » doit être sorti du total de la dette. L’orthodoxie dit quand même que investissement ou pas, il faut quand même bien rembourser sinon on n’est plus « crédible ». Et d’abord, qu’est-ce qui définit un investissement ?

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  • Lien vers le commentaire Schaefer dimanche, 06 octobre 2024 Posté par Schaefer

    Et pourtant, on peut juste critiquer et on ne peut rien faire ; soutenir tel ou telle organisation qui elle même a les mains liées. nous subissons une caste politiques très bien organisée qui s'en met plein les poches. Les lois sont faites pour elle, nous sommes le Tiers Etats.

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  • Lien vers le commentaire mottironi dimanche, 06 octobre 2024 Posté par mottironi

    Et vous ne mentionnez pas le ''hors bilan'' C'est, entre autres, les futures retraites, les emprunts des ''zinzins'' de l'Etat mais inférieurs à 50% et j'en passe....pour probablement le double de la dette visible

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  • Lien vers le commentaire Bernard GARRIGUES dimanche, 06 octobre 2024 Posté par Bernard GARRIGUES

    PIB veut dire Produit Intérieur Brut. Ce sont les comptes annuels du pays, pas ceux de l'État. Les comptes du pays sont plantureux : ils dégagent autour de 3 000 milliards d'excédents par an.
    Les comptes de l'État sont déplorables (en fait, les comptes des administrations publiques) ; un peu parce que les hommes politiques ne savent pas compter ; beaucoup parce que notre classe politique est médiocre et ne comprend pas grand chose à la finance. Mais l'opinion publique, manipulée par la classe médiatique, n'y comprend rien non plus à la finance, alors que la plupart des ménages gèrent plutôt bien leurs affaires en suivant un principe simple de ne pas dépenser plus qu'ils ne gagnent.
    Les dettes de l'État valent, à peu prés, 5% de la richesse du pays. Mais il est absurde de gloser sur les dettes sans analyser la créance

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  • Lien vers le commentaire Michèle samedi, 05 octobre 2024 Posté par Michèle

    Et oui, la dette n'est pas de notre faute et c'est à nous de payer !!!! Pourquoi les ministres, les sénateurs et les députés et d'autres encore ne feraient pas un effort en réduisant leurs si hauts salaires !!!! C'est un peu à eux de montrer l'exemple, non ! Mais je ne pense pas qu'ils accepteront, il faut toujours taper sur les mêmes !

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  • Lien vers le commentaire Mona samedi, 05 octobre 2024 Posté par Mona

    Pourquoi dire la dette de "la France" ou des Français, il faut dire les rapaces baffreurs qui la rongent, les Français n'ayant pas droit de paroles, même après élection.
    Vous savez ces "gens de grands biens" qui imposent en notre nom, .... pour notre bien-être et (non-) santé (Hi ! Hi ! Hi !)
    - nous sèment la honte à l'international (Cf exhibitions aux J.O., entre autres),
    - engloutissent chaque centime récupéré ou escroqué puisqu'il n'y a plus aucune morale ni justice (Cf Covid et obligation d'injecter des produits dangereux et le sachant,
    - et cherchant à tuer les réalistes et les diseurs de vérités,
    - les privant du droit de travailler (Cf Hitler et Pétain),
    - bradant - non à l'encan mais aux "copains" - les industries rentables,
    - sabordant l'hôpital et les circuits médicaux,
    - sabotant l'éducation nationale au profit d'une formation sexuelle devenue primordiale et essentielle et "protégée" soit-disant par un "merveilleux" "vaccin" sensé éviter un cancer de l'utérus à la jeunesse masculine ..... (Ne pas rire ! Ils auront bien une autre maladie cardiaque ou cancer ou autre comme les sportifs jeunes ou vieux avec Covid19 ou les animaux tous bien "vaccinés" cumulant deux épîdémies en quelques mois permettant (du jamais vu) d'où la destruction des troupeaux et la faillite de l'agriculture (coup de pouce aux beefsteaks en simulacre de viande végétale renforcée de farine d'insectes),
    Enfin, tout ceci n'est qu'un tout petit extrait du catalogue et du programme des adeptes du dieu Fric ou Satan .......
    DESTITUIIONS multiples et examens apporteraient argent et espoir.

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  • Lien vers le commentaire Monique Guillossou samedi, 05 octobre 2024 Posté par Monique Guillossou

    Messieurs mes Dames politiques pourquoi toujours augmenter les retraites en pourcentage vous donnez une somme identique à chaque retraité et l écart serait moins important 5% sur 1000euros ou sur 3000 euros c est pas juste

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  • Lien vers le commentaire Corneloup samedi, 05 octobre 2024 Posté par Corneloup

    On rejoue la fable de la poule aux oeufs d'or.Il n'y aura bientôt plus de poule !

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  • Lien vers le commentaire VAUPOTICH samedi, 05 octobre 2024 Posté par VAUPOTICH

    Comme l'a dit et redit Idriss Aberkane (Et Charles GAVE) , personne ne parle de L'INVESTISSEMENT, seul moyen de créer de la richesse, au lieu de boucher des trous sans fin avec la dette !! Un Etat doit investir et ceci doit lui RAPPORTER DES BENEFICES !! Grand plan d'indépendance énergétique (nucléaire au Thorium, récupération du projet ASTRID, équipement solaire de tous les toits industriels de France, fabrication française de panneaux solaires, géothermie partout, etc... Ceci financé par un grand emprunt d'Etat réservé aux français, de 600 milliards, qui en rapportera 20 fois plus d'ici 10 à 15 ans et épongera toute la dette !!!!! INVESTIR = CREATION D'ARGENT ET DE RICHESSES !!! Les français ont 6000 milliards d'épargne qui dort

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  • Lien vers le commentaire Rollier samedi, 05 octobre 2024 Posté par Rollier

    Bruno Le Maire et quelques autres politiciens défaillants devraient se faire hara kiri s’ils avaient un peu de fierté !

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