Michel Barnier : le nouveau Premier ministre entame un sprint budgétaire
Écrit par Fabrice Durtal
© Alexandros Michailidis / Shutterstock
Après 51 jours d'atermoiements, Emmanuel Macron a décidé ce jeudi de nommer Michel Barnier au poste de Premier ministre avec pour première mission de cadrer le budget 2025.
Sans rancune : alors que lors de la primaire LR de 2021, Michel Barnier, 73 ans, qualifiait le bilan d’Emmanuel Macron de « quinquennat des occasions manquées », le chef de l’État l’a désigné pour remplacer Gabriel Attal, démissionnaire depuis près de 2 mois.
L’annonce de cette nomination a provoqué une hausse des grandes banques françaises cotées à la Bourse de Paris et une petite reprise de l’euro contre le dollar.
Le voilà maintenant condamné à courir le sprint budgétaire sans trébucher et à déposer un projet de loi de finances 2025 sur le bureau de l'Assemblée nationale d’ici le 1er octobre.
Peu d’anecdotes courent sur ce personnage tout en retenue, fils d’un petit industriel isérois, marié à une avocate depuis 42 ans, père de 3 enfants, et, beau-frère des producteurs Eric et Nicolas Altmayer, qui ont produit les films de la saga OSS 117. Côté humour, ce cycliste amateur admet « avoir une grande marge de progrès ».
L’ancien sénateur de Savoie, surtout connu pour le rôle qu’il joua dans l’organisation des (coûteux) Jeux Olympiques d'Albertville en 1992, puis comme commissaire européen chargé des négociations lors du Brexit pour le compte de l'Union européenne, fut candidat à la primaire de la droite pour l'élection présidentielle de 2022.
Il obtient alors 23,93% des suffrages, juste devant Xavier Bertrand (22,36%) à qui il dame une nouvelle fois le pion.
En 2022, il a appelé à barrer la route à Marine Le Pen grâce au « bulletin Macron ».
Michel Barnier : quelles propositions pour les contribuables ?
Fiscalement, Michel Barnier quitte Bruxelles après avoir contraint les grandes sociétés de l’UE à publier le détail des impôts dont elles s'acquittent dans chacun des pays membres où elles opèrent.
En 2013, il proposait de limiter les salaires des patrons des sociétés cotées en Bourse et le montant de leurs « parachutes dorés ».
Parfois comparé à un « Joe Biden français » en raison de sa maturité, cet ancien militant de l’UDR, du RPR, de l’UMP, puis de LR a souvent affiché une certaine tempérance fiscale.
Parmi les propositions qu’il avançait en briguant l’investiture de LR, il y a 3 ans, il proposait notamment de réduire les impôts de production de 10 milliards d’euros supplémentaires, et de baisser les charges sur les salaires intermédiaires (1,6 à 2,5 Smic).
Il suggérait aussi d'augmenter le nombre d'heures travaillées dans le privé comme dans le public et de repousser l'âge de la retraite à 65 ans.
Quant à la fiscalité touchant les particuliers (IRPP, succession etc.), l'ex-commissaire européen est beaucoup plus flou.
En 2021, il promettait cependant d’exonérer de charges le premier emploi pendant 3 ans et de restaurer le quotient familial à son niveau de 2012.
Il envisageait aussi de créer une allocation sociale unique et plafonnée et de suspendre les allocations-chômage après 2 refus « d'offres raisonnables ».
Contribuables Associés, vigie des contribuables français, suivra au plus près les actions et déclarations du nouveau Premier ministre.
17 Commentaires
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lundi, 09 septembre 2024
Posté par jamas
M. Barnier a fait ou cautionné plein de dettes publiques dans le passé, tout comme son mentor J. Chirac, un incapable qui se la jouait grand dynamique main raidie pointée en avant pour faire plus vrai que nature. Difficile de trancher pour savoir si, sur le fond de son tempérament, M. Barnier est posé et déterminé ou simplement nian-nian feutré pour faire perdurer un système au profit de certains.
Vous savez, en résumé, c'est la fameuse phrase de Burt Lancaster dans le film '' le guépard' : ''il faut que tout change pour que rien ne change !''
Ca, ça veut tout dire : on fait semblant de mettre un coup de pied dans la fourmilière, mais en fait tout continue comme avant.
Moi, personnellement, je doute de la détermination de notre nouveau premier ministre.
Mais wait and see ! -
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dimanche, 08 septembre 2024
Posté par Eugene
MR Barnier .. le moins pire . Lui au moins a une connaissance politique que n’ont pas la plupart des jeunes minets prétentieux et incompétents . Même si ses idées ne sont pas toutes celles des Français qui défendent bec et ongle leur pays , il est français et pense à son pays , il faut l’espérer . Ce monsieur Kolher devrait être éjecté de l’entourage de Macron nuisible. Nous ne sommes pas nés européens mais Français . Ne jamais l’oublier.
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dimanche, 08 septembre 2024
Posté par Maurel Marlène
La nomination de ce Monsieur est anti démocratique avec 6 % aux législatives.
Je pense qu'il va faire ce que lui dit Macron.
Pourquoi avoir fait barrage au RN pour se rapprocher de ce dernier pour pouvoir gouverner.
On nous prend pour des imbéciles et cela depuis longtemps j'espère que les français vont se révolter. -
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samedi, 07 septembre 2024
Posté par isabelle Graveaud
Monsieur Barnier ce n'est pas une surprise, Mr Macron s'amuse, tire sur une ficelle, puis sur une autre , et par le biais de ces conseilliers Mr Kolher entr'autres , le sauveur arrive, Monsieur Barnier qui se veut rassembleur ne doit pas oublier que l'exclusion ne permet pas le rassemblement, et là c'est cuit.
On prend les mêmes et on recommence , et les républicains HS se retrouvent en haut de l'affiche , un coup fumant, troublant le comportement de Mr Macron qui n'est pas celui d'un Président capable de gouverner notre pays. Il n'aime pas les Français et il préfère l'Europe à la France , c'est un riche bourgeois , méprisant, aucune empathie , orgueilleux , dépensier , et qui nous ment depuis le début de sa carrière , il nous a apporté le chaos , une France à l'agonie,,Mr Barnier ou un autre je ne crois pas au miracle. -
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samedi, 07 septembre 2024
Posté par Pas dupe
Cet homme n'est pas des partis ayant obtenu majorité, il n'est donc pas légitime. Sans parler des conflits d'intérêts ! Monsieur est pour l'obligation vaccinale tout en étant justement dans une Assemblée.... Aucune confiance en ce gars.
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samedi, 07 septembre 2024
Posté par Belin
Trop européen au détriment de l’intérêt réel de la France et des français.
Top mondialiste pour le commerce au détriment des français.
Dans le négoce international l’agriculture française est une variable d’ajustement et de compensation au détriment des agrulteurs -
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samedi, 07 septembre 2024
Posté par Lapointe
Conseiller de Chirac pour le referendum sur la constitution ,puis de Sarkosy pour le traité de Lisbonne ,ce monsieur est un grand démocrate!
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samedi, 07 septembre 2024
Posté par Sylvian
Pas confiance! Il est pro européen.
Vonderlayen est ravie de sa nomination: ça veut tout dire! -
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vendredi, 06 septembre 2024
Posté par LIRA
Oui, et puis très européiste donc favorable au déclin de la France à court et moyen terme. En plus, anti-RN donc anti-démocrate. Son seul atout est sa maturité en politique, son style main de fer dans gant de velours. En tout cas, moins mal qu'un X. Bertrand, qu'un B. Cazeneuve ou qu'une Castets. Il ne va pas faire de miracles et va préparer l'envol final du RN à dans trois ans sans même le vouloir.
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vendredi, 06 septembre 2024
Posté par Sylvain
Personne ne voulait récupérer la patate chaude tellement elle est brûlante d'où la valse des prétendants qui soit étaient des illustres inconnus soit comme c'est le cas ici un gars en fin de carrière qui peut faire passer les mesures impopulaires sans craindre le vote sanction en 2027 car il ne brille pas a ce poste. En attendant les escrocs qui nous ont mis dans cette situation se retirent sur la pointe des pieds sans aucune inquiétude ni compte a rendre. Écoeurant !
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