Lyon (69) : la mairie veut engager un dialogue entre ses agents et les coquelicots

Écrit par Fabrice Durtal

À se tordre de rire : la mairie écolo de Lyon gaspille l’argent des contribuables en finançant un stage conviant les agents municipaux à dialoguer avec « ourse brune » ou le mycélium…

Après le chat, l’écolo perché : la mairie régentée par le maire Les Écologistes Grégory Doucet vient d’offrir un stage à 3 000 euros à une vingtaine de ses agents.

Dans l'opposition, la conseillère municipale du groupe LR, Laurence Croizier, s’est étonnée de sa teneur lors du conseil municipal du 12 décembre 2024.

Et pour cause : cet atelier de sensibilisation à la concertation entre les vivants que la mairie centrale propose aux 9 arrondissements lyonnais est organisé par l'association « Lichen » dans le cadre du budget participatif (Bupa) de la Ville.

Cette « formation » invite les agents municipaux à dialoguer avec les végétaux, par exemple un bouleau pleureur, larmoyant parce que son dernier élagage fut brutal, ou avec frère coquelicot, une fleur fragilisée par les pesticides, sans oublier une concertation avec « jardin-mousse » et mycélium…

Mairie de Lyon : entrer dans un dialogue inter-espèces

En pratique, « les agent.e.s » sont « invité.e.s » à entrer dans un dialogue inter-espèces à travers un jeu de rôle, précise l’association Lichen dans un langage également inclusif.

« Je pense avoir l'esprit ouvert et comprendre qu'à titre individuel, vous ayez envie de dialoguer avec un bouleau pleureur ou une ourse brune », a ironisé l’élue LR en soulignant néanmoins que financer ce type de conversation avec de l’argent public n’est pas concevable.

La droite n'a rien compris à la pertinence du projet parce qu'elle est archaïque, a en substance répliqué la mairie écolo.

« Je suis vraiment désolée que vous ne goûtiez pas à la qualité de cette formation, qui montre que vous êtes dans une forme de déni sur les enjeux auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés », a notamment déclaré Chloé Vidal, adjointe en charge du budget participatif.

La même ajoutant qu’il est important « d'aller vers une anthropologie symétrique » et « de considérer l'ensemble des vivants pour mieux penser notre action publique municipale ».

Sur la même longueur d’onde, Gauthier Chapuis, l’adjoint au maire délégué à la végétalisation a précisé qu’il s’agit « d’une dépense mesurée pour former des agents à des techniques innovantes. »

Dialoguer avec la mousse et le mycélium ? Voilà qui permettra aux propriétaires lyonnais de savoir où passe une partie de l’argent collecté grâce à la hausse des taxes foncières (+16 %) de 2023.

Publié le lundi, 06 janvier 2025

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'entrer toutes les informations requises, indiquées par un astérisque (*). Le code HTML n'est pas autorisé.

Votre adresse email ne sera pas affichée sur notre site Internet.