Paris (75). Tahiti Gate : facture de téléphone astronomique pour Anne Hidalgo

Selon Le Canard enchaîné, Anne Hidalgo a collé une facture téléphonique de 30 000 euros aux contribuables parisiens lors de son voyage en Polynésie. La Ville de Paris admet une note de « seulement » 11 600 euros.

Le coût du déplacement d’Anne Hidalgo en Polynésie fin 2024 suit le même chemin que l’endettement de la Ville Lumière : il ne cesse de s’alourdir.

On savait déjà que ce déplacement en Polynésie, effectué aux frais de la municipalité pour « vérifier » les installations d’un site de surf créé pour les JO, s’était doublé d’une visite privée de l’élue à sa fille, laissant une facture globale de près de 90 000 euros aux Parisiens.

On apprend maintenant que la maire de Paris a utilisé avec ingénuité son téléphone portable à l’ombre des cocotiers sans se préoccuper des limites du forfait et des frais de « roaming » facturés en cas d’itinérance.

Résultat, entre les communications, les SMS et ces frais, l’utilisation du mobile socialiste aurait entraîné un « hors forfait » de 30 000 euros, indique Le Canard enchaîné dans une édition parue à la fin décembre. Depuis, la mairie a revu ce chiffre à la baisse en avançant une facture de 11 600 euros.

Ce n’est pas la première fois que la maire de Paris se fait épingler pour un usage immodéré de l'argent public.

En 2025, saisi par l’Union parisienne, une association se revendiquant « apolitique », le Conseil d’État va se pencher sur les notes de frais d’Anne Hidalgo, notamment ses frais de bouche.

L’institution du Palais-Royal, que préside Didier Tabuteau, un proche d’Emmanuel Macron, épluchera notamment les dépenses de l’édile en 2020 alors que la capitale était déjà endettée à raison de 7 milliards d'euros.

Seront passés au crible les frais de déplacement, de transport, d'hôtel et de restaurant d'Anne Hidalgo.

En 2016, la Justice avait déjà sommé l’édile de révéler le détail de l’utilisation des 19 720 euros d’argent public mis à sa disposition au titre de ses frais de mandat.

Parmi ces dépenses, on relevait notamment l’achat de 3 robes Dior, mais aussi 17 voyages en un an, dont un déplacement de près de 9 000 euros à destination de Tokyo.