A contre-temps, puisque la publication de ce rapport a été volontairement décalée pour ne pas « interférer » avec le vote de la loi sur l’immigration, la Cour des comptes (budget annuel de 200 millions d'euros) vient de rendre public un bilan sur la politique de lutte contre l'immigration irrégulière en France.
Ce rapport porte uniquement sur la surveillance des frontières, la gestion administrative des étrangers en situation irrégulière et l’organisation de leur retour dans leur pays d’origine.
Beaucoup d’argent dépensé, pour pas grand-chose : la Cour évalue le coût total de la politique de lutte contre l'immigration irrégulière à 1,8 milliard d'euros par an.
S’y ajoute celui (non pris en compte) de l’aide médicale d'État (AME).
L’AME coûtera au bas mot 1,2 milliard d'euros à la collectivité en 2024.
Tout cet argent public est dépensé sans résultat probant puisque le flux des illégaux progresse d’une année sur l’autre depuis 2015.
Selon le ministre de l'Intérieur, le nombre de clandestins représenterait actuellement un bloc de 600 000 à 900 000 individus.
La surveillance des frontières porte sur 126 points de passages : 82 aériens, 33 maritimes et 11 terrestres.
Son efficacité ? La Cour souligne que les « contrôles opérés sont « très limités ».
La police aux frontières ne relève que l'identité déclarée des personnes interpellées, sans l'intégrer dans un système d'information national. « Les empreintes des étrangers interpellés ne sont pas prises, en l'absence de « cadre légal. » Pire : les personnes interpellées ne font pas, sauf exception, l'objet de vérifications avec les fichiers de police.
La Cour estime qu’un séjour moyen de 27 jours dans un des 22 centres de rétention administratif (CRA) français revient à 16 000 euros par personne.
En 2022, l’État a ainsi dépensé plus de 50 millions d’euros pour réaliser 11 409 éloignements forcés. Coût moyen d’un éloignement : 4 500 euros.
Chaque clandestin qui coopère peut bénéficier d'une allocation variant de 300 à 500 euros.
L’État utilise aussi l’argent public pour encourager le départ d’une personne étrangère en situation irrégulière en lui versant une aide au retour volontaire (ARV) allant jusqu’à 2 500 euros, précise la Cour des comptes.
Approche partielle : les chiffres de la Cour des comptes ne couvrent qu’une partie de la réalité, puisque ce rapport ne porte que sur l’immigration irrégulière. Il laisse, par exemple, de côté l’ardoise liée au droit d’asile.
Si l’on additionne l’ensemble des coûts liés à l’immigration - prestations sociales, coûts régaliens, sociétaux, éducatifs coûts médicaux, lutte contre l’immigration irrégulière, hébergement d’urgence, etc. - la facture est beaucoup plus élevée.
Elle avoisine 54 milliards d’euros par an comme le démontre, chiffres à l’appui, l’enquête annuelle de Contribuables Associés.
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C'est affolant toutes ces sommes qui sont dépensées mal à propos. Il n'est pas étonnant que la dette s'envole ! Pourrons-nous un jour couvrir toutes ces dépenses, j'en doute, alors nos élites doivent prendre le problème à bras le corps sinon nous allons sombrer dans l'abîme !
54 milliards ! C'est 7% du budget de l'état ! Si on exclut les ministères de l'économie 55.4%, de l'éducation 10.4%et des armées 8.1%, le budget pour tout ce qui concerne l'immigration illégale, 54 milliards, 2%, c'est plus que tous les autres ministères. Justice 1.6%, santé 0.4 %, solidarité autonomie et personnes handicapées 2%, travail emploi insertion 2.6%. On se demande de qui on se fout ?
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