Le dernier rapport de la Cour des comptes fait office de soupe à la grimace pour des collectivités locales habituées à mener grand train.
Dans un rapport rendu public le 2 octobre, les magistrats financiers préconisent un grand balayage dans les effectifs de la Fonction publique territoriale. Objectif : supprimer progressivement 100 000 emplois locaux.
Selon la Cour, cette diminution de 5,5% des effectifs en 6 ans, à mettre au regard des 2 millions d’agents que compte la Territoriale, permettrait de dégager 4,1 milliards d’économies par an à partir de 2030.
Un gain substantiel alors que l’exécutif cherche à ramener le déficit public à 3% du PIB d’ici 2029.
Parmi les autres pistes d'économies, la Cour incite les collectivités à faire respecter la durée légale du temps de travail (35 heures par semaine), ce qui permettrait de diminuer le paiement des heures supplémentaires.
Cette mesure permettrait de réaliser 1,3 milliard d'euros d’économie supplémentaire tous les ans, indiquent les magistrats financiers.
Des paniers percés. La Cour épingle l’accélération des dépenses des collectivités locales.
La part des dépenses locales dans l'ensemble des dépenses publiques était évaluée à 17,8 % en 2023.
« En 2023, les dépenses de fonctionnement des collectivités ont augmenté de 6,1 % à périmètre constant (…) », et sur les 8 premiers mois de l'année 2024, toujours à périmètre constant, de 5,4%. Beaucoup trop par rapport au plan de programmation budgétaire. Beaucoup trop par rapport aux engagements pris vis-à-vis de Bruxelles.
Pour limiter les dérapages, la Cour propose de trancher dans les dépenses à hauteur de 8,8 milliards d'euros par an.
Outre la réduction des effectifs, ces économies pourraient, par exemple, résulter de « bonnes pratiques en matière d'achats publics » avec, à la clé, 3 milliards d’euros sauvés.
Parmi les autres pistes évoquées, les magistrats de la rue Cambon suggèrent d’écrêter les recettes de TVA reversées aux collectivités, de réduire les transferts financiers de l’État (53,5 % de leurs recettes en 2023) et de faire chuter leurs rentrées financières afin de les contraindre à vivre plus chichement.
Pour y parvenir, les magistrats financiers proposent notamment de désindexer la revalorisation automatique de la taxe foncière sur l’inflation, ce qui réduirait ces recettes d’environ 0,5 milliard en 2025, 1,1 milliard en 2026, 1,6 milliard d'euros à horizon 2027 en apportant un peu d’air aux propriétaires immobiliers.
La Cour rappelle que les collectivités sont tenues de voter un budget de fonctionnement à l'équilibre. Réduire leurs recettes, les obligeraient donc à diminuer leurs dépenses.
Si j'ai bien compris Jamas, il approuve de mettre les collectivités au régime. Et bien nous sommes deux et, au passage, il faudrait aussi tailler dans les dépenses liées à l'immigration, ne pas renouveller les fonctionnaires qui partent à la retraite et plafonner les pensions dans le public. Toutes retraites cumulées, Michel barnier perçoit 30 000 euros/mois si on en croit les gazettes.
Exit la journée du maire, la journée du saint patron, le lundi qui fait suite à la fête locale.
Exit les 32 heures/semaine au lieu de 35. Déjà que 35 ...
Et les réunions concertatoires où seuls 3 intervenants prennes la parole pendant que les autres présents consultent leurs messages professionnels ou privés rivés sur leur téléphone ou leur portable.
Exit les libertés prises avec les horaires, les arrêts-maladie dépassant largement ceux du privé.
Et exit aussi les petits arrangements avec les copains ou les connaissances, sachant que le principe de base de l'emploi public à vie existe précisément en contrepartie de l'intégrité exigée pour traiter tout le monde de la même manière.
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