Une opulence que Gérald Darmanin, encore ministre de l’Intérieur, n’a pas manqué de brocarder. Polémiquant avec le leader de la gauche radicale en 2023 à propos de leur assise sociale, il raillait : « M. Mélenchon est propriétaire d'un patrimoine, il est millionnaire ».
Ce statut de millionnaire, celui qui veut « reprendre le pouvoir à l’argent », l’assume mal. On se souvient encore de sa sortie lorsque, interrogé sur France 2 à propos de ce pactole, il s’était mis en boule en déclarant : « Je commence à en avoir un peu marre qu’on vienne me chercher des poux » !
Il n’aime pas non plus qu’on lui rappelle que ses moyens lui permettent de voyager en Business class, dans un siège confortable et en sirotant du champagne, quand ses collègues députés de la France Insoumise se contentent du picrate et des strapontins de la classe éco.
Un parti de pauvres dirigé par un homme riche : si on s’en fie à la déclaration de patrimoine du candidat Mélenchon à la présidentielle de 2022, celui qui militait en Franche-Comté sous le pseudonyme de « Santerre » a désormais l’âme d’un koulak. Il détient aujourd’hui un pré-carré patrimonial d’une valeur de 1,4 million d’euros.
À 73 ans, ce Danton d’amphithéâtre possède un grand appartement à Paris (110 m²) estimé à 1,2 million d’euros (dont il fallait défalquer 99 145 euros de prêt bancaire) et une maison dans le Loiret (150 m²) évaluée à 170 000 euros.
Un pactole auquel s’ajoutent 95 236 euros répartis sur divers comptes et livrets bancaires.
Bien qu’il nie détenir d’autres biens d’une valeur supérieure à 10 000 euros, le chef des Insoumis est aussi propriétaire d’une grande bibliothèque de 12 000 livres stockés dans sa maison de campagne.
On le soupçonne d’avoir réalisé une belle plus-value immobilière en revendant, en 2010, sa permanence parlementaire de Massy, dans l’Essonne.
Une bâtisse de 200 m² notamment acquise grâce à son indemnité représentative de frais de mandat (IRFM ; 6 109,89 euros mensuels en 1997 lors de l’achat) et un prêt préférentiel du Sénat où il retourne en 2004, une fois son aventure gouvernementale terminée.
Selon le magazine Capital, la plus-value obtenue lors de la revente de cette maison au prix du marché à une association logeant des démunis, lui aurait permis de financer une partie d’une campagne électorale.
Ce qu’il y a de singulier, c’est que la besace du camarade Mélenchon, fils de colons (mère institutrice et père créateur de la radio de Tanger), s’est arrondie grâce à l’argent public. Celui que son statut d’éternel élu lui a procuré au fil des ans.
C’est l’argent des contribuables qui a payé ses biens immobiliers, rempli ses comptes bancaires, saturé ses livrets d’épargne.
Car Jean-Luc Mélenchon n’a pas gagné grand-chose dans le privé où il déclare avoir été tour à tour surveillant, correcteur, dessinateur, journaliste et enfin enseignant. La machine à cash s’est emballée lorsqu’il a été élu sénateur de l'Essonne en 1986.
En 2000, il est nommé ministre délégué à l'Enseignement professionnel dans le gouvernement de Lionel Jospin, une époque où il fumait jusqu’à 4 paquets de cigarettes par jour, avant de retrouver les bancs du Sénat de 2004 à 2010.
Durant ces 30 années passées sur les bancs de la Chambre haute, l’Insoumis aura touché un revenu d’environ 5 500 euros net par mois (sans compter les frais de mandat). S’y est ensuite ajoutée sa rémunération de député européen de 2009 à 2017, soit 6 200 euros net par mois (+ indemnités annexes).
Suivra un retour à l'Assemblée nationale en juin 2017 comme député des Bouches-du-Rhône.
Entre 2017 et 2021, le leader de la France Insoumise affichait ainsi 5 315 euros de revenu au titre de son mandat de député. En année pleine, il déclarait, par exemple, avoir perçu 71 200 euros en 2021 (5 933 euros par mois) sans préciser s’il s’agissait d'un revenu brut ou net imposable.
Il peut aujourd’hui prétendre à une retraite dorée évaluée à 8 500 euros par mois.
De quoi lui permettre de s’offrir des noix, du Comté et du vin jaune dont il raffole ainsi que des leçons de tango, sa danse préférée.
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