Comme son homologue française, la Cour des comptes européenne émet des recommandations qui ne sont pas toutes suivies d’effets : en 2018, elle avait déjà souligné la dérive du Fonds fiduciaire d’urgence de l'UE (FFUE) pour l’Afrique et alerté sur l’usage des 5 milliards d’euros fournis par les contribuables européens.
La Commission européenne qui gère ce « machin », n’avait alors pas bougé un cil.
Six ans plus tard rebelote : la Cour note que le FFUE a continué à disperser des centaines de millions d’aides sans vision stratégique et financé une multitude de projets, sans assurer de suivi véritable.
Pire : le rapport laisse même entendre que du matériel (voitures, bus, navires, etc.) aurait profité à des passeurs ou à des organisations criminelles, notamment en Libye.
« Il se peut que les points de débarquement soient utilisés par d’autres acteurs, " officieux ", et à des fins détournés », écrivent notamment les rapporteurs.
La majeure partie des contributions du FFUE (4,5 milliards déboursés fin 2023 sur la dotation de 5 milliards d’euros) provient des Fonds européens de développement (FED) et du budget de l’UE.
Créé pour endiguer la crise migratoire en provenance du Sahel, du lac Tchad, de la Corne de l’Afrique et d’Afrique du Nord, le FFUE, mal encadré, mal supervisé, a réussi la prouesse de financer des projets sans rapport avec sa mission initiale, comme la rénovation d'une corniche côtière ou la restauration d’un théâtre romain en Libye.
Parmi la liste des absurdités financées avec l’argent des contribuables du Vieux Continent, la Cour fait état d’écoles équipées de mixeurs alors qu’elles ne sont pas alimentées en électricité ; ou encore à l’édification d’un abattoir et d'une ferme avicole ultra-modernes, abandonnés sitôt construits.
L’argent des contribuables a été gaspillé à grande échelle : sur les 115 investissements du FFUE passés en revue, 33 n’étaient plus en service et 66 devaient démontrer leur viabilité.
Ce n’est pas tout : les chiffres du FFUE sont bidonnés. Le Fonds affirme avoir créé plus de 14 000 emplois locaux. Un chiffre surévalué : « Il ressort de nos visites sur place que de (nombreux) emplois n’étaient pas durables », indique la Commission.
En Gambie, les enquêteurs ont par exemple découvert que nombre de bénéficiaires fantômes ont reçu plusieurs fois la même aide au titre de projets avicoles factices.
En Éthiopie, les auditeurs se sont rendu compte que l’installation de 100 postes de lavage de mains dans le cadre de la pandémie de Covid a été comptabilisée comme « 100 réalisations distinctes », afin de présenter un bilan plus flatteur.
Autre absurdité méthodologique relevée par les magistrats européens, le FFUE a financé plus d’une centaine de rapports d’étude fournissant notamment des données sur la migration irrégulière et les déplacements de populations.
« Toutefois, ces rapports ayant pour la plupart été publiés lorsque les fonds avaient été presque intégralement engagés, ils n’ont guère eu d’impact sur les projets », déplore la Cour.
La Commission européenne a pris acte du fiasco du FFUE, créé sous Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne de 2014 à 2019, et depuis coiffé par Ursula von der Leyen, responsable des partenariats internationaux.
Dans votre article vous évoquez la gabegie par différents exemples, mais vous avez omis un point essentiel dans ce dossier; la corruption généralisée qui mine toutes ces républiques bananières...
Je voudrais vous soumettre une question. La Convention des droits de l’enfant de l’Unicef reconnaît à l’enfant les droits d’avoir une identité, une famille, d’être soigné, nourri, éduqué, protégé etc. Elle est à la base de l’exigence de l’accueil de mineur isolé. Mais s’applique-t-elle aux premiers concernés : les parents ?
La Convention exige des engagements des états parties. Qu’exige-t-elle des parents ? Est-il normal que les parents se sachant dans l’incapacité de pourvoir aux besoins fondamentaux à l’enfant mettent néanmoins au monde ? Pourtant, au vu du fait migratoire, force est de constater que les pays sources d’immigration n’affichent aucun souci de cet ordre. Ils exportent leur excédent. Leur problème devient le nôtre. Peut-on imaginer dans les instances internationales :
- L’aide internationale conditionnée à un déploiement massif de contraception.
- Le refoulement de tous bateaux contenant un ou des mineur(s). C’est aux états dont ils sont originaires de s’occuper de ces « jeunes ».
- La reconnaissance du délit de la parentalité irresponsable. Il faut renverser l’inversion accusatoire.
Merci
A t on prévu des sanctions pour les responsables d'un tel gâchis ?
C est scandaleux d utiliser l argent des travailleurs francais pour favoriser des pays étrangers. Nos hommes et femmes politiques sont entrain de nous ruiner et pour quel résultat....
Les 5 milliards ne sont pas perdu pour tout le monde. Ce genre d'opération permet de maintenir en place l'immobilier de luxe et les hôtels 6 étoiles à travers les grandes capitales internationales !
Désolant !!!!!!
conditionnons notre aide au développement des pays de départ migratoire, au retour de leurs ressortissants clandestins, sous oqtf, et condamnés
Pour beaucoup de nos dirigeants le constat est simple. Si tant de gens veulent venir chez nous, c’est qu’ils ne sont pas heureux chez eux. Ce qu’il faut donc faire c’est aider les pays d’Afrique à se développer pour que leurs populations n’éprouvent plus le besoin d’aller voir ailleurs.
Mais n’est-ce pas ce que nous faisons depuis 60 ans avec pour principal résultat d’enrichir les potentats au pouvoir et les escrocs ? Les peuples d’Afrique noire sont très pauvres mais leurs dirigeants sont très riches. Aider financièrement davantage ces pays n’a pas de sens tant qu’ils resteront maîtres de l’utilisation de cette ressource qui contribuera encore davantage à grossir les magots des familles dominantes et de leurs alliés. On continuera à remplir le tonneau des Danaïdes. Et imaginer une gouvernance financière différente est impossible car la bronca serait énorme, y compris, et peut être même d’abord, chez nous. L’accusation de néocolonialisme suffirait à annihiler tout effort en ce sens. On n’oserait même pas suggérer une tutelle comme celle que l’Europe a imposée, non sans mal, à la Grèce.
L’Afrique noire est probablement ingérable et on ne voit pas d’amélioration significative possible à l’horizon visible. Le développement de l’Afrique à un rythme suffisant pour accompagner la croissance démente de sa population est inenvisageable.
Sans maitrise de la démographie, le problème de l’Afrique noire est insoluble. En attendant que, sous la pression des événements, les dirigeants de ces peuples prennent enfin les mesures qui s’imposent, démocratiques ou non, nous devons prendre nous les mesures de sauvegarde de nos peuples, pacifiquement si possible ; par la force sinon. L’alternative c’est l’invasion consentie et à terme l’africanisation de l’Europe.
Il y a tellement d'agences, d'associations qui sont engraissées par tous ces fonds d'aides qu'il est certain que beaucoup se servent et pire, que beaucoup ,en profite pour nuire aux donneurs! Quand on pense qu'on donne de l'argent à l'Algérie et la Chine pour le le développement de ces pays !! La France donne de l'argent à la première puissance mondiale pour son aide au développement !! Et aucun de nos ^politiques ne dit quoi que ce soit. Il faut couper le robinet à toutes ces associations et supprimer ,les agences d'état inutiles.
allez , vous pouvez dépenser c'est le con...tribuable qui paye.
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