Alors que les plus de 50 ans constituent une majorité absolue parmi les 48 millions d’électeurs français, le sujet des retraites tient une importance capitale dans les propositions des candidats à la présidentielle.
On attend en vain une proposition d’alignement des retraites du régime public sur le privé.
Emmanuel Macron souhaite porter progressivement l’âge de la retraite à 65 ans en prenant en compte les carrières longues, les questions d’invalidité et la réalité des métiers et des tâches.
Il augmentera la pension minimale à 1 100 euros.
Jean-Luc Mélenchon veut abaisser l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans et réduire à 40 le nombre d’annuités requises pour obtenir une retraite à taux plein, qui ne saurait être inférieure au SMIC.
Il prendra en compte le RSA pour valider des trimestres en vue de la retraite, indexera le montant des retraites sur les salaires et portera le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté.
Enfin, il augmentera de 0,25 point par an durant le quinquennat le taux de cotisation vieillesse et soumettra à cotisation les revenus d’intéressement, de participation, d’épargne salariale, ainsi que les revenus financiers des entreprises.
Éric Zemmour veut revaloriser jusqu’à 600 euros par an les petites retraites inférieures à 1300 euros mensuels en les exonérant totalement des CSG et CRDS.
Cette mesure sera également financée par la suppression des aides sociales non-contributives pour les étrangers extra-européens.
Il revalorisera les retraites des veufs en augmentant la pension de réversion de 54% à 75% de celle du conjoint décédé. Il baissera la fiscalité des retraités en rétablissant la demie-part fiscale pour les veufs pour l’impôt sur le revenu.
Valérie Pécresse souhaite un relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans à horizon 2030, avec la prise en compte de la pénibilité et des carrières longues.
Il n’y aura aucune pension en-dessous d’un SMIC net par mois pour une carrière complète.
Marine Le Pen entend réindexer les retraites sur l’inflation pour un pouvoir d’achat respectueux d’une vie de travail, revaloriser le minimum vieillesse à 1 000 euros par mois et augmenter les petites retraites.
Elle refuse tout allongement de l’âge de départ à la retraite mais restaurera la demie-part fiscale en faveur des veufs. Elle veut permettre à ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans pendant 40 annuités de prendre leur retraite à 60 ans.
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6. Supprimer réellement les régimes spéciaux de retraite et instaurer un volet de retraite par capitalisation
Notre système de retraite va dans le mur. Une révision et une harmonisation des modes de calcul des retraites s’imposent dans un souci d’équité entre le secteur public et le secteur privé.
À cotisation égale, retraite égale.
Cette réforme passe par la suppression des régimes spéciaux qui coûtent 20 milliards d’euros par an au pays.
L’instauration d’un volet de retraite par capitalisation permettra de réduire le poids des pensions pour les finances publiques.
Ce système est une réussite dans tous les pays qui l’ont appliqué.
Il fonctionne aussi avec succès en France, puisque les fonctionnaires bénéficient depuis 2005 d’une retraite par capitalisation pour leurs primes, via un système de compte retraite personnel.
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