Il n’y a pas que l’éphémère Secrétaire d’Etat Thomas Thévenoud qui souffre de « phobie administrative » ; à vrai dire, c’est le cas de tous les Français. Notre pays compte plus de 400 000 normes, ce qui en fait le champion du monde. Alors que la bureaucratie a atteint son paroxysme sous le quinquennat Macron, que proposent les candidats à la présidentielle pour soulager les Français ?
Jean-Luc Mélenchon considère que « la simplification des normes n’est pas une fin en soi », sauf « quand elles empêchent les citoyens d’accéder à tous leurs droits sociaux et civiques ».
Éric Zemmour dénonce : « L’action publique souffre d’une inflation normative : trop de lois tuent la loi. Les normes s’empilent sans que les normes devenues inutiles, contre-productives ou obsolètes ne soient éradiquées. Pour y remédier, je créerai un haut-commissariat à la Simplification administrative directement rattaché au président de la République afin de faciliter la vie des citoyens et des entreprises. Pour atteindre cet objectif, mon projet s’engage à simplifier l’organisation de l’Etat et à réaliser une véritable évaluation des politiques publiques. (…) La gestion rigoureuse des deniers publics est un engagement que je prends devant tous les Français et qui guidera mon action au quotidien ».
Valérie Pécresse est sur la même ligne : « Je lancerai en priorité un chantier essentiel, qui visera à diviser par deux le poids des normes en s’attaquant aux codes juridiques les plus touffus. Un deuxième chantier portera sur la rationalisation drastique des satellites de l’Etat qui dispersent l’action publique et diluent les moyens. (…) Je demanderai au Parlement le vote d’une grande loi de décentralisation pour mettre fin aux doublons. Je souhaite d’un ministre de la Réforme des services publics et de la Simplification soit directement placé auprès du Premier ministre, avec une administration qui lui soit propre. Le « Comité de la hache » auquel de donnerai mandat de simplifier notre système juridique, sera composé de juristes, de parlementaires et de personnalités issues des différentes sphères de la société civile ».
Marine le Pen dénonce elle aussi le « désordre normatif et l’inflation normative », ainsi que « l’impuissance publique qui en résulte ». Pour autant, une pause dans les réformes de l’Etat lui semble « nécessaire ». Elle estime que « en rendant à la loi sa nature première de commandement, fondé sur une volonté politique claire, avec l’objectif de rendre aux citoyens leurs libertés et à l’Etat son efficacité, on règlera la question de la production de la norme ».
Pour rappel, la bureaucratie coûte 97 milliards d’euros par an aux contribuables.
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