Jeudi 10 novembre, les syndicats, Solidaires RATP, UNSA Pôle Ferré, FO Pôle Traction et La Base appellent à la grève de la RATP. Objectif : « Zéro métro, zéro RER ». La CGT a appelé quant à elle à la mobilisation générale dans tous les secteurs.
Les revendications sont claires : « Augmentation des salaires et du SMIC et l’indexation automatique de tous les niveaux de rémunération sur le coût de la vie ». La protestation se concentre également sur la réforme des retraites.
Dans leur préavis de grève, le syndicat UNSA Groupe RATP déplore la situation dégradée des agents de la catégorie conduite avant de poursuivre : « Ces mêmes Directions qui n’ont pas été capables de nous garantir l’avenir en sécurisant le plan de recrutement ». Le syndicat poursuit : « la posture d’immobilisme des Directions du Métro et du RER fertilise un terreau propice à un conflit que nos Organisations Syndicales porteront et mèneront avec détermination, en lien avec les agents de conduit ».
Le contribuable paye les grèves ! Chaque mois, une somme est ponctionnée sur son salaire brut qui part aussitôt dans le portefeuille des syndicats. Alors que ces derniers bloquent la France ; l’Etat – avec nos impôts - les nourrit !
En effet, depuis le 1er janvier 2015 une cotisation de 0,016% du salaire brut est prélevée sur la fiche de paie et réservée aux cinq syndicats de salariés (CFDT, CGT, CGC, FO et CFTC) et trois syndicats d’employeurs. Cette disposition votée le 5 mars 2014 vise à remplacer le financement des syndicats par la formation professionnelle.
L’Etude de la chaire « Mutations, anticipations et Innovations » de l’Institut d’administration des entreprises (IAE) publié en 2014 fait l’état des lieux du financement des syndicats. Ceux-ci perçoivent entre 22% et 81% de subvention.
- CFTC : 73%
- Force Ouvrière 63%
- CFE-CGC 58%
- CGT 54%
- Solidaires et l’UNSA : 47%
- UPA : 43%
Les syndicats ont tout intérêt à dépendre encore de l’argent des contribuables comme en témoigne la trésorerie de la CGT dont les ressources proviennent principalement des subventions. La CFDT, dont les principaux revenus viennent des cotisations des membres, a moins de trésorerie.
Au total, ce sont près de 100 millions d’euros par an que se partagent les huit grands syndicats. Pour rappels, ils sont exonérés d’impôt sur les sociétés, de TVA et de contribution économique territoriale. De quoi faire des envieux !
Dans son programme de 2017, Emmanuel Macron avait promis une réforme du financement des syndicats ; celle-ci a été finalement enterrée.
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