Dans le monde réel, les près de 70 millions d'habitants que compte notre pays ont des besoins importants en électricité, et un pays nommé la France a tout intérêt à être autonome en énergie pour renforcer sa souveraineté, même s’il paraît que ce mot est désuet au XXIe siècle.
Qu’à cela ne tienne, pour compenser la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, décidée sous François Hollande et actée sous Emmanuel Macron, le gouvernement actuel prévoit de relancer la centrale à charbon de Saint-Avold l’hiver prochain.
Et voilà bien une chose fascinante : on ferme avec la plus grande conviction écologiste une centrale qui émettait 3 grammes de CO2 par kilowatt-heure pour en rouvrir une qui émet 850 grammes de CO2 par kilowat-theure. Et encore faut-il se réjouir de ne pas devoir entièrement dépendre des centrales à charbon allemandes, cocorico !
En attendant, on espère toujours l’ouverture de l’EPR de Flamanville, le seul en construction en France, mais dont les retards de construction en cascade et les surcoûts à répétitions (plus de trois fois le prix initial, tout de même) ont entraîné une mise en route repoussée au mieux au deuxième trimestre 2023, soit plus de 15 ans après le début des travaux.
Un véritable chantier public dans tous les sens du terme.
Cet EPR flambant neuf qui devrait nous protéger des centrales à charbon a couté la modique somme de 12,7 milliards d’euros, et Emmanuel Macron a annoncé la création de six petits frères d’ici 2035, plus simples à construire et moins chers, paraît-il.
En attendant que toutes ces turbines se mettent en route, les Français sont priés de suivre les appels de Engie, TotalEnergies et EDF à réduire « immédiatement » leur consommation d’énergie.
Nous sommes en 2022 et la France est devenue un pays du quart monde qui vit au-dessus de ses moyens.
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