Rétention administrative : des ONG d’aide aux migrants qui coûtent cher aux contribuables

Écrit par Fabrice Durtal
Rétention administrative : des ONG d’aide aux migrants qui coûtent cher aux contribuables © Savvapanf Photo / Shutterstock

Chaque « pensionnaire » de CRA (centre de rétention administrative) coûte environ 690 euros par jour à l’État. La durée de rétention étant de 27 jours en moyenne, la facture par migrant est donc estimée à 18 630 euros en France métropolitaine.

 
Après Bruno Retailleau, qui dénonçait récemment « une instrumentalisation du droit par les associations », c’est au tour du député EPR Charles Rodwell de s’attaquer à des associations d’aide aux migrants qu’il dépeint comme « juge et partie ».
 
Missions de ces ONG, subventionnées à hauteur d’1,1 milliard d’euros par an ? Informer les « retenus » sur leurs droits, « accompagner » les procédures juridiques permettant leur maintien en France, et alerter sur leurs conditions de rétention.
 
« Comment des structures financées par l’État peuvent-elles s’opposer à sa politique ? », s’interroge Charles Rodwell, en promettant de « réorienter ces fonds vers la sécurité des citoyens ».
En pratique, le député des Yvelines souhaite supprimer les missions de conseil juridique des ONG auprès des «retenus» et réduire leurs financements publics tout en limitant l’aide juridictionnelle aux étrangers.
Cette offensive intervient peu après le vote sénatorial prolongeant la rétention administrative de 90 à 180 jours (voire 210 pour certains cas). Elle vise différentes ONG, à commencer par La Cimade.
Cette association militante, proche de l’extrême gauche, s’est notamment opposée à l’expulsion de la famille de Mohammed Mogouchkov, auteur de l’attaque terroriste qui a coûté la vie au professeur Dominique Bernard en 2023.
 
Présente dans les CRA depuis 1984, La Cimade (budget total de 21,4 millions d’euros en 2023) reçoit environ 6 millions d’euros de fonds publics chaque année. La contribution la plus importante, un comble, lui est versée par le ministère de l’Intérieur et les préfectures, pour le compte de l’État.
 
Sabrer dans les budgets associatifs est une perspective salutaire pour les finances publiques.
La Cour des comptes estime à 1,8 milliard d’euros par an la somme dépensée par la France pour lutter contre l’immigration irrégulière, alors qu’elle finance, en parallèle, des organismes qui ont pour objectif de rendre les expulsions de clandestins impossibles.
 
Le député EPR devrait déposer ses propositions à l’Assemblée d’ici fin mars, où l’opposition de gauche l’attend de pied ferme.
Publié le mardi, 25 mars 2025

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