Selon la Cour des comptes, l’usage des fonds alloués aux principales organisations syndicales et patronales pour « financer le dialogue social » nécessite la mise en place d’un « véritable système de contrôle ».
L’argent réparti entre les partenaires sociaux est géré par un fonds paritaire que pilote l'Association de gestion du Fonds paritaire national (AGFPN). Y siègent des représentants des salariés et des chefs d’entreprise.
Ce fonds est alimenté par une contribution versée par les entreprises (0,016 % de la masse salariale) et de l’argent public.
En 2022, près de 143 millions y ont été injectés.
Cette manne contribue au financement des organismes paritaires, de la participation des partenaires sociaux aux politiques publiques, et à la formation syndicale de salariés.
La Cour des comptes, estime que la répartition de tombereaux de millions d’euros s’effectue selon « des règles multiples et parallèles qui rendent le cheminement des fonds difficiles à apprécier ».
Elle souligne dans son rapport que le travail de l’AGFPN est artisanal, l'objectif de transparence visé pour que des scandales comme celui de la caisse noire de la métallurgie (2007) n’éclatent plus, n’est « que partiellement atteint ».
Les magistrats déplorent des missions aux périmètres « encore flous » ainsi que des règles de calcul "complexes, rendant la dispersion des fonds difficile à comprendre".
Les organisations de salariés reçoivent presque 2 fois plus que leurs homologues patronales.
A titre d’exemple, la CFDT a empoché 22 millions d’euros en 2022, le Medef n’étant crédité « que » de 13,6 millions d’euros.
Autre grief, les magistrats de la rue Cambon regrettent que l’utilisation des fonds alloués soit mal contrôlée. Cette mission est dévolue aux commissaires aux comptes alors que la mise en place d’un contrôle interne permettrait de pister l’utilisation de cet argent, pour partie public, avec plus d’efficacité.
La Cour invite l'AGFPN à mettre en place un système de rapports internes ainsi que des contrôles sur échantillons.
Pour le moment, l’AGFPN, comme la direction générale du travail, se renvoient la responsabilité de ce contrôle.
« Ces deux partenaires doivent davantage se mobiliser et se coordonner pour progresser sur ce point » recommande instamment la Cour des comptes.
Nous vivons dans l'opacité la plus complète quant à l'utilisation de l'argent de l'Etat qui est celui des contribuables et personne dans ce gouvernement ne fait le moindre geste pour éclaircir la situation. Trop de monde va à la soupe mais j'aimerais voir un peu comment sont dépensés les subventions que reçoivent les associations, le fonctionnement de certaines n'étant pas un modèle de clarté.
La Cour des Comptes fait des rapports et des rapports, pourrait on me dire ce qu'ils deviennent une fois qu'ils ont été publiés, surtout quand le président de la Cour fait un peu de rétention...
que fait on hélas des rapports et recommandations de la Cour des comptes- en tous domaines-qui sont rarement suivis d'effets
C'est ecoeurant ! A lire le livre de Roger Lenglet et Jean Luc Touly : Syndicats , Corruption, Dérives,Trahison . ( Trés compliqué pour l'obtenir? ) Hallucinant, impensable. Le monde syndical , nécessaire à ma bonne marche du travail ,
doit être remanié avec dew garde fous efficaces .
Une source d'économie pourrait être celle ci
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