Alors que le 8 décembre dernier, Elisabeth Borne, la Première ministre, a dû affronter la colère d'habitants de l'île, confrontée à sa pire sécheresse depuis 1997, Ben Issa Ousseni, le président du Conseil départemental chercherait un cadre douillet pour vivre au calme.
Sur cette île où les Mahorais réclament un « 49.3 contre la délinquance », la direction des achats de la commande publique a lancé un appel d’offres début novembre 2023.
Il concerne la construction d’une grande maison appelée « la Résidence Saharangue », raconte Le Canard (édition du 06/12/23).
Dotée du « confort moderne », cette villa serait composée de deux bâtiments construit sur un terrain de 1 231 m², propriété du Conseil départemental et destinée à loger son président.
Le premier sera réservé à un usage privé. Il comportera notamment un salon de réception assez grand pour recevoir 30 personnes, un salon destiné à une quinzaine de convives, une suite parentale, des studios, 4 chambres d’enfant, une pergola avec bar séparé du logement, etc.
Ces locaux seront surveillés par un gardien, logé sur place, et mis au carré par une femme de ménage, également hébergée dans la Résidence Saharangue.
Le second bâtiment relié au premier par une passerelle comportera une autre salle de réception conçue pour accueillir 50 invités.
Selon le directeur de cabinet de M. Ben Issa Ousseni, il y eu erreur dans la rédaction de l'offre : il ne s’agit pas d’une nouvelle construction, mais du simple « réaménagement d’une résidence délabrée », rapporte Le Canard enchaîné.
Les contribuables locaux apprécieront la nuance.
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