Les grands réformateurs. Des exemples politiques pour la France [Nouvelle étude]

Écrit par Contribuables Associés

La France traverse une période critique marquée par une dette publique exorbitante, des budgets déficitaires accumulés depuis des décennies, un taux de chômage élevé et une instabilité politique qui perdure.page36 etude 50

D’autres pays ont surmonté de crises similaires grâce à des réformes politiques et économiques. Le Royaume-Uni et les États-Unis ont triomphé des crises économiques des années 1970 pour redevenir des puissances économiques majeures.

Des pays comme la République tchèque et l’Estonie ont connu un développement économique positif après la fin du régime soviétique. Singapour est passé d’un territoire pauvre à une cité-État prospère grâce à des réformes spectaculaires.

Cette étude "Les grands réformateurs. Des exemples politiques pour la France" met en avant huit réformateurs :

  • Margaret Thatcher (Royaule-Uni)
  • Ronald Reagan (États-Unis)
  • Vaclav Havel (République tchèque)
  • Vaclav Klaus (République tchèque)
  • Mart Laar (Estonie)
  • Jean Chrétien (Canada)
  • Lee Kuan Yew (Singapour)
  • Javier Milei (Argentine)

Ils ont transformé leur pays en matière de libertés économiques et politiques, démontrant par là qu’une réelle volonté politique peut redresser un pays en difficulté.

La France peut s’inspirer de leur réformes pour surmonter ses propres défis.

Comme le rappelait Mart Laar, à l’invitation de Contribuables Associés, devant des députés français en 2008 : « Le meilleur moment pour lancer une réforme, c’est en situation de crise économique, parce que tout le monde comprend à quel point il est nécessaire et urgent d’agir. »

Ces propos sont plus pertinents que jamais pour une France qui s’enlise dans une crise budgétaire marquée par des déficits et une dette incontrôlés. La mauvaise santé de nos finances publiques n’est pas une fatalité.

Même en période de crise,des réformes audacieuses et bien pensées peuvent entraîner une amélioration notable de la situation économique et du niveau de vie des Français.

"Les grands réformateurs. Des exemples politiques pour la France" de Jean-Baptiste Leon et Benoît Perrin, étude n° 50 de Contribuables Associés, février 2025.

Retrouvez et commandez l'étude complète en cliquant ici

 une etude 50 grands reformateurs

 

Publié le lundi, 03 février 2025

1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire Martin Dion jeudi, 06 mars 2025 Posté par Martin Dion

    À: Association Contribuables associés
    De: Martin Dion
    Ex-avocat au gouvernement du Québec
    Diplômé en science politique de l'Université de Montréal et en droit de l'Université de Sherbrooke
    Objet: Votre étude sur « Les grands réformateurs »  

    Bonjour,

    Grande surprise à la lecture de Valeurs actuelles (12 février 2025, p. 54), votre association publie une étude sur « les grands réformateurs » dans laquelle elle se permet d'y inclure un ancien premier ministre du Canada, Jean Chrétien. Ceci mérite une réponse et des explications sur cet homme qui a toujours fait preuve d'une servilité remarquable envers le nationalisme des Autres (ici le nationalisme canadien, celui des anglophones).

    À l’image d’un Donald Trump qui veut saper la concorde et pousser à la centralisation du régime américain, celui-ci a toujours fait de même en nourrissant la discorde et en œuvrant à la centralisation du régime canadien. À titre de favori – soit de bon collaborateur du nationalisme canadien –, tromper et desservir les francophones aura toujours été son leitmotiv. Et pour bien servir, il aura grandement contribué à la division d'un Canada qui se dit « post-national » et dont l'arme première pour son « vivre ensemble » est la division multiculturelle. En regardant les errances canadiennes, ce sont les Américains qui rigolent et, malgré son côté absurde, la convoitise de leur président d'en faire un 51ième État ne tombe pas en terrain vierge. Soulignons ici que le 8 janvier 2001, dans le magazine Maclean's, Jean Chrétien affirmait qu'« il y a des gens qui pensent que la culture américaine est un problème. Ce n'est pas un problème...N'ayez pas peur d'être citoyens du monde » et notons qu'il précisait aussi, lors d'un discours le 26 octobre 2000 en Ontario, que « la géographie n'est plus ce qu'elle était, la géographie a disparu dans le monde nouveau ». Quelle naïveté et ses courbettes devant les États-Unis ont été nombreuses et parfois d'un simplisme navrant comme, le 26 janvier 1986 lorsqu'il dit promouvoir l'exportation de gaz naturel chez-eux : « Admettons que vous êtes à Chicago, eh bien! vous ne pouvez pas savoir si votre gaz vient du Texas ou de l'Alberta, parce que ça sent la même chose ». Voilà l'essence de l'homme mais les nationalistes canadiens l'aimaient car il était utile pour diviser les Québécois et il fera en sorte de le prouver à maintes reprises. Trois exemples suffiront ici pour montrer ses forfaitures du passé: (1) le multiculturalisme, (2) le rapatriement unilatéral de la constitution avec l'inclusion d'une charte des droits et, (3) la Loi sur la clarté référendaire.

    Le multiculturalisme

    Jean Chrétien a contribué au choix du multiculturalisme pour contrer le bi-culturalisme et la notion des deux peuples fondateurs du Canada (soit les francophones d'origine française et les anglophones d'origine britannique). Il faut diviser pour montrer son utilité et récolter des faveurs. Et quoi de mieux que cette duplicité qui consiste à célébrer les identités pour mieux réduire les francophones à une communauté parmi d’autres. Une attaque frontale contre la nation québécoise pour affaiblir son socle identitaire, lui imposer l’idée qu’elle n’est pas en mesure d’intégrer les immigrants et à ces derniers l’idée qu’ils n’ont pas à l’intégrer. Soyons clair : la séparation sur une base de cultures multiples ne fonde pas un nous inclusif ; elle engendre plutôt désincarnation progressive, fragmentation sociale et auto-ségrégation. Nous sommes loin d’un « vivre ensemble en harmonie » et les États-Unis sont au fait de cet échec que confirme un autre premier ministre canadien – Justin Trudeau – en qualifiant le Canada de « premier État post-national » qui n’a « pas d’identité fondamentale ». D’ailleurs, un sondage publié à la mi-décembre 2024 par l’institut Angus Reid dévoilait que les Canadiens qui se disent « très fiers » de l’être sont passés de 71% en 1994 à 34% en 2024, donc une réduction de moitié depuis le passage de Jean Chrétien à la tête du pays. Quel bel héritage!

    Rapatriement de la constitution et charte des droits

    Mille exemples s’agitent, perfides et odieux, pour montrer à quel point l’homme s’est rendu utile aux anglo-canadiens dans son acharnement contre le Québec. Le rapatriement unilatéral de la constitution en 1982, incluant sa charte des droits, en est un. Ici, on impose au Québec une vision canadienne anglaise et un instrument au service des invasions du gouvernement central dans ses droits et pouvoirs. Un Québec qui voit ses pouvoirs en matière de langue et d’éducation être réduits et son droit civil assujetti aux effets homogénéisateurs de cette charte. C'est Jean Chrétien qui était l'homme de main à la base de ce coup tordu. Il aura puissamment contribué à l'adoption d'un texte qui ignore les demandes du Québec et n’hésitera pas à récidiver lorsque certains voudront réparer cette bassesse.

    La loi sur la clarté référendaire

    Ici, nous sommes en 1999-2000 et Jean Chrétien est premier ministre canadien depuis 1993. Voilà le favori instigateur de ce petit chef-d’œuvre d’intimidation que constitue la loi sur la clarté et il faut des francophones de service rompus aux basses besognes pour se comporter d’une manière aussi anti-démocratique et tenter de faire avaler cette couleuvre aux Québécois. Ici, on veut imposer une hiérarchisation entre les votes et les ingrédients de cette recette canadienne ont été puisés dans le livre soviétique.

    Bref retour sur cette histoire qui est une honte pour le Canada. En avril 1990, face au désir d’émancipation dans les pays baltes, le Soviet suprême de l’URSS fait adopter une loi sur la sécession qui définissait les conditions d’exercice de ce droit : exigence d’une majorité des deux tiers et on réserve au Soviet suprême le pouvoir de reconnaître la légalité du référendum ; soumission des résultats à toutes les autres républiques de l’union dans le cadre d’une négociation de 5 ans portant sur les thèmes de la sécession ; le décompte des résultats en tenant compte des régions et des groupes nationaux et chacun aurait le droit de faire sécession à l’intérieur de la sécession d’autrui, etc. De son côté, sous le prétexte fallacieux de la clarté, la loi sur la clarté prévoit : une majorité de 50%+1 ne serait plus suffisante et le fédéral s’octroie le droit de déterminer, avec le concours d’une panoplie d’avis, si le résultat représente l’expression claire de la volonté d’une majorité claire ; le fédéral s’octroie aussi le droit d’exprimer son opinion sur la clarté de la question en usant aussi d’une panoplie d’avis ; de plus, il faudrait une modification à la Constitution incluant des négociations sur des sujets divers dont les frontières de la province (si le Canada est divisible, une province l’est aussi) et les droits et revendications de minorités diverses (ex : le droit à la citoyenneté canadienne pour ceux qui voteraient non), etc. Rappelons ici que dans un discours à New York devant 900 personnes, le 3 mars 1998, l'homme méprisant la démocratie affirmera qu'un pourcentage de 67% serait nécessaire pour reconnaître un référendum sur la souveraineté du Québec et, non content de montrer qu'il s'inspire directement de la défunte Union soviétique, il ajoutera cette bêtise : « Pouvez-vous briser un pays avec un vote de majorité? Qu'est-ce qui arriverait à la pauvre personne qui ferait la différence? Elle serait tuer et après on serait à égalité, vous savez. ». Oui, quelle bêtise et l'homme s'en fera une spécialité pour monter qu'il est de service...et ne pense qu'à ses propres intérêts. [Les citations proviennent des livres du journaliste Pascal Beausoleil, Les chrétienneries, édition Les Intouchables, 2000 et 2001.]

    On pourrait continuer encore et l'homme de service, si apprécié des nationalistes canadiens, est l'exemple parfait de ces collaborateurs qui travaillent à la vassalisation des leurs et, pour les États-Unis, l'exemple de ce qu'il leur faut pour faire du Canada un 51ième État. Alors, devant la mention d'un tel individu dans votre étude, des précisions s'imposent. Comme l'écrivait Joseph de Maistre, « pour juger sainement, il faut regarder d'en haut et voir l'ensemble » et, en terminant, en réponse à un Jean Chrétien, citons l'un des pères de l'indépendance américaine, Benjamin Franklin : « Ceux qui abandonnent une liberté essentielle - l'indépendance - pour une sécurité temporaire ne méritent ni la liberté, ni la sécurité ».

    Les auteurs de votre étude écrivent que cette dernière « vise à mettre en avant un certain nombre de ceux qui ont fait avancer leur pays en matière de libertés économiques et politiques » et il y a manifestement erreur concernant le favori Jean Chrétien. Prière de faire bénéficier vos lecteurs de ces précisions et faire suivre aux auteurs de l'étude.

    Je vous pris d'agréer l'expression de mes meilleurs sentiments.

    Martin Dion
    Québec

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