Les Français souhaitent que l’exécutif taille dans la dépense sociale

Écrit par Alexis Constant
dépenses sociale-dépenses santé © shutterstock

Selon un sondage réalisé pour Acteurs publics et EY, les aides financières aux particuliers comme les dépenses d’insertion et le RSA (55 %) sont jugées trop dispendieuses.

Le projet de loi de finances 2024 devrait être l’occasion de limiter la dépense publique.

Bercy annonce avoir identifié 10 milliards d’euros d’économies potentielles. C’est-à-dire environ 0,6% sur 1 580 milliards de dépenses publiques annuelles.

On est loin du scenario qui permettrait un assainissement réel, sachant qu’il faudrait réduire la dépense publique de 125 milliards d’euros pour rétablir l’équilibre budgétaire.

Une partie des 10 milliards d’économies identifiées par Bercy sera intégrée au projet de loi de finances (PLF) présenté au Parlement fin septembre.

Comment économiser de l’argent public ? Si Bruno Le Maire, ministre de l’Économie à son idée, les Français ont les leurs. Et leur choix ne coïncide pas forcément avec celui du patron de Bercy.

Un sondage effectué pour Acteurs publics/EY (Ernst & Young) révèle qu’un examen des dépenses visant à rétablir l’équilibre budgétaire est approuvé par 2 Français sur 3.

Les sympathisants de Renaissance (97 %), les catégories aisées (77 %), les seniors (75 %) et les cadres (71 %) sont les plus favorables à cette croisade financière.

Parmi les coupes à effectuer, plus de 4 Français sur 10 se déclarent favorables à la réduction de dépenses « peu utiles ».

Suivent un programme de transformation publique minorant les dépenses structurelles et un coup de rabot réduisant le total des dépenses publiques d’au moins 10%.

Sondage Acteurs publics/EY : les dépenses « santé et social » sur la sellette

Pour les sondés, c’est dans les missions portées par l’État (72 %) que les économies sont à chercher en priorité, dont celles liées à la sphère « santé-social ».

Les aides financières aux particuliers comme les dépenses d’insertion et le RSA (55 %), les allocations familiales (41 %) et l’assurance chômage (23 %) sont notamment mises sur la sellette.

Parmi les dépenses peu utiles, plus d’un tiers des Français citent aussi les aides accordées aux entreprises. Elles devancent les dépenses culturelles (33 %), la défense (23 %) l’environnement (19 %) et les transports en général (16 %).

Les sondé estiment en revanche que les enveloppes budgétaires allouées à l’emploi, la sécurité, la justice et l’éducation sont à préserver.

De même, seule une minorité (5%) se prononce en faveur de coupes dans les dépenses de santé ou les retraites (5 %).

Les dépenses des collectivités sont également dans la mire de l’opinion publique.

Si la réduction des effectifs est une option citée par 47 % de la population, les Français sont en revanche réticents à rogner dans les dépenses liées à l’éducation que portent les communes, les départements et les régions (seuls 9 % mentionnent cette piste).

Enfin, le projet de l’inscription dans la constitution de la « règle d’or » bannissant la présentation d’un budget déficitaire reste majoritairement approuvée par les Français (63 %), mais l’adhésion est moins forte qu’auparavant (–15% par rapport à 2011).

Publié le mercredi, 13 septembre 2023

2 Commentaires

  • Lien vers le commentaire Gunt. jeudi, 14 septembre 2023 Posté par Gunt.

    Die Franzosen wurden zu Truthähnen in der Farce. Sie nehmen Menschen auf, die nie gearbeitet haben, und geben ihnen die gleichen Rechte, als wären sie Franzosen. Es ist nicht mehr Ihre legendäre Arroganz, die Sie töten wird, sondern Ihre dumme Gutmütigkeit.

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  • Lien vers le commentaire merletthomas jeudi, 14 septembre 2023 Posté par merletthomas

    Plus les dépenses sociales progressent, plus les français qui travaillent s'appauvrissent.

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