Politique de la ville : les banlieues coupe-gorge de la République [Rediffusion]

Écrit par Jean-Baptiste Leon
politique de la ville - criminalité © Bumble Dee - Shutterstock

Territoires perdus. Plutôt que de restaurer l’ordre, l’État a préféré laisser la racaille et les trafiquants prendre le contrôle de cités où les forces de l’ordre ne vont plus. Pour laisser le pouvoir aux islamistes demain ?

Rediffusion de l'article extrait de notre numéro spécial "Politique de la ville : 40 ans d'échecs payés par les Français" (mars 2021)une politique ville tous contribuables 2021

 

Une semaine ordinaire en France… En sept jours, entre la fin février et le début mars, les banlieues ont une nouvelle fois flambé.

Dans le Rhône, émeutes dans le quartier de La Duchère, à Lyon, avec de multiples affrontements entre « jeunes » et policiers, suite à l’accident d’un adolescent de 13 ans à scooter.

À Bron, du mobilier urbain a été cassé, plusieurs voitures de particuliers incendiées, un véhicule de police attaqué. Émeutes à Rillieux-La-Pape, dans le quartier des Alagniers, douze véhicules et deux buts ont été incendiés.

En Picardie, émeutes dans le quartier de Saint-Jean à Beauvais, où les policiers tombent dans un guet-apens. Une trentaine d’émeutiers ont envoyé des mortiers d’artifice sur les forces de l’ordre, obligées de reculer. Tirs de mortier contre des CRS à Nîmes.

Tentative de meurtre sur un photo-journaliste à Reims qui venait couvrir des « violences urbaines » dans le quartier de la Croix-Rouge.

Christian Lantenois est retrouvé gisant près de son véhicule. Son pronostic vital est engagé.

Deux suspects sont mis en examen, dont un Algérien de 21 ans, déjà condamné à huit reprises. Il disposait d’une carte de séjour espagnole.

Tandis que l’État donne des coups de menton administratifs aux citoyens paisibles tenus de respecter les 18h du couvre-feu, les délinquants et criminels des banlieues semblent, quant à eux, bénéficier d’une forme d’impunité.

 

Fort avec les faibles, faible avec les forts…

 

Tandis que l’État donne des coups de menton administratifs aux citoyens paisibles tenus de respecter les 18h du couvre-feu, les délinquants et criminels des banlieues semblent, quant à eux, bénéficier d’une forme d’impunité.

La France a subi 187 jours d’émeutes dans les banlieues en 2020, la moitié en région parisienne. Ces émeutiers sont de plus en plus jeunes car la justice est aux abonnés absents.


La politique de la ville, créée vers la fin de la décennie 1970 pour insérer les « quartiers chauds » dans le droit commun et y faire éclore une élite bigarrée, a produit l’effet inverse : concentrer dans ces quartiers d’énormes trafics illicites, contrôlés par des gangs « tenant par ailleurs des politiciens complices ou épouvantés », estime le criminologue Xavier Raufer.

 

 Deux fois plus de points de deal que de bureaux de Poste à Marseille

 

Depuis 2008, plus de 200 personnes auraient été tuées lors de règlements de compte à Marseille. En 2020, huit individus sont morts dans des règlements de comptes liés au narco-banditisme.

Le 13 février dernier, deux jeunes hommes de 24 et 28 ans sont fauchés sur la passerelle routière des Plombières par une rafale de kalachnikov tirée d’une BMW, tandis qu'ils tournaient un clip de rap.

Le 17 février, un homme de 33 ans est tué d'une balle dans la tête dans la cité de la Bricarde, dans les quartiers Nord de la ville. 24 heures après, la police menait une opération contre le trafic de drogue dans la cité.

Si personne ne s’apitoie sur le sort de voyous tués par d’autres voyous, ces meurtres en disent long sur le climat qui règne dans les quartiers de la Cité phocéenne. La violence y est endémique et, de la cité Bassens, à La Paternelle, du Frais Vallon à La Castellane, trafics de drogue, meurtres et braquages font partie du quotidien.

On aurait pu confier la campagne de vaccination contre le Covid aux dealers des cités, ils s’en seraient largement mieux sortis.

Même si la police fait des descentes ponctuelles, elle n’est pas présente en permanence. Les dealers en profitent : il y a quelques années les trafiquants de la cité Val Plan avaient créé des cartes de fidélité pour leurs clients.

Pour l’achat de 50 euros de « shit », la formule « confort » leur donnerait droit à un paquet de Marlboro gratuit, des feuilles à rouler et un briquet !

À Marseille, comme ailleurs, les dealers ont aussi su s’adapter au contexte sanitaire. Ils ont développé, sous couvert de livraison de pizzas ou autres, la remise à domicile des substances illicites. Un business labellisé « Uber Shit ».

Comme dit l’autre, on aurait pu confier la campagne de vaccination contre le Covid aux dealers des cités, ils s’en seraient largement mieux sortis.

Fin février, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur était en déplacement dans la ville pour annoncer l’arrivée prochaine de 300 nouveaux policiers, dont 100 pour 2021. Avant la parade du ministre, les policiers ont fait un peu le ménage, en donnant néanmoins l’impression de vider l’océan à la petite cuillère.

Marseille compte en effet deux fois plus de points de deal que de bureaux de Poste. Le meilleur spot de vente reçoit 2 000 clients au quotidien pour un chiffre d’affaires moyen de 80 000 euros par jour.

Les guetteurs ou « choufs » de moins de 15 ans sont payés 100 euros par jour, avec bonbons et kebab du midi offert.

 

Un aveu d'échec


Violences urbaines, fusillades, règlements de compte par arme à feu, agressions sauvages et autres affrontements impliquant des bandes. Si Marseille est devenue la capitale française des tueries, les cités coupe-gorge sont présentes un peu partout en France.

En 2015, on parlait de « quartiers sensibles de non-droit » (QSND). Six ans plus tard, cette dénomination n’est plus utilisée, tant la situation n’a cessé de se dégrader. Voici les quartiers «de reconquête républicaine», un vocable qui est surtout un aveu d’échec.

Un ancien ministre de l'Intérieur : "Nous sommes en face de problèmes immenses".

Cette opération de reprise en main concernait 15 quartiers en 2018, via un déploiement progressif de moyens de police supplémentaires. Un dispositif lancé par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb en septembre 2018.

Collomb démissionnera de son poste quelques semaines plus tard en dressant un constat accablant de la situation sécuritaire, le 3 octobre 2018 :

« On vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face, nous sommes en face de problèmes immenses. […] Je suis allé [...] des quartiers Nord de Marseille, au Mirail à Toulouse, la situation est très dégradée, c'est plutôt la loi du plus fort qui s'impose, des narcotrafiquants, des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République. »

Une déclaration en forme d’avertissement pour le Président et tous ses ministres.

Que s’est-il passé depuis ? Rien, ah si, en 2021, le ministère de l’Intérieur a fait monter la jauge à 62 quartiers de reconquête républicaine.

 

La criminalité dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville 

 

En décembre 2020, les services statistiques de la place Beauvau ont sorti un document d’analyse sur la criminalité dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).

Il ressort des chiffres de l’Intérieur, que ces quartiers sont bien plus criminogènes que le reste du pays. Et que les braves gens des QPV sont les premières victimes de la racaille. On le savait déjà mais ce document donne des détails.

Les habitants des QPV déclarent plus fréquemment être victimes d’atteintes relatives à la plupart des formes de délinquance : « Ce constat est particulièrement marqué pour les violences sexuelles ou physiques, les actes de vandalisme ou les vols concernant les véhicules. » Interrogés « sur la fréquence à laquelle ils se sentent en insécurité dans leur quartier », 26 % des habitants des quartiers de la politique de la ville répondent « Oui souvent » ou « Oui, de temps en temps ». La proportion tombe à 10 % pour les habitants du reste de la France.

Les données sur le « ratio des personnes mises en causes » sont encore plus parlantes (voir le tableau ci-après ).

Pour les vols violents, le ministère de l’Intérieur parle de « surreprésentation maximale » : on comptabilise 3,9 (vols avec armes) et 3,6 fois (vols sans arme) plus de personnes habitant en QPV parmi les mis en cause que d’habitants n’y vivant pas.

Pour les vols portant sur les véhicules, les homicides (2,7), les cambriolages, les coups et blessures volontaires et les vols simples, les mis en cause sont de 2 à 2,8 fois plus nombreux qu’ailleurs, à population égale. Pour les viols et viols intrafamiliaux le ratio est de 1,8.

mis en cause criminalite tableau


Ces maires collabos


Le constat est sans appel, cependant nombres élus continuent de nier la situation à coups de cajoleries clientélistes et communautaristes.

On a vu Éric Piolle, le maire écolo de Grenoble, une des villes les plus violentes de France, demander aux maîtres-nageurs de fermer les yeux sur les femmes en burkini, ou financer entre 2016 et 2018 le très islamiste CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France), dissout depuis.

On a vu le même reprocher à Gérald Darmanin d’avoir fait un coup de communication en ordonnant une opération de police contre ce qui avait semblé être des dealers armés dans sa ville.

Le maire de Lyon : « On doit continuer à apaiser », tandis que sa ville était sous les panaches de fumée.

On a entendu le maire écolo de Lyon, Grégory Doucet (celui qui n’aime pas le Tour de France ni la viande dans les cantines) déclarer sur le mode Bisounours : « On doit continuer à apaiser », tandis que sa ville était sous les panaches de fumée.

Apaiser ? Le mot est juste. Dit autrement, ces élus achètent la paix sociale à coup de subventions et de compromissions.

Exemple avec le quartier « sensible »de La Duchère qui, depuis des années (et notamment sous les mandats de Gérard Collomb maire de Lyon pendant 17 ans,) est un des enfants chéris de la politique de la ville.

Les 10 000 habitants soi-disant déshérités de cet « écoquartier » ont à leur disposition, je cite (et j’en passe) : deux crèches, une maison des fêtes, une bibliothèque, une halle d’athlétisme, deux gymnases, deux stades, un médicentre, un cinéma (installé dans une ancienne église), et un musée des sapeurs-pompiers, ceux-ci peut-être victimes du syndrome de Stockholm…

Le quartier a été refait à neuf : il y en a pour près de 700 millions de rénovation depuis 2003. Le tout avec votre argent et sous vos applaudissements.

Jean-Baptiste Leon

Disponible en téléchargement ou en version papier

 une politique ville tous contribuables 2021

 

 

Publié le mercredi, 01 septembre 2021

11 Commentaires

  • Lien vers le commentaire Alicia samedi, 08 juillet 2023 Posté par Alicia

    que font des gamins de 12 ans dans les rues à brûler les voitures ?? tous les dégâts causés par ces voyous des banlieues, il faut ponctionner sur le montant des allocations familiales pour payer, seul moyen de responsabiliser les parents!

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  • Lien vers le commentaire BARA ludovic vendredi, 07 juillet 2023 Posté par BARA ludovic

    Quand dans ce pays la politique et les ministres de MR MACRON arrêterons de prendre les Français pour des imbéciles et qui auront le courage de punir comme il se doit la FRANCE INSOUMISE de MR Mélanchon et de sa clique alors et là seulement on pourra discuter et aborder les sujets qui fâchent.

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  • Lien vers le commentaire RODRIGUEZ MARTINE vendredi, 07 juillet 2023 Posté par RODRIGUEZ MARTINE

    Depuis 1981 les socialistes ont crevé la FRANCE par cette immigration de masse , toujours les mêmes qui foutent le bordel et ce gouvernement incompétent et incapable nous parle de la prochaine loi immigration alors que nous avons une incompétence a intégrer ceux qui sont là !!! UNE GUERRE CIVILE SE PROFILE !!

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  • Lien vers le commentaire fabrice jeudi, 06 juillet 2023 Posté par fabrice

    Après Nahel, voilà Mohamed à Marseille ! Il serait passer par hasard et aurait reçu un tir de LBD. On ne passe pas par hasard dans une émeute, soit on vient y participer, soit on se tire vite pour ne pas recevoir un mauvais coup. Nouvelle marche blanche et nouvelles accusations contre les forces de l'ordre. La plupârt de émeutiers en France ne sont pas descendus par rapport à la mort de nahel, c'est juste un prétexte, ils n'attendaient qu'un truc pour assouvir leur soif de destruction. La marche blanche autorisée pour Mohamed va engendrer d'autres problèmes. Quand on pense que la marche blanche pour les victimes d'Annecy a été interdite !!! On marche sur la tête dans ce pays.

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  • Lien vers le commentaire fabrice jeudi, 06 juillet 2023 Posté par fabrice

    La politique de la ville actuellement me fait penser à l'URSS de 1980. Pour les Jo de Moscou les clochards de Moscou et ses environs ont été envoyés à des milliers de kilomètres par l'état pour que les touristes ne les voient pas et pensent que le régime soviétique ne produisait pas de clochards. On fait pareil en France pour 2024, les clochards et camps de migrants de Paris sont envoyés dans des centres à la campagne sans demander aux habitants si cela ne les gêne pas et où ils feront subir leurs exactions aux provinciaux. mais la capitale sera plus présentable. Quelle fumisterie.

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  • Lien vers le commentaire fabrice jeudi, 06 juillet 2023 Posté par fabrice

    On a lâché des milliards dans ce qu'on appelle les quartiers, souvent distribués à des associations fantômes acquises à la cause des racailles. Cela n'a servi à rien, il y a toujours plus de trafics, de saccages, de vols, de comportements anti-français. L'état a démissionné, les zones de non-droit explosent et les honnêtes citoyens ne sont plus protégés et paient pour entretenir cs jungles. Les élus écolos laissent faire, pire ils créent des situations anormales, comme à Grenoble où il y a des heures pour les que mes musulmanes se baignent en burkini, où le stade lesdiguières est transformé en gigantesque mosquée pour l'aid. Dans les piscines le port de shorts ou bermudas est interdit mas le port du burkini est accepté, cherchez l'erreur !

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  • Lien vers le commentaire fabrice jeudi, 06 juillet 2023 Posté par fabrice

    L'état a été plus prompt à envoyer ses forces spéciales armées jusqu'aux dents contre les gilets jaunes qui ne demandaient que de vivre de leur travail (plusieurs blessés graves) que de les envoyer contre la racaille qui saccage, brûle, pille...

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  • Lien vers le commentaire gaston lundi, 03 juillet 2023 Posté par gaston

    Personnellement, je pense que la suppression des aides a tous ceux identifiés casseurs ou participants à ces casses si bien organisées, ainsi que la vague de pillages serait la solution afin que les parents deviennent responsables de leur petits voyous. Cette collecte de fonds permettrait de rembourser ce qui a été cassé ou volé. Il y en a marre que ce soit toujours les mêmes qui paient les frais, et que la FRANCE descende encore dans les classements et augmente sa dette abyssale à cause de quelques irresponsables et irrespectueux de la république. En 39-45, la France était occupée par les nazis, quelques volontaires (non ceux de la dernière minute, comme nous en avons connu) ont fait en sorte que l'ennemi du moment soit bouté hors de chez nous, si nous ne faisons rien, c'est nous qui serons chassés hors de notre patrie. REFLECHISSEZ BIEN.

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  • Lien vers le commentaire Delbaere vendredi, 02 décembre 2022 Posté par Delbaere

    Parfait ,laissons les brûler leurs propres voitures,(imbéciles!)détruire les HLM dans lesquels ils grouillent ces rats et surtout ne réhabilitons ni ne nettoyons rien après leurs raids.
    Il faut arrêter de risquer la vie des pompiers et des flics pour cette pourriture de l'humanité.

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  • Lien vers le commentaire Max mardi, 05 avril 2022 Posté par Max

    Ont envois des gardiens de sécurité non armées non assermenté 'un semblant d'ordre la où la police ne va plus . Des maires complaisants , et des préfets incompétents . Oui depuis 1981 tout est fait pour remplacé le français par des gens ou les lois de l'islam prime sur la loi de la République .

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