Emmanuel Macron et son gouvernement ont plus d’un (mauvais) tour dans leur sac. À grand renfort de com’, ils veulent faire accroire aux Français que tout va beaucoup mieux. À lire le projet de loi de finances pour 2019, on voit qu’il n’en est rien.
Le déficit de l’État, déjà abyssal, ne cesse de se creuser : 69 milliards d’euros en 2016, 76 milliards en 2017, 83 milliards en 2018, 98,7 milliards d’euros prévus en 2019.
Concrètement, quand l’État prend 100 aux contribuables, il dépense 130.
À mi-mandat (fin 2019), la dépense publique aura augmenté de 51 milliards contre 37,1 milliards pour la même période sous François Hollande, et c’est le rapporteur macroniste du Budget à l’Assemblée, Joël Giraud, qui le dit…
Conséquence, les impôts explosent : 1 057 milliards d’euros de prélèvements obligatoires en 2018, 1 070 milliards en 2019… En 2002, le montant n’était « que » de 670 milliards.
Les économies sont pourtant possibles partout : au seul niveau de l’État, Contribuables Associés a chiffré, avec l’économiste Philippe Herlin, à 50 milliards les coupes budgétaires réalisables sans nuire à la bonne marche du pays.
Les marges de manœuvre sont tout aussi importantes dans les collectivités locales qui sont tout sauf vertueuses, et à la Sécu, toujours plus coûteuse pour un service de santé de moins en moins bon. Nos voisins ont compris qu’il fallait agir, même la Grèce au final…
Et quand l’Allemagne s’est désendettée en 2017 de 1 675 euros par seconde (chiffres IREF), la France alourdissait sa dette publique de 2 090 euros.
Alors s’il vous plaît M. Macron, gardez vos leçons budgétaires pour vous…
Jean-Baptiste Leon