Le Premier ministre vient d’adresser aux 38 membres du gouvernement des lettres de cadrages aux objectifs résolument orientés vers la réduction des dépenses publiques.
Opérateurs de l’Etat et ministères sont concernés par des objectifs chiffrés : presque 15 % (14,3 %) d’économies annuelles à atteindre en 3 ans à la fois sur les dépenses de fonctionnement (hors frais de personnel) et sur les dépenses d’intervention.
Si le gouvernement tient ses objectifs, ce serait presque 30 milliards d’euros d’économies par an prévues à partir de 2015, inflation non prise en compte.
Du côté des effectifs de l’Etat, réduction de 2,5 % des effectifs pour compenser les 60.000 embauches prévues et maintenir le nombre de fonctionnaires à un niveau constant.
Les syndicats n’ont évidemment pas été concertés, et la lettre de cadrage précise que les ministres feront leurs propositions au Premier ministre, sans aucune mention de dialogue social. En bref, pas besoin d’empêcheurs de tourner en rond pour aller à l’essentiel.
En gros, les socialistes vont mettre en place, au pas de course, les préconisations de la RGPP, mais sans le dire.
L’effort d’économies nécessaires au niveau de l’Etat central et de ses opérateurs ne sera pourtant pas suffisant.
Les dépenses de Sécurité sociale (santé, retraite, chômage…) et celles de collectivités locales, qui pèsent respectivement pour presque 45 % et 20 % des dépenses publiques doivent être soumises à des plans d’économie au moins aussi ambitieux.
Enfin, si l’on souhaitait réduire la dépense publique au niveau de celle de l’Allemagne par exemple, il faudrait mener des réformes de fond sur les inégalités persistant entre le régime de la fonction publique et celui du privé, afin que l’effort soit supporté par tous.
JL
Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !