Philippe Herlin est l'auteur de "50 milliards d'euros d'économies sur le budget 2018, c'est possible!". Dans cette étude, il identifie les coupes budgétaires réalisables dans le budget de l’État. Voici un nouvel extrait sur les coupes budgétaire à effectuer dans l'aide publique au développement.
2 milliards d’euros sont consacrés à l’aide aux pays en développement 1. Nous considérons qu’il faut remettre globalement en cause cette action. Le développement économique ne passe pas par l’aide étrangère, cela ne s’est jamais vu, il passe par la liberté du commerce, le respect du droit de propriété et des contrats.
Si ces conditions ne sont pas remplies, tout l’argent déversé finira dans les sables. Comme le dit la formule, l’aide aux pays en développement consiste à « prendre l’argent aux pauvres des pays riches pour le donner aux riches des pays pauvres ». Ce n’est même pas caricatural.
Plusieurs programmes nous semblent pouvoir être aisément annulables :
De plus les objectifs sont pour le moins flous, comme en témoigne, par exemple, cette prose :
« La France met en œuvre, par le biais de sa participation à des institutions multilatérales de développement, telles que les banques et les fonds de développement, une aide économique et financière pour les pays en développement, afin de les accompagner dans l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et des Objectifs de développement durable (ODD) adoptés lors du Sommet de l’ONU fin septembre 2015 et qui complètent les OMD en tant qu’objectifs mobilisateurs pour la communauté internationale et les pays pour le développement. » 2
L’action de la France dans ce domaine passe en grande partie par l’Agence Française de Développement (AFD) qui réalise des prêts d’un montant d’environ 10 milliards d’euros tous les ans. Il faut s’acheminer vers sa fermeture.
Les « Jaunes »* agrègent plus de choses que les « Bleus »*, avec des données provenant d’autres ministères (vie étudiante, sport, jeunesse, droit d’asile). Ces dépenses s’élèvent au total à 4,7 milliards 3. Dans cet ensemble, on peut garder les « prêts à des États étrangers en vue de faciliter la vente de biens et de services concourant au développement du commerce extérieur de la France » (330 millions d’euros). Si un certain nombre de ces actions présentent un intérêt en termes d’influence et de rayonnement international, elles seront reversées dans l’Action extérieure, qui relève directement de l’influence de la France à l’international et passe par son réseau diplomatique.
On peut donc faire 2 milliards d’euros d’économies indiquées dans le Bleu, et rajouter :
Soit 2 milliards + 400 + 737 = 3,1 milliards d’euros d’économies.
Philippe Herlin
Philippe Herlin est économiste et Docteur en économie du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM). Il a publié aux Éditions Eyrolles Finance, le nouveau paradigme (2010), Repenser l’économie (2012), France, la faillite ? (2010, 2012), L’or, un placement d’avenir (2012, 2017), La révolution du bitcoin (2013), (2015).
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