La dette publique de la France se rapproche inexorablement des 3 000 milliards d’euros

Selon l’Insee, la dette française a atteint 2 950 milliards d’euros fin 2022 et elle devrait rapidement franchir la barre des 3 000 milliards, tant la dette a progressé ces 10 dernières années.

Un petit mieux ne doit pas cacher un grand malaise budgétaire : si la croissance économique de 2,6% enregistrée en 2022 a permis de ramener la dette publique à 111,6% du produit intérieur brut (contre 112,9% en 2021), la situation des finances publiques reste catastrophique.

Aggravée par le « quoi qu’il en coûte », puis par la remontée de l’inflation occasionnée par la guerre en Ukraine, la dette a progressé de 126,4 milliards d'euros par rapport à 2021, atteignant 2 950 milliards d'euros au 31 janvier dernier.

Fin 2022, le déficit public représentait 4,7% du PIB contre 6,5% un an plus tôt.

Cette diminution est notamment imputable à des recettes fiscales dopées par l’inflation. D’après les dernières prévisions de Bercy, il faudra attendre 2027 avant que le déficit ne passe sous la barre des 3%.

La dette et le déficit publics 2022 restent très supérieurs à leur niveau d'avant crise. En 2019, la dette publique était encore contenue à 97,4% du PIB pour un déficit public limité à 3,1%.

Depuis 2014, la dette s’est creusée de près de 1 000 milliards d’euros, avec un second trimestre 2020 qui restera dans les annales : en 3 mois, l’État s’est endetté de près de 200 milliards d’euros.

Pour rétablir les finances publiques, le gouvernement mise principalement sur une hausse du PIB plus rapide que celle des dépenses, et sur une meilleure maîtrise des dépenses publiques, une mesure d’assainissement que Contribuables Associés réclame depuis des lustres.

Alors que la présentation était attendue en février, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, devrait finalement dévoiler sa revue des dépenses publiques et la trajectoire pluriannuelle des dépenses de l’État vers la mi-avril