La bataille budgétaire a commencé, sale temps pour les contribuables

Écrit par Elisabeth Bernard
budget 2025 @ANDREI ASKIRKA/shutterstock

Le tracé budgétaire ouvert par Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, fait hurler la gauche et pourrait laisser les contribuables sur le carreau.

D’un côté, un président de la République qui lambine pour nommer un Premier ministre. De l’autre, un gouvernement démissionnaire qui doit boucler le budget et propose un gel des dépenses en 2025. Et, entre les deux, des contribuables qui se demandent à quelle sauce fiscale le budget 2025 les assaisonnera. 

Expédiées le 20 août, les lettres plafonds qui fixent le montant des enveloppes allouées à chaque ministère, prévoit une reconduction à l’identique : soit 492 milliards d'euros de crédits en 2025. 

Selon Matignon, ce budget représenterait une économie de 10 milliards puisqu’il ne répercute pas les 2% d'inflation enregistrés par l’INSEE.

Plusieurs députés du Nouveau Front Populaire (NFP) ont aussitôt dénoncé ce projet de budget et comptent bien modifier ce budget « zéro valeur ».

Déposé au Parlement le 1er octobre, le projet de loi de finances (PLF) sera soumis aux deux assemblées dans la foulée, au gré d’une navette parlementaire s’étageant jusqu’à la fin décembre.

C’est lors de cette navette que les contribuables français sentiront le vent du boulet, voire son impact. 

En cas d’arrivée du NFP à la tête du gouvernement, la gauche a promis de mettre en place un barème de l’impôt sur le revenu comportant 14 tranches (9 de plus que sa version actuelle).

La progressivité de la contribution sociale généralisée (CSG) sera alourdie via 14 niveaux de taxation différents.

Le NFP voudrait aussi réformer l’impôt sur les successions pour le rendre plus progressif en ciblant les patrimoines les plus élevés.

Un « héritage maximum » sera inauguré

Pour faire bonne mesure, le NFP veut rétablir l’ISF et supprimer la « flat tax » à 30% s’appliquant aux revenus du capital

De mauvais coups pourraient aussi venir du centre-droit de l’hémicycle.

Différentes hausses d’impôts en projet

Selon Le Figaro, le camp présidentiel travaillerait sur différentes hausses d’impôts, voire sur le retour d’une version verdie de l’ISF,  assortie d’une taxe temporaire sur les 10 % des Français les plus « aisés » pour financer les « investissements » dans la « transition écologique ».

Cette tarte à la crème verte permet de lever l’impôt avec un alibi moral.

La pierre serait également touchée.

Alors que le Conseil d’État vient d’annuler les dispositions permettant aux contribuables de continuer à bénéficier d'un abattement pour les revenus locatifs saisonniers de 2023, certaines cessions immobilières pourraient être surtaxées.

Le chef des députés MoDem, Jean-Paul Mattei, réclame, par exemple, la suppression des abattements fiscaux sur les plus-values immobilières dont bénéficient les résidences secondaires.

Pour l’instant, les ventes sont exonérées d'impôt sur le revenu au bout de 22 ans de détention, puis de prélèvements sociaux au-delà de 30 ans. Ces abattements seraient supprimés.

Cette mesure est destinée à mettre fin à la rétention foncière affirme Jean-Paul Mattei, qui estime donc que la certitude d’être frappé plus rudement va pousser les propriétaires à mettre leur bien en vente plus vite…

Publié le mercredi, 21 août 2024

2 Commentaires

  • Lien vers le commentaire GG samedi, 24 août 2024 Posté par GG

    Tu a créé une entreprise avec un capital ridicule…
    50 ans après, en ayant fait plus de 60 h hebdomadaires tu vends…
    Tu paies l’impôt sur les plus values…
    Ton cessionnaire ne voulait pas de ta société…
    L’argent reste dans ta société…
    Tu le distribues en payant la flat taxe…
    Déjà l’état a récupéré plus de la moitié de la valeur de ton travail…
    Tu décèdes…,
    Tes héritiers payeront jusqu’à 45 % de ce reste…
    Donc, grossi modo, l’état a repris 80 %
    Puis tes héritiers en profitent pour s’équiper et ils paient la TVA sur ces produits, les voyages etc…
    C’est une machine à laver extraordinaire…
    Mais certains trouvent que ce n’est pas assez et proposent de rajouter quelques louches supplémentaires…
    Reste donc à la maison, regarde la télé..,
    Pourquoi travailler comme un dingue, créer de l’emploi…
    Laissons faire la course aux autres et restons sur notre charrette si possible sans cheval pour la tirer…
    Au moins ce sera moral et tu n’auras plus la honte de regarder un bilan où figure l’expression “compte d’exploitation”

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  • Lien vers le commentaire Devers vendredi, 23 août 2024 Posté par Devers

    De tout ces biais fiscaux, le pire est celui concernant l'héritage. Les fonds sont taxés du vivant du contribuable et seraient saisis après sa mort, au moins en partie ? Non ! On travaille pour ses enfants, pas pour engraisser l'état !

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