Pour l’économiste Milton Friedman, fondateur de l’Ecole monétariste de Chicago, les défaillances du marché sont inférieures à celles de l’administration. En partant de ce constat, le périmètre d’intervention de l’administration doit être limité à quelques activités.
Pour l’Ecole de Chicago, il existe un écart entre les intentions des décideurs politiques, les résultats réels de leur politique et les conséquences de ce qu’ils préconisent.
Par exemple, l’encadrement du prix des loyers a, en principe, pour but de fournir un logement aux plus modestes. Mais en réduisant ces loyers, on ne fait que réduire l’offre de location. Il devient alors plus difficile de se loger…
Il faudrait toujours comparer les conséquences positives escomptées et les conséquences négatives non intentionnelles. Pour l’Ecole de Chicago, les conséquences négatives et non intentionnelles sont plus importantes que les conséquences positives escomptées. C’est l’écart entre les intentions et les conséquences qu’il faut analyser.
Les décideurs politiques n’apprécient pas l’intérêt individuel à sa juste mesure, selon Friedman. Ils ignorent la nature humaine…
Milton Friedman identifie quatre domaines principaux de responsabilité de l’administration :
– l’armée et la police
– l’administration judiciaire
– les biens publics (la défense) et les externalités négatives (la pollution)
– la protection des irresponsables (enfants, handicapés mentaux).
Cette approche du rôle de l’Etat est souvent appelée l’approche sociale de marché.
Enfin pour l’économiste américain, l’intervention étatique aggrave les conséquences des crises économiques. Cela est dû aux délais de prises de décisions. Il estime ainsi entre 10 et 24 mois les délais entre le moment critique et le moment où l’État agit concrètement. Entre les deux, il y a un délai entre le moment où le problème survient et celui où les hommes de l’État en prennent conscience, puis à nouveau un délai jusqu’à la décision des mesures à prendre, et enfin un troisième avant que les effets de ces mesures se fassent sentir.
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