La « commande publique » alimentant les Drac peut atteindre des sommets stratosphériques grâce au « 1 % artistique » prélevé sur le coût des travaux.
Le coup de démarreur a été donné en 1951 avec la création du « 1 % artistique ». Comme son nom l’indique, ce dispositif consacre 1 % du coût des travaux à la commande d’œuvres d’art conçues par des artistes vivants, afin de décorer les bâtiments publics (neufs ou rénovés). Dans certains cas, les sommes en jeu sont stratosphériques. Ainsi, lors de la construction de la Bibliothèque nationale de France, le «1%» a, par exemple, atteint 2,3 M€.
Avec la décentralisation, l’essentiel de la commande publique est gérée par les DRAC (Directions régionales des affaires culturelles). à chaque projet, les DRAC proposent un créateur qui, s’il reçoit le feu vert de la collectivité territoriale concernée et celui de la délégation aux arts plastiques, est sélectionné. Le processus de désignation des lauréats a notamment été épinglé par le Sénat pour son « étanchéité » et sa partialité.
Récipients et divans
Le Centre national des arts plastiques (CNAP), également placé sous la juridiction de la rue de Valois, est une autre machine à distribuer l’argent public. En 2010, cette instance a acquis 1 238 œuvres. Budget : 2 935 584 € ! Le CNAP engendre aussi de la commande publique avec 71 œuvres commandées en 2011 pour 900 000 €. Parmi les œuvres récemment acquises, on trouve des récipients d’Aldo Bakker, des divans de Francesco Binfare, des tréteaux en hêtre d’Elise Gabriel, des lampes de sol de Benjamin Graindorge. Connaissez-vous un de ces artistes ? Non ? Eh bien, nous non plus !
FD
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