« Les Roms ont vocation à rester dans leur pays et s’y intégrer, là-bas ! ». Ainsi s’exprime le 25 septembre un Manuel Valls, plus ministre de l’Intérieur que jamais, autoritaire et inflexible. Il confirme sa fermeté affichée depuis des mois contre les Roms.
Du coup les socialistes deviennent martiaux. Martine Aubry dégage 750 ressortissants roumains et bulgares d’un immense bidonville à Lille. Gérard Collomb le maire de Lyon, montre lui aussi les muscles. La colère de nombreux maires semble avoir été entendue et le gouvernement agit avec une poigne de fer. La France, qu’on se le dise, n’est pas une terre d’accueil pour les Roms !
Même l’aide au retour humanitaire (ARH) accordée à tout citoyen européen en situation irrégulière et en grande précarité en a pris un coup : de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant pour rentrer en Roumanie, l’ARH est passée respectivement à 50 et 30 euros. Les contribuables peuvent être satisfaits car depuis 2009 ce sont près de 3 millions d’euros qu’ils donnaient gracieusement à près de 10.000 Roms qui repartaient volontairement tous les ans dans leur pays… pour revenir aussitôt sous de faux noms afin de redemander une autre aide au retour… Au moins la facture pourra-t-elle être divisée par 6 maintenant, c’est déjà ça de gagné pour notre porte-monnaie.
Alors, les socialistes sont-ils entrés dans une ligne dure et sécuritaire ? Ont-ils résolu de diminuer durablement le coût de l’immigration ?
Rien n’est moins sûr.
« Il y a de l’élection dans l’air en France », a lancé d’un air ironique Viviane Reding, la vice-présidente de la Commission européenne. De toute évidence elle ne croit pas à la soudaine conversion sécuritaire du gouvernement socialiste français.
Ce qui fait sourire la Commission européenne, c’est que dans 3 mois seulement, au 1er janvier 2014, toutes les mesures de restrictions concernant les roumains et les bulgares disparaîtront : fini la carte de séjour, fini l’autorisation de travail !
Roumains et bulgares bénéficieront alors de la même liberté de circulation et des mêmes droits que les autres travailleurs européens. A ce titre, Bruxelles vient de rappeler au gouvernement français que « le fait que la Bulgarie et la Roumanie ne soient pas membres de Schengen n’empêche nullement leurs citoyens de circuler dans l’UE au titre des libertés fondamentales » insistant sur le fait que « la libre circulation comme la liberté de résider dans un autre pays sont des droits fondamentaux. » Ce sera encore plus vrai après le 1er janvier 2014.
Concrètement, tous les Roms expulsés aujourd’hui pourront revenir dans trois mois tout à fait légalement puisqu’ils seront nos concitoyens partageant librement les mêmes droits que nous et pouvant, comme nous, s’établir et travailler où ils le veulent.
Sans oublier la cerise sur le gâteau : comme ils pourront s’installer légalement en France, ils auront le droit de percevoir toutes nos généreuses prestations familiales.
On ne parle plus d’aide au retour à 50 euros, mais d’allocations familiales à 293,30 € pour 3 enfants, voire de RSA à 1035,09 € pour un couple avec deux enfants, sans parler des autres aides que le gouvernement distribue généreusement aux frais des contribuables…
Alors quand Manuel Valls dit qu’il reconduit les Roms à la frontière, très bien. Mais, après le 1er janvier prochain, à quelle frontière va-t-il les reconduire puisqu’ils sont citoyens européens de plein droit ? Voire même membres de l’Espace Schengen, point qui sera décidé dans les semaines à venir ?
La vérité est que « reconduire les Roms à la frontière » est un faux problème. Il permet de détourner l’attention du vrai problème qui se posera dans 3 mois : celui d’un système d’aides sociales trop généreux qui agit comme une pompe aspirante de toutes les populations pauvres de l’Union européenne et de l’espace Schengen.
C’est une gabegie financière qui s’annonce et dont les socialistes ne veulent surtout pas parler !
Ce qui donne à penser que les coups de menton de Manuel Valls ne sont que de la tartufferie…
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