La fameuse « start up nation » tant vantée par Emmanuel Macron a accouché d’une souris, pourtant largement gavée d’argent des contribuables.
StopCovid est une application de traçage de contacts, créée pour lutter contre le coronavirus. Elle signale si l’on s’est trouvé trop longtemps à côté d’une personne malade, en affichant une alerte sur son smartphone.
Lancée le 2 juin 2020, StopCovid a été mise en ligne avec quelques heures de retard, pour cause de couacs. Ce qui a entraîné une vague de téléchargements en France de l’application catalane du même nom...
L’application a été lancée sans même que la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) ne sache comment elle fonctionne.
Or, pour qu’une application publique utilise des données personnelles (et non moindres en l’espèce puis qu’il s’agit de santé publique), la CNIL doit s’assurer de sa conformité et du respect de la vie privée.
De plus, selon le site spécialisé Numérama, reprenant une information de Médiapart, « un chercheur a montré que le fonctionnement technique de StopCovid n'était pas similaire à ce qui était annoncé par le gouvernement, [à] ce qui est écrit dans le décret d'application et même [à] ce qui a été validé par la CNIL».
Application Stop Covid : des coûts d'hébergement excessifs
Pensant faire bonne figure, le gouvernement a affirmé que beaucoup de Français avaient téléchargé l’application. Sauf qu’un utilisateur sur quatre l’a désactivée…
Au 23 juin 2020, toujours selon le gouvernement, 68 personnes seulement avaient partagé leur signalement de maladie à StopCovid. Pour seulement 14 notifications envoyées par l'app StopCovid en 3 semaines. Soit environ une notification envoyée pour 4 personnes malades.
Et ce pour un coût d’hébergement entre 200 000 et 300 000 euros par mois ! Un prix bien supérieur au marché, estime l’association Anticor qui a saisi le parquet national financier.
Ce qui n’empêche pas le gouvernement d’annoncer que StopCovid sera disponible sur des objets connectés : bracelets, montres, etc.