Sauver la planète : la double peine des contribuables français

Écrit par Contribuables Associés

Nicolas Hulot a pour mission de sauver la planète. C’est François Hollande qui le dit. En effet, le président de la République l’a nommé le 6 décembre 2012, « envoyé spécial pour la protection de la planète »… Cette mission est-elle utile et combien coûtera-t-elle ?

 

Et Nicolas Hulot, dans un communiqué de sa Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), de préciser en toute modestie : « Garant de l’intérêt général, je serai vigilant aux décisions trop souvent prises dans l’instant, sans considération de leurs impacts et conséquences futures. »

Les Etats-Unis, la Chine, le Canada, le Japon et la Russie sont maintenant prévenus ! Et Kyoto 2, c’est-à-dire les accords a minima obtenus le 8 décembre à Doha lors de la conférence internationale pour l’environnement, est dans la ligne de mire.

Au-delà de la rhétorique environnementale, deux questions viennent à l’esprit : cette mission est-elle utile et combien coûtera-t-elle ?

La réponse à la première question est fournie par Nicolas Hulot lui-même et ses proches. Hulot considère en effet que la planète en est à un stade « au-delà du point de non-retour ». L’un de ses intimes, le philosophe Dominique Bourg ajoute : « C’est clair, on n’y arrivera pas. On va lentement mais sûrement vers une sorte d’effondrement économique et climatique ».

Un projet qui n’est pas environnemental mais collectiviste

Si nous les écoutons, leur action de prévention est donc parfaitement inutile puisque tout est perdu d’avance. Ce serait comme vendre des billets pour une croisière sur le Titanic alors que celui-ci a déjà coulé. Alors pourquoi le faire ? La réponse se trouve sur le site de la Fondation de Nicolas Hulot : le but est d’avancer un agenda qui n’est pas environnemental, mais collectiviste.

Dans les propositions de la FNH l’un des objectifs est de « réaffirmer la légitimité des autorités publiques démocratiquement élues à réguler l’économie de marché afin de garantir l’intérêt général », intérêt général dont Nicolas Hulot – il l’a dit lui-même – est le garant.

Et d’ajouter : « il faut revenir sur le dogme du « libre-échange, sur l’impératif de suppression des barrières tarifaires et non tarifaires. Il ne s’agit pas de fermer les frontières, de prôner un repli sur soi, mais de cantonner les échanges là où ils sont nécessaires, de les subordonner à des principes supérieurs, écologiques et sociaux ».

Toujours plus d’Etat – donc plus d’impôt -, moins de libre-échange pour plus de régulation – donc moins de liberté individuelle : cette mission sera plus utile au collectivisme qu’à la véritable préservation de l’environnement.

La réponse à la deuxième question est plus floue. Aucun chiffre n’est encore fourni. Officiellement, Nicolas Hulot est bénévole, comme il est bénévole dans sa fondation, ses émoluments gagnés lorsqu’il était présentateur à TF1 lui permettant de vivre de ses rentes.

La note de frais va être salée

Seulement voilà, si Nicolas Hulot n’est pas payé, sa mission ne va pas se financer toute seule. 

L’Elysée donne un éclairage essentiel sur ce point dans un communiqué en date du 6 décembre : « Cette mission, en tant qu’envoyé spécial du président de la République pour la préservation de la planète, est bénévole et bénéficiera de l’appui des ministères compétents ».

Entendez bien : Nicolas Hulot ne sera pas payé, mais tous ses frais de déplacements, d’hôtel, de restauration, le personnel de la mission délégué par les ministères pour gérer l’agenda, les voyages, les rencontres et les affaires de la mission de Nicolas Hulot, seront financés par les deniers des ministères, c’est-à-dire par les finances publiques, donc, pour être bien clair et que tout le monde comprenne, par chacun des contribuables français.

La note risque d’être salée puisque qu’un ami de Nicolas Hulot a précisé au Figaro« Il va être tout le temps en déplacement, encore plus que du temps d’Ushuaïa. »

A cause de cet « envoyé spécial pour la protection de la planète », les contribuables vont donc financer d’une part une cause environnementale inutile puisque perdue d’avance et d’autre part promouvoir un agenda collectiviste qui a pour but de les taxer davantage.

C’est ce que l’on appelle une double peine.

Sylvain Charat

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

Publié le jeudi, 13 décembre 2012

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