Jack Lang à l’Institut du monde arabe : 18 millions d’euros de budget par an mais pas de quoi se payer un libanais…

Écrit par Contribuables Associés

En 2008, la Cour des comptes pointait « la dérive stratégique et financière » de l’Institut du monde arabe (IMA). Aujourd’hui, ça ne va pas vraiment mieux : l’IMA qui est présidé par Jack Lang (rémunéré 9 000 euros par mois) voit sa fréquentation chuter depuis des années et a enregistré une perte record de 2,5 millions d’euros en 2015.

 

À sa création en 1987, l’IMA a été conçu pour fonctionner avec un financement à 60% français et à 40% arabe. Or, la grande majorité des 21 pays de la Ligue arabe n’ont que rarement payé leur écot. Ce qui fait que l’État français verse 12 millions d’euros par an pour boucher les trous. Le contribuable aboie, la caravane passe…

18 millions d’euros, tel est le montant des ressources annuelles de l’Institut du monde arabe, vaste palais de verre sur lequel règne le prince des Mille et Une Nuits, Jack Lang, 77 ans au compteur. Après être passé par la Culture, avoir été ordonné ministre de l’Education nationale, avant d’être couronné à la tête de cette structure orgueilleuse et floue qu’est l’Institut du monde arabe.

Et pourtant, sans les 12 millions d’euros de subvention accordés par le Quai d’Orsay, le budget de fonctionnement ne serait même pas bouclé. Budget dont la moitié sert à rémunérer les nombreux permanents, 120 au total, et le bâtiment un peu trop sensible au ravage du temps, qui avale 3 millions d’euros par an pour avoir autant de peps que son dirigeant.

Et pour protéger toutes les merveilles qu’il contient (vous êtes allés à l’exposition « Hip-hop, du Bronx aux rues arabes » ?), 1,3 millions d’euros est consacré à la sécurité.

Mais que représentent ces montants pour un intellectuel dont la retraite atteint 12 800 euros par moi, ayant un tableau coté 1 million d’euros dans son bureau, et qui rêve déjà de remettre en marche les moucharabiehs de la façade arrière pour encore 3 millions d’euros ?

Et comme les bons comptes font les bons amis, Jack Lang a choisi les siens pour œuvrer avec lui : des compagnons des années Mitterrand, comme sa communicante Catherine Lawless et son conseillé culturel Claude Mollard, ou alors, encore plus proche, sa femme, Monique.

Mais là, probité oblige, pas question qu’elle ait autre chose qu’un simple contrat de bénévolat ! Quoi que… Vous connaissiez le contrat de bénévolat qui n’interdit pas les notes de frais ? Dommage que les comptes n’en livrent pas les détails… Mais après tout, ce n’est pas un homme arrivé à un poste réservé pour lui par François Hollande qui sera chiffonné par de vagues histoires de copinage.

Des sommes princières englouties dans les frais de bouche

Malheureusement, c’est un prince qui reçoit peu d’hommage : la fréquentation de l’Institut du monde arabe est tombée de 1 million de visiteurs en 2014 à 757 000 en 2015. Quand à la collection permanente, qui occupe tout de même trois étages, moins de 10 000 personnes l’ont honorée en 2015.

Pour se consoler sans doute, Jack Lang a englouti des sommes princières dans ses repas. Ainsi, fin 2014, le restaurant libanais Noura a-t-il réclamé 41 000 euros d’impayés pour les repas du couple Lang et de leurs invités. A 25 euros le couvert, cela fait tout de même 1 600 convives en 18 mois…

Voilà donc où sont passés les déserteurs du musée ! Et comme Jack Lang apprend vite, il a demandé au prochain restaurateur de l’Institut du monde arabe de garantir 1 000 repas gratuits par an pour la présidence.

Face à de tels frais de bouche, nous ne pouvons lui conseiller qu’une chose, c’est d’être fidèle à sa devise : « Le pot au feu, c’est idéal pour travailler sur un dossier ». Mobilisez-vous pour dire STOP aux gaspillages d'argent public !

Aliénor Barrière

Publié le lundi, 29 mai 2017

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