Des écoles fermées, des avions cloués au sol, des crèches, des mairies, polices municipales et autres administrations -dont les hôpitaux – perturbées : si on ignore encore le coût de la grève du 5 décembre 2024 pour les finances publiques, une chose est certaine : elle ne sert strictement à rien puisque les mesures qui la motivent ont disparu avec la chute du gouvernement Barnier.
Les organisations de fonctionnaires ont surtout appelé à se mobiliser contre l’instauration de 3 jours de carence non payés en cas d’absence pour raison de santé.
C’est pourtant une mesure de bon sens puisqu’elle aligne la fonction publique sur le privé et qu’elle permettrait une économie budgétaire que Guillaume Kasbarian, ministre démissionnaire de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique, évaluait à 1,2 milliard d’euros.
Comme le passage de la réduction de 100 % à 90 % de la rémunération en cas d’arrêt maladie ou la fin d’une prime d’aide au pouvoir d’achat pour les fonctionnaires, ces dispositions n’ont pas survécu à un projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025 que la fin de la maison Barnier a expédié dans les oubliettes de la Ve République.
Malgré cet abandon, les syndicats ont maintenu leur mouvement sans prendre en compte le coût de cette grève alors que le pays se trouve en période de disette budgétaire et que chaque euro permettant de financer 60 milliards au titre de l’intérêt d’une dette dépassant 3 200 milliards d’euros est le bienvenu.
S’il y a un secteur où cette grève est particulièrement mal venue, c’est l’Education nationale.
Les enseignants protestent contre l’allongement théorique du délai de carence alors que cette mesure a fait la preuve de son efficacité : le jour de carence imposé depuis 2018 au sein de l’Education nationale (16% des agents de la fonction publique) a entraîné une diminution moyenne de 23 % de la fréquence des absences et de 5 % du nombre cumulé de jours d'absence pour maladie ordinaire.
Malgré cette diminution, les enseignants du public se font porter pâle plus souvent que leurs collègues du privé : d’après une récente enquête de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, 52% des enseignants du public ont pris au moins un congé pour raison de santé (année scolaire 2021/2022), contre 45% dans le privé sous contrat.
Autre statistique révélatrice, la durée annuelle moyenne des congés pour raison de santé, était de 18,9 jours pour les enseignants du public, contre 15,2 dans le privé.
Les enseignants posent le stylo à un moment où des statistiques démontrent qu’il vaudrait mieux redoubler d’effort que défendre des intérêts catégoriels : la dernière évaluation internationale Timss 2023, publiée le 4 décembre dernier confirme que les élèves français de CM1 et de classe de quatrième arrivent respectivement en dernière et avant-dernière position parmi les pays membres de l’Union européenne.
Le niveau de maths des collégiens français est désormais tout juste supérieur à celui des écoliers marocains !
Pas sûr que les grèves à répétition et leurs millions d’heures d’enseignement perdues, permettent de relever le niveau !
La MGEN fait également la même chose pour les enseignants.
Les enseignants du public sont plus souvent absents que ceux du privé , la raison :
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