À la gamelle ! La République n’est pas une mère ingrate, notamment quand il s’agit de recaser d’anciens élus et figures du monde politique. Y compris et surtout si ces élus ont dû quitter les assemblées ou les ministères.
Un cas particulièrement emblématique de ces recasages est celui de Ségolène Royal. L’ancienne candidate à l’élection présidentielle a été nommée « ambassadrice de France chargée des négociations internationales pour les pôles Arctique et Antarctique », le 1er septembre 2017.
Le premier titulaire de ce poste était Michel Rocard, nommé par Nicolas Sarkozy en 2009 et qui l’a conservé jusqu’à sa mort en 2016.
En 2013, cette « ambassade thématique » était rémunérée à hauteur de 47 286 euros par an, à quoi il fallait ajouter 32 379 euros de frais de mission pour le responsable et son équipe. Selon le Quai d’Orsay, Ségolène Royal ne touche pas de rémunération mais bénéficie bien de trois collaborateurs pour l’assister.
Un autre bénéficiaire de ces largesses et de l’argent public est Jean-Luc Bennahmias, ancien dirigeant des Verts puis du Modem, et député français au Parlement européen de 2004 à 2014.
Depuis 2015, il est membre du Conseil économique, social et environnemental, au titre des personnalités qualifiées. Il touche ainsi 3 832, 20 euros brut mensuels. À noter que Jean-Luc Bennahmias avait déjà été membre du CESE, entre 1999 et 2004.
Mais bien plus chanceux que Ségolène Royal ou Jean-Luc Bennahmias, il y a Harlem Désir.
L’ancien patron du PS et secrétaire d’État chargé des Affaires européennes occupe, depuis juillet 2017, le poste de représentant pour la liberté des médias au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Le poste de Harlem Désir est rémunéré 122 195 euros net par an, selon L’Opinion. Le tout exempté d’impôt sur le revenu !
(Article extrait du Livre noir des gaspillages 2019)
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