« Dieu me garde des quatre maisons : de la taverne, du Lombard, de l’hôpital et de la prison », dit un proverbe du XVe siècle.
Les usuriers italiens, tant décriés au Moyen Âge, ont trouvé leur digne héritier en Éric Lombard, ancien directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, le bras financier de l’État.
Il est notre nouveau ministre de l’Économie et des Finances.
Nommé deux jours avant Noël, il ne nous fera pas de cadeaux…
Pour Éric Lombard, ce n’est pas tant le niveau des prélèvements que la stagnation des ressources de l’État qui pose une difficulté.
À l’écouter lors de l’entretien donné il y a quelques semaines à LCI, celui que ses détracteurs surnomment Droopy (« Il incarne physiquement l’impôt », dirait Philippe de Villiers) semble attaché à son passé socialiste par un élastique le maintenant à l’écart de la modernité.
Quand on lui fait remarquer que les impôts sont trop lourds, cet ancien rocardien répond que la réticence à l’impôt est suspecte.
Quand on souligne que la France est la patrie des fonctionnaires, celui qui fut conseiller de Michel Sapin à la Justice comme à Bercy, rétorque que leur nombre n’est pas un problème et que certains travaillent trop.
Quand on lui suggère d’instiller un peu de libéralisme dans une nation étouffée par les normes, ce macroniste assure que la France est un « pays d’État ».
Quand on relève que l’administration Trump va baisser l’impôt sur les sociétés à 15 % pour les entreprises produisant aux États-Unis, alors que notre pays se prépare à surtaxer le « made in France », l’ancien directeur général de Generali France évite de répondre directement à la question.
Une vraie mule.
Éric Lombard a aussi promis que les impôts directs sur les ménages « moyens » n’augmenteraient pas… Mais il est indéniable que certaines taxes vont encore grimper…
Que Dieu nous garde du Lombard !
Propre sur lui, allure de technocrate de haut vol, crâne d'intello (certains dirait crâne d'œuf mais ne soyons pas désobligeant), pas un mot plus haut que l'autre, langage feutré ; je serais prêt à parier sans malgré tout préjuger de la suite qu'il ne fera pas de miracle à réduire nos dettes publiques démentielles ...
Pensons à notre carrière comme dirait l'autre !
Et il y a déjà tellement eu de prédécesseurs déficients.
Le ministre des finances est vraiment un homme à part, spécial, dans un gouvernement. Tous ses collègues (une quarantaine quand même !) viennent le taper à tout bout de champ pour avoir plus de sous. Et lui doit freiner le mouvement. Il faut être blindé, armé jusqu’au dents, pour faire ce boulot. Et là comme pour les prédécesseurs, j’ai des doutes.
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