Il y a les sujets sur lesquels la Région Grand Est communique peu, mais qui défraient la chronique. Et ceux en faveur desquels elle communique beaucoup, mais avec moins de succès.
Parmi les sujets mis en sourdine, on peut citer la mise en examen fin octobre de Lilla Merabet, une ancienne conseillère régionale Modem, soupçonnée d' « atteinte à la probité » dans ses relations avec le groupe de téléphonie chinois Huawei.
Ou encore, les déboires judiciaires de Jean Rottner, ancien président de la Région Grand Est, visé par une enquête pour favoritisme et prise illégale d'intérêts.
Parmi les thématiques mises en avant par la Région, l’initiative d’indiquer qu’elle verse des subventions grâce à des panneaux placés à l’entrée de certaines communes hérisse le poil de nombreux contribuables.
Destiné à marquer « une étape significative dans l'amélioration de la visibilité des initiatives de la Région », le tarif de ce coup de pub a été évalué à 4 millions d’euros par Le Canard enchainé.
Un chiffre contesté par la collectivité qui assure que la facture est moins élevée : 1,26 million d’euros, tout de même.
Autre exemple de communication débridée, les campagnes publicitaires de la Région Grand Est dans la presse quotidienne régionale.
Après diverses démarches et saisines de la CADA (Commission d'accès aux documents administratifs), l’opposition est parvenue à obtenir des chiffres que la Région rechignait à dévoiler.
Et pour cause : ils révèlent une commande de 392 000 euros (TTC) d'achats publicitaires dans la presse locale en 2024.
Cette somme a été dépensée en l'espace de 6 mois (entre mars et août 2024) et l’addition n’est pas forcément exhaustive. Un exemple ci-dessous :
Autre exemple de dépense superfatoire, le voyage que la Région a organisé dans le cadre d’une « mission au Canada » se déroulant du 22 au 27 mai 2023. Taillée sur mesure pour 9 personnes (élus + cabinet + agents), cette balade serait revenue à 47 410,59 euros net.
Soit une facture de 6 700 euros par jour à la charge des contribuables.
Dans un rapport de 2022, l'inspection générale des Finances notait que les dépenses de « publicité, publications et relations publiques » figurent au sixième rang des commandes communales, devant les dépenses de réparation des réparation des bâtiments, a relevé Le Point.
Parmi les cartons jaunes de ce « Tout-Communication », la chambre régionale des comptes (CRC) de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a épinglé en mai 2024 le Département du Puy-de-Dôme, dont les dépenses de communication ont bondi de plus de 30% en 2022.
Excès également à Chambéry, la ville de Thierry Repentin, où les dépenses de communication sont passées de 700 000 à 900 000 euros entre 2021 et 2022, sans qu’il soit possible d’identifier avec précision à quoi ces 200 000 euros supplémentaires ont été affectés (rapport de la CRC d'Auvergne-Rhône-Alpes de janvier 2024).
A Saint-Etienne, ville où les impôts locaux progressent encore en 2024, la CRC d'Auvergne-Rhône-Alpes a aussi pointé des trains de dépenses excessifs.
Dont une enquête d'opinion annuelle portant sur la satisfaction des habitants à l'égard de l'action du maire Gaël Perdriau, ou l’acquisition de près de 290 000 euros (par la Ville et la Métropole) de places pour les matchs de foot de l'AS Saint-Étienne et distribuées aux happy few afin de promouvoir l'image de la ville.
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