Un peu perdu dans ses notes, François Bayrou, Premier ministre, a finalement prononcé sa déclaration de politique générale, le 14 janvier, devant l'Assemblée nationale en annonçant qu’il est favorable au scrutin proportionnel et son intention de remettre, « sans tabou », la réforme des retraites « en chantier avec les partenaires sociaux ».
Sur un plan budgétaire, le chef du gouvernement s’est bien gardé de détailler les mesures du budget à venir.
Restant vague, il a affirmé que la dette est une épée de Damoclès pesant au-dessus du pays et du modèle social français.
Selon lui, tous les partis de gouvernement ont une responsabilité dans la situation d'endettement du pays. « Entre 2012 et 2017, François Hollande : dix points d’augmentation de l’endettement », a-t-il par exemple rappelé, et « 12 points » de plus sous Emmanuel Macron.
Le patron du Modem assure qu’il ne change « pas l’objectif de retour aux 3 % de déficit en 2029 », affirmant que « des économies importantes seront proposées pour la suite ».
Le chef du gouvernement annonce le lancement d’un fonds « dédié à la réforme de l'État ». Il sera notamment financé par les actifs immobiliers, « qui appartiennent à la puissance publique, de façon à pouvoir investir, par exemple, dans le déploiement de l'intelligence artificielle dans nos services publics », a-t-il déclaré.
Côté impôts, le chef du gouvernement indique que les entreprises « doivent être prémunies contre des augmentations exponentielles d’impôts et de charges ».
Il n’a rien précisé quant aux alourdissements de taxes et/ou d’impôts qui pourraient toucher les particuliers cette année.
Contrairement au gouvernement Barnier qui tablait sur une croissance du PIB de 1,1 % en 2025, le Premier ministre s’aligne sur la prévision, plus réaliste, de la Banque de France, de 0,9 %.
Cela signifie moins de recettes fiscales pour construire le budget. Elles seront, peut-être, compensées par des économies.
Sur la ligne de Contribuables Associés, François Bayrou appelle à réaliser « des économies importantes » sur 1 000 agences, organes et opérateurs publics.(Voir notre étude parue en avril 2023)
Le chef du gouvernement juge aussi la bureaucratie asphyxiante : « la lourdeur administrative, ce sont ces normes dont chacun sait combien elles peuvent brider, et parfois rendre fou », déplore-t-il en promettant « un puissant mouvement de débureaucratisation ».
Il prône aussi la réforme de l'audiovisuel public qui « devra être menée à son terme ». Le Palois compte remettre au calendrier parlementaire la proposition de loi qui n’avait pu être examinée à cause de la chute du gouvernement Barnier.
Elle prévoit la création d'une holding, France Médias, composée de quatre filiales : France Télévisions, Radio France, France Médias Monde ainsi que l'Institut national de l'audiovisuel.
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