Si la tyrolienne géante surplombant la place du jet d'eau fin septembre a trouvé son public, la Société d’économie mixte sportive Le Mans Sarthe Basket (MSB) cherche encore le sien.
La Chambre régionale des comptes s'est penchée sur la santé financière du club de basket sarthois. Et a relevé un taux de "no show" important.
Par « no show », il faut comprendre l’achat de places distribuées gratuitement par les collectivités à des tiers (VIP, etc.) qui ne se déplacent pas pour voir les compétitions.
Afin de soutenir le club de basket local, les collectivités achètent en moyenne 15 % des places d'un match, ce qui représente environ 900 sièges.
Sachant que l’enceinte « Antarès », la salle de sports mancelle, dans laquelle se déroule les compétions compte 6 003 places, ce sont environ 230 sièges qui restent vides à chaque événement.
C’est surtout dans le quota de places distribuées par Le Mans Métropole que préside l’ancien ministre de l’Agriculture socialiste Stéphane Le Foll que le taux de désertion est le plus élevé (35%).
Suivent la Ville du Mans (18%), le score départemental remontant un peu la moyenne (seulement 12% de nos show).
A priori 230 places qui restent vides peut sembler anecdotique. Mais d’un point de budgétaire, ça ne l’est pas :
Selon la Cour des comptes, 39 000 d'euros d'argent public ont été gaspillés pour l’achat de ces sièges fantômes.
Chouchouté, le club de basket local fait l’objet d’un soutien élevé de la Ville, de la Métropole du Mans, du Département et de la Région, si on compare les subventions allouées à celles des clubs équivalents.
Le MSB a ainsi perçu 1,86 million d'euros d’aides contre une moyenne de 1,14 million d'euros pour les clubs de première division, saison 2021/2022.
La chambre relève aussi différents points à revoir dans la gestion du MSB, dont la répartition des sièges au conseil de surveillance « tant pour le respect du principe de majorité des collectivités et de l’association sportive (SCM) ensemble sur les actionnaires privés que sur le niveau de son implication dans la stratégie de l’entreprise ».
Le fait que le président du directoire soit également manager général et salarié de la société n’est pas sans présenter des risques au niveau du fonctionnement de la société, indiquent notamment les magistrats financiers qui ne pointent pour autant aucun dysfonctionnement significatif dans la gestion du club.
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