Covid-19 : une enquête de la CGT dépouillée aux frais du contribuable par des fonctionnaires

Écrit par Contribuables Associés
cgt-enquete-covid-19-argent-public © OLGA BESNARD -SHUTTERSTOCK

Une enquête de la CGT sur sur les conditions de travail à l'heure du Covid-19 sera dépouillée et analysée par des fonctionnaires de l'État.

 

Ce sont " les statisticiens du syndicat de la direction de la recherche du ministère du Travail et de celui de la Santé ", relèvent Les Échos (09.04.20), qui analyseront les résultats de cette enquête lancée par la CGT Ingés Cadres Techs sur le site " luttevirale.fr ".

Un nouvel exemple syndical d'un gaspillage inadmissible du budget de l’Etat au profit d’intérêts privés.

Car ces syndicalistes de la CGT sont des fonctionnaires « mis à disposition » de leur syndicat par leurs ministères de rattachement : ils sont donc payés par le contribuable pour exercer leur activité syndicale. 

Le nombre de permanents syndicaux « mis à disposition » dans la fonction publique peut être évalué à environ 50 000 « équivalents plein temps », soit sans doute le double en nombre de personnes concernées.

Ce chiffre de 50 000 est une évaluation, les administrations des trois fonctions publiques (État, collectivités locales, hôpitaux) n'ayant pas produit à ce jour le nombre précis de leurs syndiqués mis à disposition.

 Inertie administrative, incompétence ou manque de volonté politique, la question se pose.

Le financement opaque des syndicats 

Les financements des syndicats sont opaques et d’une extrême complexité. Il y difficile de s'y retrouver. Néanmoins, quelques rares travaux ¹ permettent de se faire une idée : 

  • Les cotisations des syndiqués ne représentent que « 3 à 4 % » du financement des syndicats français contre plus de 80 % pour les syndicats étrangers.
  • 90 % des ressources des syndicats proviennent des employeurs public /privé.
  • Le montant des aides pour les syndicats de la fonction publique était évalué en 2010 à 1,34 milliards d’euros annuels, soit 250 euros par an et par agent.
  • Part des subventions dans les ressources des centrales syndicales en 2014 : 54 % pour la CGT, 22 % pour la CFDT, 63 % pour FO, 73 % pour la CFTC ²

Leur pouvoir de nuisance est immense alors que pourtant la France détient le taux de syndicalisation le plus bas du monde occidental.

Nourris sur la bête (l'employeur ou le contribuable), les syndicats français n’ont pas besoin de syndiqués. Leurs permanents proviennent du secteur public et défendent en priorité les intérêts des salariés publics.

La colllectivité n’a pas à subventionner avec l'argent des Français des forces syndicales qui, bien souvent, ne sont motivées que par des considérations catégorielles ou politiques, à rebours d'une réelle défense des intérêts salariés.

¹ Sources : Rapport du député Perruchot de 2011 sur le financement des syndicats, étude de l’Institut d’administration des entreprises de Paris de 2014, rapport administratif de 2010 sur le bilan des moyens alloués aux organisations syndicales dans la fonction publique.

² Des données qui ne tiennent pas compte des ressources des organisations syndicales dans les branches professionnelles ou de celles des fédérations locales des syndicats qui, pour beaucoup, ne sont pas comptabilisées ou publiées.

 

 Dites non avec Contribuables Associés au financement public des syndicats, signez notre pétition !

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Publié le vendredi, 10 avril 2020

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