Le projet de doctrine de la BPI communiqué le mercredi 15 mai 2013 indique que la banque pourra parfois venir en aide aux entreprises en difficulté bien que cela soit contraire à sa mission initiale. Toujours, le french paradox !
Le texte précise que la banque sortira son chéquier sur le « segment du capital retournement qui vise au redressement des entreprises en difficulté ».
En jargon économique, le capital retournement correspond à l’action des fonds d’investissements injectant du cash pour relever une société malade qu’ils revendront après sa convalescence.
Pour remettre à flot les barcasses industrielles qu’ils récupèrent, ces fonds ont pour habitude de tailler à la serpe dans les effectifs.
Cette politique de béquillage industriel est notamment défendue par Ségolène Royal
Nicolas Dufourcq président de la BPI a précisé que son enseigne agira prudemment à coté de ces investisseurs afin de ne pas abîmer son image de marque.
Clientélisme en vue
Pas question pour autant de transformer la BPI en « Bad Bank » de l’économie française.
Elle n’interviendra jamais en solo pour repêcher une entreprise en perdition. Cela constitue un garde-fou. Mais, les possibilités d’interventions ponctuelles de la BPI ouvrent malgré tout la porte la porte au clientélisme.
Cette politique de béquillage industriel est notamment défendue par Ségolène Royal que l’on voit sur tous les plateaux TV alors qu’un remaniement ministériel se profile.
La vice-présidente de la BPI est bien décidée à jouer les pompiers de service avec l’argent public. Elle a récemment croisé le fer avec Nicolas Dufourcq.
Elle s’est prononcée pour une BPI fonctionnant comme une bouée de sauvetage afin d’aider les entreprises en faillite à tenir le coup.
Selon la pythie de Charentes-Poitou, « on peut bâtir l’avenir aussi avec des entreprises qui momentanément sont en mutation industrielle ».
Bref, porter assistance à des sociétés comme Heuliez, une entreprise qu’elle soutient à bout de bras et qui vient d’annoncer son intention de déposer le bilan pour la troisième fois depuis 2006…
Environ 1,7 milliards d’euros pour les PME
A terme, la BPI disposera d’une force de frappe de 42 milliards d’euros et prévoit d’ investir 9,2 milliards d’euros d’ici 2017.
Pour réussir son entrée en piste, la banque n’a pas lésiné sur les moyens. Selon une information du Canard Enchaîné, elle vient dépenser 300.000 euros pour s’offrir un logo.
C’est moins que celui de Pôle emploi (500.000 euros) mais cela fait tout de même une somme rondelette, d’autant qu’elle est payée à 100% par les contribuables.
Ce n’est pas à l’Etat de jouer au business angel avec l’argent des contribuables.
Avec l’argent qui lui reste, la BPI soutiendra le mode industriel. Sa stratégie intègre la prise d’un « ticket » de plusieurs centaines de millions d’euros, dans une entreprise de très grande taille au minimum tous les 18 mois, indique l’Etat-Major de la banque. Un demi-milliard (seulement) ira au capital risque et à l’innovation.
Environ 7 milliards d’euros seront placés dans des sociétés de taille moyenne cherchant, par exemple, à se protéger de prédateurs et 1,7 milliard affecté aux PME.
On ne peut qu’être rétif à voir ces millions d’euros d’argent public investis dans les PME car celles-ci ont davantage besoin de capitaux privés que de subsides d’Etat.
Ce n’est pas à l’Etat de jouer au business angel avec l’argent des contribuables. Il y a des investisseurs qualifiés pour cela. Qu’on leur laisse le champ libre. Ils créeront de la valeur, des emplois et de la croissance sans l’aide des contribuables !
DL
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