Emplois jeunes et emplois d’avenir

Écrit par Contribuables Associés

Pour un socialiste, ce n’est jamais le remède proposé par idéologie qui est inadéquat, c’est la méchanceté du monde non socialiste qui s’emploie à le faire échouer.

 

Les « emplois jeunes » crées en 1997, ont eu cours jusqu’en 2002, sous le gouvernement de Lionel Jospin

Fabius avait essayé de résoudre le problème de chômage des jeunes en créant des centaines de millier d’emplois jeunes, financés par l’État et par définition non productifs (donc, selon une règle que les économistes connaissent bien, destructeurs d’emplois productifs, l’argent qui leur est consacré faisant défaut pour que les conditions de création d’emplois productifs soient réunies).

Les gens de bon sens, quand une méthode a échoué, essaient autre chose.

Lui-même reconnaît aujourd’hui que cette action n’a connu qu’un « succès mitigé », ce qu’il faut traduire, en tenant compte de l’indulgence que M. Fabius peut avoir pour ses propres initiatives, par « un échec total » : les jeunes gens qui en ont bénéficié n’ont que rarement bénéficié d’une formation professionnelle et à l’issue de leur contrat se sont retrouvés dans la même situation qu’avant ; le chômage des jeunes n’a diminué qu’en apparence et très provisoirement.

Les gens de bon sens, quand une méthode a échoué, essaient autre chose. Pas les socialistes : selon eux, si ce qu’ils avaient préconisé a échoué, ce n’est pas parce que la méthode proposée était mauvaise ou insuffisante, c’est parce que des « méchants » (les « riches », les entrepreneurs, les gens de droite) ont tout fait pour que cela échoue.

Donc, on reprend la même méthode et l’on recommence avec les « emplois d’avenir » qui ressemblent comme des frères aux « emplois jeunes ». Selon toute probabilité, cette mesure aura le même résultat, l’échec.

Ce qui ne les empêchera pas de recommencer encore et encore : pour un socialiste, ce n’est jamais le remède proposé par idéologie qui est inadéquat, c’est la méchanceté du monde non socialiste qui s’emploie à le faire échouer : il est donc normal d’appliquer à nouveau ce remède, excellent en soi, tout en empêchant les riches de conserver assez d’argent pour en investir dans des emplois productifs, les entrepreneurs d’entreprendre et la droite de faire valoir ses réserves, que l’on traite par le mépris et l’injure…

Marie Merlin

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Publié le jeudi, 30 août 2012

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