Rarement mesure aura fait l’objet d’un dénigrement aussi systématique que le bouclier fiscal.
Salaud de riches ! Les 13.000 contribuables qui ont profité de ce rempart ne sont pas menés à l’échafaud mais pendus au gibet égalitariste. Durant les prochains mois, ils feront l’objet de contrôles tatillons et tout ce qui leur sera repris fera l’objet d’une communication triomphale de Bercy au nom de la justice sociale…
Cette démagogie est honteuse. D’abord parce qu’elle va pousser beaucoup de contribuables à choisir l’exil fiscal. Mais aussi parce qu’elle légitime une boulimie fiscale, un détroussage en règle.
Comment peut-on rougir d’une mesure consistant simplement à limiter le montant des impôts d’un contribuable à 50% de ses revenus ? Pourquoi lui demander d’entamer son capital pour régler la facture que lui envoie le percepteur ? Donner la moitié de ce que l’on gagne à la collectivité et conserver le reste pour soi et ses proches, c’est aberrant ? Evidemment, les sommes avancées – 735 millions d’euros en 2011 – font bondir les bonnes âmes, toujours charitables avec l’argent des autres. Mais ces chiffres n’ont pas de valeur en soi. Ils illustrent simplement le principe selon lequel l’Etat n’a pas le droit de mener une politique fiscale totalement confiscatoire. Aujourd’hui on créé une nouvelle tranche de l’IR à 75%.
Et demain, pourquoi pas à 85%, voire à 100% pour les revenus supérieurs à 2 millions d’euros ? Salauds de riches ! « Il n’y a qu’une seule façon de tuer le capitalisme : des impôts, des impôts et toujours plus d’impôts », préconisait Karl Marx. Ses descendants ont bien retenu cet adage mais ce n’est pas le capitalisme qu’ils vont tuer. C’est la croissance.
Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !