La bonne surprise de juillet aurait été la réception par plusieurs millions de Français d’un chèque du fisc juste avant de partir en vacances.
Or, si chèque il y eut, ce n’était pas un cadeau mais tout simplement l’argent que le fisc devait.
En effet, il s’agissait tout simplement des sommes prélevées à la source en 2020 au titre de l’impôt et qui se sont révélées supérieures à l’impôt réellement dû.
C’est à l’occasion de la déclaration de revenus de mai dernier que le fisc a pu calculer l’impôt final et donc déterminer ce surplus qu’il a remboursé en juillet dernier.
Autrement dit, l’argent reçu cet été par les contribuables correspond en fait à des sommes que ceux-ci ont avancé à l’Etat l’an dernier et que celui-ci lui restitue sans intérêts de retard.
C’est donc moins de l’argent ayant aidé les Français à partir en vacances en 2021 que de l’argent qui leur a manqué pour leurs vacances 2020. Nous sommes donc loin d’une réelle bonne surprise.
Quant à la mauvaise surprise du mois d’août, elle concerne les Français pour qui l’impôt prélevé à la source en 2020 s’est avéré inférieur à celui réellement dû, entraînant un impôt supplémentaire à payer suite à l’envoi des avis d’imposition.
Elle signifie que le prélèvement à la source censé sécuriser les finances des contribuables en payant l’impôt en même temps qu’est perçu le revenu n’est rien d’autre qu’un leurre.
Ce n’est pas parce que les contribuables sont prélevés dès la perception du revenu qu’ils sont assurés de ne plus rien avoir à payer ensuite.
Quoi qu’on en dise, le résultat définitif de l’impôt n’est jamais connu que l’année suivante et non au moment où les Français touchent leur paie ou leur retraite.
Ainsi, ces deux surprises estivales ne sont que la preuve une fois de plus que le prélèvement à la source n’a rien simplifié, rien garanti et seulement permis à l’Etat de percevoir plus tôt l’impôt et surtout de s’assurer par la contrainte que celui-ci entrait bien dans ses caisses.
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