L’impôt sur le revenu est, paraît-il, en baisse. Ce n’est malheureusement pas le cas des impôts locaux qui, comme par hasard, sont devenus aussi lourds que l’IR…
Ce n’est pas nous qui le disons, c’est l’administration fiscale elle-même dans le dernier rapport de la DGFiP : Les impôts locaux ne cessent d’augmenter. En deux ans, les recettes liées à la taxe d’habitation ont gonflé de 5,4 % pour dépasser allègrement les 20 Mds€. Celles venant de la taxe foncière ont été majorées de 3,9 % et représentent déjà plus de 30 Mds€. Quant à la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises, elle n’a pris que 1 % mais rapporte quand même maintenant près de 15 Mds€. La taxe sur les surfaces commerciales est aussi en plein essor puisqu’elle croît de plus de 10 % et rapporte désormais plus de 700 M€ aux collectivités locales Enfin, les autres innombrables taxes annexes locales ont vu leurs recettes grimper de 6,62 % pour atteindre aujourd’hui les 10 Mds€.
Au total, les impôts locaux ont progressé de 5,31 % en deux ans et représentent maintenant 83,543 Mds€ de recettes, à comparer aux 75,389 Mds€ de l’impôt sur le revenu…
Et les impôts locaux ne sont pas près de baisser puisque leur assiette est automatiquement revalorisée tous les ans par le parlement par le biais des valeurs locatives cadastrales. De plus, on a rarement vu une collectivité diminuer le taux de ses impôts. Sans compter que le gouvernement ne manque pas d’imagination pour créer de nouveaux impôts locaux ou les enrichir, comme récemment la surtaxe d’habitation sur les résidences secondaires, la majoration des terrains constructibles, la nouvelle taxe sur les surfaces de stationnement ou encore la taxe additionnelle à la taxe foncière en Ile-de-France.
Baisse d’impôts vous avez dit ?…
Par Olivier Bertaux, conseiller fiscal.